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n’apporte qu’une aide minime, le reste de l’Europe préfère rester neutre. Malgré les plans envisageables par l’Espagne pour
conserver ses possessions, même partiellement, l’avancée de l’indépendance semble inéluctable. « Pourquoi l’Amérique veut-elle
être indépendante ? Parce qu’elle sent qu’elle peut l’être ». Les nouveaux états voudront établir des liens avec les gouvernements
d’Europe : « Ce spectacle sera nouveau, sans doute, mais il est inévitable La scène du monde s’agrandit ; fermer les yeux ne
l’empêche point de se consolider ». Reste à savoir comment la révolution coloniale est envisagée par les gouvernements et par les
peuples : « L’Amérique indépendante peut offusquer, mais l’Amérique avec un commerce libre peut enrichir. Il serait douloureux
de se priver du bénéfice de ce commerce » ; voilà ce qui devrait influer sur la détermination des gouvernements…Quant aux
peuples, ils « règlent leurs affections sur leurs intérêts. Or, dans ce cas, ils sont évidens, et pour ainsi dire palpables. La nature
des choses attache donc les vœux des peuples de l’Europe à la cause de l’indépendance américaine et à son prompt succès ». Il
met cependant en garde contre « l’affreuse mesure de l’émancipation et de l’armement des noirs » et contre « la multiplication
des empires nègres auxquels on est exposé. […] Les sangs sont fort mêlés dans toute l’Amérique espagnole et portugaise » ;
il faut donc augmenter la population blanche, qui est de loin la moins nombreuse, en renforçant et favorisant l’émigration
européenne. Depuis 1815, les écrits se sont multipliés, pour ou contre l’indépendance : « l’avantage paraît rester aux fauteurs de
l’indépendance » ; à ses adversaires, il répond que le nature reprend ses droits et que « le désir d’émancipation provient toujours
de deux causes positives, et bien existantes, leur force et l’excès des maux. Lorsque le joug est reconnu trop faible ou trop lourd,
il est brisé ». La véritable question est de savoir si ces états « ont une population et des lumières suffisantes pour constituer des
états indépendants ». Pradt balaye les doutes et parie sur l’avenir : la perte des colonies ne signifie pas leur destruction et l’Europe
ne peut qu’en tirer profit, du point de vue politique et commercial ; il donne l’exemple des États-Unis : « Pendant quelque tems,
on traita de rebelles, Washington, Adams. Aujourd’hui, qui voudrait avoir prononcé ces blasphèmes contre ces hommes au cœur
pur comme la morale, à l’esprit pénétrant comme la lumière, brillante constellation de l’Amérique, qui ont tracé devant un peuple
nouveau le sillon de gloire et de prospérité dans lequel il marche avec assurance et rapidité ? ». Dans le supplément, Pradt rappelle
les événements récents au Mexique, la mort de Xavier M
INA
(octobre 1817), et « l’acquisition des Florides » par les États-Unis. Il
prévoit l’émergence des États-Unis et évoque le discours de leur Président, « tableau le plus attrayant et le plus complet qui puisse
être fait des progrès d’un peuple vers une espèce de prospérité encore inconnue parmi les hommes »…
339.
René-Antoine Ferchault de RÉAUMUR
(1683-1757) naturaliste. P.A.S., 29 mai 1756 ; demi-page in-4.
1.500/1.800
« Le mémoire de Mr le commandeur G
ODEHEU
sur l’accouplement des cousins eclaircit un point d’histoire naturelle sur lequel
on etoit jusqu’ici resté dans l’incertitude ; cet accouplement qu’il a bien décrit avoit jusqu’ici échappé aux observateurs les plus
attentifs. Le mémoire me paroist donc digne d’etre imprimé dans le troisieme volume de ceux des savants etrangers à l’Academie »…
340.
RÉVOLUTION
. Environ 1.000 imprimés.
800/1.000
Important ensemble de lois, proclamations, décrets de la Convention, rapports et opinions à la Convention, imprimés
administratifs de départements ou de municipalités, etc., concernant notamment les armées, les subsistances, les contributions
et l’emprunt forcé, les volontaires nationaux et la garde nationale, les poids et mesures, la Patrie en danger, les émigrés, les
colonies, la justice et les procès et le Tribunal révolutionnaire, le maximum, le Camp sous Paris, les Sections, les biens nationaux,
l’agriculture, les écoles et collèges, les réquisitions, le serment républicain, la punition des émeutes contre-révolutionnaires, les
pamphlets, les maîtrises et jurandes, la conservation des monuments des arts et sciences, l’orfèvrerie et les métaux précieux, les
produits de luxe, etc. Plus qqs assignats (et qqs incomplets).
341.
RÉVOLUTION ET EMPIRE
. 12 L.S. ou P.S. (3 encadrées).
1.000/1.200
Alexandre B
ERTHIER
. L.S., 26 nivose IX (16 janvier 1801), au général Bourcier, inspecteur général des troupes à cheval, au sujet
d’une levée de chevaux pour l’Armée du Rhin (en-tête et vignette). Pierre D
ARU
. L.S., 14 avril 1810, au sujet du don par l’Empereur
au général Bertrand du pavillon de la Jonchère. Denis D
ECRÈS
. L.S.,
Lorient
9 ventose IX (28 février 1801), au préfet maritime
de Toulon, pour faire changer des signaux de reconnaissance avec les forts et batteries après la prise d’un navire par l’ennemi
à Quiberon (en-tête et vignette). Joseph F
OUCHÉ
. P.S., état émargé des gages des gens de la maison du ministre, janvier 1810.
Alexandre M
ACDONALD
. L.A.S., 23 prairial IX (12 juin 1801), à Joseph Bonaparte, ministre plénipotentiaire, lui recommandant le
général Morgan (en-tête et vignette). Édouard M
ORTIER
. L.S., 13 floréal XI (3 mai 1803), au président d’un Conseil de guerre pour
juger trois militaires (en-tête et vignette). Louis-Guillaume O
TTO
. P.S.,
Vienne
30 septembre 1812, passeport (grande vignette aux
armes impériales). Antoine R
ICHEPANCE
. P.S., signée aussi par le futur général J
OMARD
et des officiers, Goeppingen 30 vendémiaire
IX (22 octobre 1800), congé de réforme (vignette). Charles-Maurice de T
ALLEYRAND
. L.S., 19 prairial VII (7 juin 1799), à la
citoyenne veuve Nouette, concernant sa pétition (en-tête
Le Ministre de la Marine et des Colonies
, vignette de la
Liberté des mers
).
Silvestre de V
ILLENEUVE
. L.S., en rade de l’île d’Aix 26 ventose XII (17 mars 1804), au sujet du paiement de la solde de l’an VIII
aux équipages (en-tête). Rapport manuscrit de la police militaire de la place de B
ERLIN
, 8 novembre 1808 (en-tête et vignette). P.S.
par le chevalier de Wachenbourg de
La Commission militaire établie pour les échanges des prisonniers de guerre
, Francfort 9 juillet
1799échange de prisonniers de guerre : le capitaine Boursy contre le prince d’Ysembourg (en-tête et vignette).