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77.
Jules MASSENET
(1842-1912). L.A.S., Dieppe 26 juillet [1895] ; 2 pages in-8.
100/150
C
ARVALHO
lui télégraphie à l’instant de venir déjeuner à Puys : « Je ne suppose pas que nous causerons de
La Navarraise
[livret de Jules C
LARETIE
] mais je suis touché de son attention.
Je préviens Heugel
de cette dépêche. Mais… venir à Paris… quitter
Cendrillon
! »…
78.
Jules MASSENET
.
Manon, opéra comique en 5 actes et 6 tableaux de MM. Henri Meilhac & Philippe Gille, musique
de J. Massenet
(Au Ménestrel, Heugel & Cie, [1884, cot. 7067]) ; in-4, couv. conservées, 5 ff.-391 p., relié demi-
chagrin brun, dos orné (qqs lég. rouss.).
120/150
É
DITION ORIGINALE
de la version pour piano et chant de cet opéra-comique créé le 17 janvier 1884 à l’Opéra-Comique. Le faux-
titre porte cet
ENVOI
AUTOGRAPHE
: « à André Regnault
l’ami Massenet
de tout cœur. Février /92 ».
79.
Jean-Baptiste MASSILLON
(1663-1742) célèbre prédicateur, évêque de Clermont. M
ANUSCRIT
d’époque de trois
mandements, 1734 ; cahier in-4 de 11 pages.
100/120
Mandement de M
r
de Massillon, Evesque de Clermont en Auvergne du 22 juin 1734. Pour le Te Deum A l’occasion de la victoire
remportée à Parme
;
Autre mandement de Mgr l’Evêque de Clermont pour la prise de Philisbourg
;
Mandement de Mgr l’Evêque de
Clermont au sujet de la victoire de Guastalla du 19 7
bre
1734
. Le manuscrit présente quelques corrections.
80.
Georges MATHIEU
(1921-2012). 7 L.A.S. et 2 L.A. (signées d’un morceau de feutrine rouge collé), à sa « Chère
Éliette » ; 22 pages in-fol. à son adresse, 6 à sa devise Moult de parte et sa vignette (une lettre réparée au scotch).
1.800/2.000
B
ELLE
CORRESPONDANCE
AMICALE
ET
LITTÉRAIRE
.
Son amie Éliette écrit et cherche à se faire publier.
Mathieu lui apporte tout son soutien et l’encourage à
persévérer. Le mystère de cette jeune correspondante,
qu’il n’a pas encore rencontrée, l’intrigue et l’éblouit :
« Ce qu’il y a de merveilleux en vous […] c’est ce
pouvoir de métamorphose. Dans ce monde gris et
conformiste, vous êtes un papillon diapré. Mais un
papillon muni d’une âme aussi fragile que ses ailes ».
Il l’imagine « comme une bergère extraite d’un roman
d’Urfé et jetée dans un univers de barbares, comme
une princesse de Watteau arrachée à sa clairière »… Il
lui renvoie son manuscrit et fait des vœux pour que
l’éditeur suisse la publie… Il la console : « Ne soyez pas
si triste si les éditeurs sont méchants. L’essentiel n’est-
il pas de dire et d’exprimer ? »… Cette correspondance
le charme : « Chacune de vos lettres m’étonne et votre
mystère grandit. À la première lettre j’ai cru que vous
aviez douze ans […] je n’arrive pas à croire que vous
avez pu conserver une âme si fraiche ». Il a écrit un
petit livre « dans lequel je m’étonne que tout ce qui
est vrai et naturel apparaît de nos jours comme affecté
et ridicule »…Il la remercie de toutes ses délicates
attentions, est très occupé, mais espère la voir bientôt à
Paris : « J’ai beaucoup aimé votre parodie de Gide et je
vous prie de croire qu’en dépit de mes silences je suis
infiniment attentif à chacun de vos gestes, à chacune
de vos pensées et que j’attends avec grande impatience
la joie de vous connaître »… Il s’étonne qu’elle soit
mariée : « Vous me semblez si pure, si nouvelle au
monde ». Il lui demande quels sont ses poètes favoris,
si elle connaît Henri M
ICHAUX
… Il s’inquiète de sa
santé et lui renvoie ses poèmes dont il a apprécié « la
fraicheur et cet accent si particulier qui est le tien.
Quel dommage de ne pas les publier »… Il la remercie
de l’envoi d’un livre sur Michaux : « Je l’ai bien connu
et je l’aimais beaucoup »... Etc.