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et incompréhensibles. Je vis comme un martyr et enfermé comme un détenu »… Il regrette de ne pouvoir accepter son invitation :
« J’ai été saisi hier par des douleurs tellement violentes dans la tête et dans les yeux que j’ai dû prendre le lit ; et que mon médecin
est resté près de moi jusqu’à minuit. Il vient ce matin m’appliquer des pointes de feu et je ne sais dans combien de jours je pourrai
quitter ma chambre »…
86.
François MAYNARD
(1582-1646) poète, ami de Malherbe, l’un des membres fondateurs de l’Académie Française.
M
ANUSCRIT
autographe pour l’
Ode à Monseigneur le cardinal sur l’heureux succès du voyage du Roy en
Languedoc
, [1633]
; 1 page in-fol.
3.000/4.000
R
ARE MANUSCRIT DE
TRAVAIL DE
CE
POÈME DÉDIÉ AU
CARDINAL DE
R
ICHELIEU
, publié à Paris chez T. de Bray en 1633, et repris dans
les
Œuvres
chez Courbé en 1646.
Il s’agit des strophes 15, 16, 17 et 18, chacune de 10 vers, avec 3 vers rayés. Les deux dernières strophes présentent
d’importantes
VARIANTES
.
« Plus tu le sers plus il admire
La puissante dextérité
Dont tu gouvernes son navire
Quand l’océan est agité […].
Lors que ta divine prudence
Accourut a nostre secours
L’estat craignait sa decadence
Et tous les Dieux nous estoyent sours. […]
Tout le blame que lon te donne
Ne vient que des esprits legers
Qui voudroient voir cette couronne
Sur la teste des Estrangers
Au sentiment des ames fortes
Le glorieux nom que tu portes
Se rend digne destre adoré
Tu monstres aux pouvoirs supremes
Cet art si longtemps ignoré
Qui fait fleurir les diademes »…
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