Page 62 - untitled

Version HTML de base

60
129.
Jules RENARD
. 2 L.A.S., 1902-1903, à l’actrice Rosa B
RUCK
; 1 page in-12 avec adresse et 1 page in-12 avec
enveloppe.
400/500
5 décembre 1902
. Il recommande une protégée : « une jeune personne du nom de Marguerite G
REYVAL
a le plus grand désir,
et le plus réel besoin, d’être de la pièce qui succédera à
Joujou
au Gymnase. Il paraît que ça ne marchait pas mal, quand un homme
terrible, que vous connaissez, est survenu. Et rien ne va plus. Il s’agit d’un
tout
petit rôle. […] Je lui ai dit, moi, que je connaissais
une belle dame, charmante et puissante et toute généreuse. Je crois que j’ai eu là […] une crâne pensée, et que cette jeune
marguerite est sauvée. – Elle a joué à peu près tous les rôles de
Poil de Carotte
. – A
NTOINE
lui trouve du talent, Tristan B
ERNARD
aussi, moi aussi, vous aussi, F
RANCK
aussi ; elle ne demande qu’une chose : qu’on l’essaie »…
7 janvier 1903
. « Quelle presse ! Encore
un triomphe qui n’est pas de moi ! C’est si dur de féliciter un auteur (
d’ailleurs je n’ai pas vu la pièce
;
IL
Y
A
DE
L
ESPOIR
!) que je
suis heureux d’être dans
le secret de Polichinelle
[titre de la pièce de Pierre Wolff] pour féliciter Rosa Bruck »…
130.
Jules RENARD
. 2 L.A.S., Paris novembre-décembre 1904, au directeur de
La Flèche
; 1 page in-8 chaque à son
adresse
44 Rue du Rocher
.
200/300
[Jules Renard publie dans le n° 3 de la revue satirique
La Flèche
quelques amusantes pensées.]
27 novembre
. « J’ai bien reçu
l’essentiel, je veux dire le 1/2 billet de 100 f. Mais j’attends
la flèche
avec la tranquillité d’une cible hors atteinte »… Il ajoute que
quelques personnes « m’ont déjà demandé ce que c’est que le
boumérang
. Ils s’en tiennent à cette question. La prochaine fois je
ne publierai
que
le titre »…
9 décembre
. « Je reçois mon article sur J
AURÈS
[
Jaurès au Trocadéro
]. Je vous remercie et vous adresserai
très-vite la différence entre 50 f et le prix du
boomérang
à 1 f la ligne »…
131.
Jules RENARD
. 2 L.A.S., 1905-1906, à l’acteur Henri B
EAULIEU
; 2 et 1 pages in-8.
400/500
Paris 28 novembre 1905
. Il remercie son « cher Figaro » pour le plaisir qu’il lui a fait : « j’ai une telle peur des coulisses que je n’ai
même pas essayé d’aller vous voir, mais je confie au papier qui dure plus qu’une visite, que si j’ai vu des Figaro plus trompettant et
même plus tambourinant, je ne me rappelle pas en avoir vu de plus
juste
. Figaro doit être jeune et léger dans cette pièce d’éternelle
jeunesse et sans poids mort. Quel pur chef d’œuvre, et comme le public aime ça ! ». Il fait aussi ses compliments à « votre charmante
femme » Jeanne L
ION
Chaumot par Corbigny 23 avril 1906
. Il remercie pour l’envoi de deux places pour l’Odéon : « Merci, mon cher
Figaro, mais vous le voyez, je suis à la campagne où je fais moi-même le Figaro de village pour défendre la République (ou plutôt le
candidat républicain
). Hier, après deux ou trois plaisanteries des plus grossières, j’ai eu un succès tel que je me suis cru à votre place,
sur les planches de l’Odéon ». Il le prie de féliciter son épouse Jeanne L
ION
dont il a beaucoup aimé la performance dans le dernier
spectacle d’A
NTOINE
: « Et ce n’était pas facile de naturaliser le P. de C. [Poil de Carotte] anglais »…
132.
Jules RENARD
. L.A.S., 7 avril 1906, à Jules L
ÉVY
; 1 page in-8.
150/200
« Où en êtes-vous avec les Publications Jules Rouff ? Vous deviez me donner des nouvelles. Ma pièce a été jouée (sous un
autre titre et avec un pseudonyme) et je voudrais bien la publier. Puis-je le faire sans vous désobliger ? »… [
Correspondance générale
,
n°1203 : « J.R. évoque ici sa pièce titrée
L’Invité
signée du pseudonyme de Paul Page, représentée du 6 février au 7 mars 1906 chez
Lucien Guitry à la Renaissance. Elle fut publiée, cette année 1906, chez Jules Rouff dans la « Collection du Théâtre pour Tous »
sous le titre
Huit jours à la campagne
, J.R. la signant cette fois de son nom ».]
133.
Jules RENARD
. L.A.S., Paris 4 novembre 1907, à Jules B
OIS
; 1 page in-8.
150/200
« Je vous remercie de votre page d’ami et d’artiste [dans
Gil Blas
du 2 novembre]. Je vous fais adresser par Pelletan un
exemplaire des
Philippe
. J’espère qu’une prochaine
Ragotte
ne vous déplaira pas. Je vous serre affectueusement la main ».
134.
Jules RENARD
. L.A.S., Paris 23 novembre 1908, à un cher ami ; 2 pages in-8 (traces de collage au verso). 200/300
I
NTÉRESSANTE
LETTRE
,
AU
SUJET
DU
PRIX
G
ONCOURT
. Il n’a pas encore lu son livre et maintient avec insistance son conseil : « Il
ne faut pas présenter votre livre cette année, parce que l’un d’entre nous pourrait dire : ce livre paraîtra l’année prochaine, nous
l’examinerons l’année prochaine, et je crains cette simple réflexion pour cette année-ci et l’autre. On l’écarterait cette année à cause
de la date, et l’année prochaine on croirait l’avoir écarté pour d’autres raisons ». Mais s’il veut qu’il en parle, il le fera, et si d’autres
proposent l’ouvrage il se taira bien évidemment sur la date, « mais j’ai l’impression que votre candidature est mal présentée. Je
regrette même que Valdagne [directeur des éd. Ollendorff] ait déjà envoyé votre livre. Nous avons encore un mois »…
135.
Jules RENARD
. L.A.S.,
Paris
27 janvier 1909, à Paul F
ORT
; 2 pages in-8 à son adresse.
400/500
Au sujet du dîner S
AINT
-P
OL
-R
OUX
. « Je ne dîne jamais en ville, sauf à l’Académie Goncourt (il faut bien !) Si je te promettais
d’assister au dîner de Saint-Pol-Roux, ce serait avec l’arrière-pensée de t’adresser un télégramme d’excuses. Je ne crois pas que le
nom soit agréable à Saint-Pol-Roux sans la présence ». Mais s’il y tient il lui confie son nom, « persuadé que tu me le rendras intact
dès que j’en aurai besoin ». Il a aperçu Mme Paul Fort récemment : « Elle m’a paru bien jeune !! la poésie vous conserve. La prose
nous vieillit ».