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143.
Philippe SOUPAULT
(1897-1990). 17
POÈMES
autographes, dont 12 signés ; 20 pages in-4 (2 au crayon).
3.000/4.000
B
EL
ENSEMBLE
DE
POÈMES
,
LA
PLUPART
DE
L
ÉPOQUE
SURRÉALISTE
.
Deux ont été recueillis dans
A
QUARIUM
(1917), le premier recueil publié par Philippe Soupault, à compte d’auteur :
Correspondance militaire
(8 vers, signé de son pseudonyme « Philippe Verneuil ») : « Échange / des trois voix / autour du rend
lumineux »…, et
Je rentre
(8 vers) : « Mon chapeau se cabosse »…
Trois autres dans
R
OSE DES VENTS
(Au Sans Pareil, 1919) :
Cinéma-Palace
(14 vers, publié dans
L’Éventail
à Barcelone en février
1919) : « Le vent caresse les affiches »…,
Flamme
(4 vers, publié dans
Dada 3
en décembre 1918) : « Une enveloppe déchirée agrandit
ma chambre »…,
Ailleurs
(dédié à Paul Eluard, 14 vers, publié dans
Nord-Sud
en septembre 1919) : « On voit / Quelqu’un / au
bord de la mer »… (ces deux derniers poèmes, comme l’indique une note de Soupault, ont été retrouvés dans les papiers de Pierre
Reverdy, ainsi que deux copies d’une autre main des poèmes
Escalade
, dédié à Louis Aragon, et
Souffrance
, dédié à Guillaume
Apollinaire, recueillis dans
Rose des vents
).
Une heure ou deux
(14 vers, publié dans
L’Instant
à Barcelone en avril 1919, recueilli en 1984 dans
Georgia
…) : « Les mots
s’échappent par la cheminée »…
Servitude
(14 vers, daté « avril-mai », publié sous le titre
Servitudes
dans
Dada 4-5
en mai 1919, recueilli en 1937 dans
Bulles
Billes Boules
) : « Il a fait nuit hier / mais les affiches chantent »…
Épitaphe de Paul Eluard
(7 vers, publié avec huit autres
Épitaphes
dans
Littérature
en juin 1920) : « Emporte là haut ta canne
et tes gants / tiens-toi droit »…
Condoléances
(2 septains, recueilli dans
Sans phrases
en 1953) : « Surtout ne pas revenir en arrière / les regrets sont des
anémones / qui n’attendent que les remords »…
D’autres poèmes semblent inédits.
Vide
(6 vers) : « Je sonnais à bien des portes condamnées »…,
Jour
(10 vers) : « Sous mon
bras dormaient des livres »…,
Bateau-mouche
(14 vers) : « A quel ponton m’arrêterai-je »…,
La Fenêtre ouverte
(13 vers) : « L’arbre
tremble : les tramways fuient »…,
En plein jour
(12 vers) : « Tout à l’heure qqn se tuera »…,
Vents
(21 vers) : « Cinq charbonniers
partiront ce soir »,
La marchande de lacets
, conte
(en 5 parties) : « Cinq heures / Sans cesse la pluie frappe à ma vitre pour me
rappler qu’il faut sortir »…,
Bien aimée
(3 cinquains) : « La femme que j’aime ne sait pas tricoter »...
O
N
JOINT
un « poème inédit » dactylographié.
144.
Philippe SOUPAULT
. T
APUSCRIT
,
Les Champs magnétiques
par André Breton et Philippe Soupault, [1920] ; [1]-
44 pages in-4 avec attaches métalliques (les deux premiers feuillets sont détachés).
400/500
Double carbone de l’époque du texte publié Au Sans Pareil en 1920, avec quelques petites différences avec l’édition.
O
N
JOINT
:
Photogrammes. N° 4. Philippe Soupault
par Henri-Jacques D
UPUY
(1962), ronéoté.
145.
Philippe SOUPAULT
. 60 L.A.S. (une de sa femme Ré), 1943-1970, à Henry-Jacques D
UPUY
(qqs à Madame) ;
60 pages formats divers, nombreuses adresses (dont 18 cartes postales illustrées).
1.500/1.800
C
ORRESPONDANCE
AMICALE
À
L
AUTEUR
DU
VOLUME
P
HILIPPE
S
OUPAULT
POUR
LA
COLLECTION
« P
OÈTES
D
AUJOURD
HUI
»
DE
S
EGHERS
(1957).
Souvenirs amicaux des années 40 sur des cartes postales, le plus souvent illustrées, envoyées du Brésil, des États-Unis,
d’Istamboul, Gstaad, Bâle et Brazzaville… Il annonce sa décision avec S
EGHERS
que c’est Dupuy qui doit faire « le livre Ph. S. »
[dans la collection « Poètes d’aujourd’hui »] (3 novembre 1955)… Il l’y encourage, quoiqu’il n’attache pas une grande importance à
la renommée : « Le sourire d’une femme m’intéresse davantage » (8 novembre 1955)… Ils parleront un jour des chansons de Dupuy,
qu’il aime beaucoup : « Je ne voudrais pas que vous tombiez dans ce piège : faire populaire »… Il répondra avec attention à ses
questions « très pertinentes et très intéressantes » (21 juillet 1956). Réponses à 7 questions : « Nous avions, André B
RETON
et moi,
de très longues conversations au sujet de la poésie (de l’essence de la poésie) et des images, de leur formation, de leur valeur et leur
pouvoir […] Nous en parlions en marchant dans les rues et au café. J’étais à cette époque mobilisé comme auxiliaire »… ; il évoque
aussi l’écriture automatique, Rimbaud, Lautréamont, Pierre Reverdy, Pierre Janet, etc. (29 juillet 1956)… Il trouve « excellente »
l’étude d’Henri, sur laquelle il travaille : explications sur un feuillet séparé sur le sens du voyage (23 septembre 1956) ; il dresse
aussi pour son biographe la liste des voyages faits depuis 1912 (2 octobre 1956), et lui envoie une photo de sa maison natale (8 mars
1957)… Remerciements pour le
Philippe S.
: en dépit du sujet, le texte de H.J.D. est excellent (14 juin 1957)… Félicitations sur un
poème, et consolations pour la solitude dont se plaint Henri (25 février 1962)… Soupault est triste de voir son ami se cogner la
tête contre un mur : « Il y a un snobisme dont la source est ce Jean P
AUHAN
, pisse-froid, qui exerce sa puissance pour stériliser la
poésie qu’il déteste au fond. L’Académie lui va bien et devrait le rendre ridicule et suspect » (6 juin 1964)… Envoi d’une lettre de
Jean Cayrol – « Prudent ! » – et remerciements pour son aide dans la liquidation (19 mai 1965)…
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