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187.
André BROCHANT DE VILLIERS
(1772-1840) géologue et minéralogiste. 6 L.A.S., Paris 1806-1829, à Louis-
Benjamin F
LEURIAU
DE
B
ELLEVUE
à La Rochelle ; 22 pages in-4 ou in-8, adresses.
600/800
B
ELLE
CORRESPONDANCE
SCIENTIFIQUE
.
25 avril 1806
. Parmi ses échantillons de cristallite, le n° 1 est extrêmement trompeur : « il
a tout à fait l’aspect d’une roche primitive. Je dirois la même chose du n° 2 cependant il a un poli luisant qui avertit déjà d’être
en garde avant de prononcer. Le n° 11 a bien quelques rapports avec certaines cornéennes, mais il est poreux et ses cavités sont
lisses bien rondes et d’une nature toute différentes des cavités qui se trouvent dans certaines roches. Il a d’ailleurs un toucher
maigre particulier »… Quant à son mémoire sur des roches volcaniques, il nuancerait certaines conclusions. « J’observerai sur
la conclusion n° 12 que vous éloignez trop l’idée de la cooperation de la mer aux phenomènes volcaniques, je crois bien que le
soufre y joue un grand role, mais je pense que l’on est forcé d’attribuer à l’eau les explosions et les eruptions, sans parler des
inondations volcaniques que l’on pourroit peut-être attribuer à l’électricité, ce qui est cependant un effet disproportionné avec la
cause, considerant que tous les volcans connus sont au bord de la mer qu’ils forment des lignes continues le long des rivages (au
Chili au Perou au Mexique au Kamtschatka) qu’il n’y a qu’un seul exemple d’un volcan brulant, situé au milieu d’un continent
(celui situé en Asie près du Cachemire) encore son existence est-elle contestée, et d’ailleurs, ce que ne fait point la mer, les eaux
d’un lac, d’une fleuve peuvent l’operer. Vous citez le volcan du Mexique observé par H
UMBOLDT
à 40 l. de la mer je ne regarderois
pas ce fait comme une objection décisive, les tremblemens de terre qui accompagnent les eruptions ebranlent fortement la terre a
plus de 40 l. de distance et je ne vois pas pourquoi il est impossible qu’il s’ouvre un gouffre ou les eaux de la mer se precipitent
a cette distance »… Etc.
12 décembre 1819
. B
RONGNIART
lui a remis sa lettre : « Votre belle météorite a reçu sa destination. Nous
l’avons cassé, et après en avoir envoyé de suite une quantité suffisante pour une analyse complette à M
r
L
AUGIER
qui en a déjà
traité un grand nombre, nous avons encore conservé chacun un fragment, dont le mien qui est le plus beau, d’après la volonté
de Brongniart, a occuppé de suite une belle place dans ma collection »… Il propose d’échanger leurs traités de cristallographie,
et l’entretient des terrains divers de coquilles fossiles…
10 juin 1820
. Il lira avec plaisir son mémoire sur les pierres météoriques
à l’Académie, et il en surveillera l’impression et la gravure ; Fleuriau pourrait cependant préférer le
Journal de physique
, plus
prompt à publier que les
Mémoires
de l’Académie… B
EUDANT
est « très contrarié du tems immense que lui prend la redaction de
son voyage »…
1
er
décembre 1820
. La publication de son mémoire a été retardé par son absence, puis celles de M. B
LAINVILLE
et M.
D
ESMAREST
16 juillet 1829
. Il confie ses inquiétudes sur la santé du jeune d’O
RBIGNY
, protégé de Fleuriau, et annonce l’envoi,
suivant la suggestion de l’ami R
OISSY
, d’une note de M. de B
UCH
sur les lacs italiens, et une carte coloriée...
30 novembre 1829
.
Il regrette de ne pouvoir satisfaire sa demande d’échantillons adressée à M. C
ORDIER
, et doutee que des échantillons aussi petits
puissent l’aider à reconnaître le « terrein oolitique », ou du moins le « terrain jurassique » traversé par sa sonde. « Il vous faut pour
votre puit foré trouver des alternatives de couches perméables et imperméables à l’eau. […] vous avez l’espoir que, si les couches
remontent doucement vers quelque plateau, les eaux amassées sous ce plateau et que la couche imperméable contenoit, viendront
au jour. Or cette alternative de couches perméables et imperméables est un fait absolument local »…
O
N
JOINT
la minute autographe de la réponse de F
LEURIAU
DE
B
ELLEVUE
à la première lettre, 16 août 1806 (6 p. in-4), longue
discussion sur le phénomène de la cristallisation et l’opinion de W
ATT
, les échantillons de cristallite et les roches volcaniques, les
travaux de D
OLOMIEU
, S
AUSSURE
, P
ELLETIER
, etc.