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206.
Winston CHURCHILL
(1874-1965). L.A.S. « W », 21 novembre 1914, à son frère le Major John C
HURCHILL
, aux
Army Headquarters ; 2 pages et demie in-8, vignette
Admiralty Whitehall
, enveloppe
First Lord of the Admiralty
,
contreseing ; en anglais.
5.000/6.000
À
PROPOS DU
RETRAIT DE
SON
FRÈRE DU
FRONT
,
POUR
ENTRAÎNER
LA
TERRITORIALE
. Premier Lord de l’Amirauté, Winston se défend
d’avoir joué un rôle dans la nouvelle affectation de son frère, bien qu’il s’en félicite. Il est du devoir de son frère d’aller où il peut
être le plus utile ; avec son intelligence et sa formation, il fera le travail très bien, et à mesure qu’arriveront de plus en plus de
troupes, l’importance de la tâche s’accroîtra. Bien sûr qu’on quitte le régiment avec un serrement de cœur et un peu de remords, et
pour les autres c’est une grande perte, mais ce n’est pas lui qui commande, et ils s’en tireront parfaitement bien… C’est une affaire
de chat et souris qui se guettent, maintenant : Winston doit prendre garde de ne pas être la souris ! Goonie [l’épouse de John,
Lady Gwendoline Bertie] est enchantée des nouvelles. La guerre sera longue et cruelle, et on voudrait 4 vies pour bien terminer
le jeu… Son frère doit apprécier F
RENCH
[général commandant en chef des forces expéditionnaires britanniques] de l’avoir ainsi
reconnu. Dans sa position il aura des occasions d’aider son régiment et les intérêts territoriaux en général. Il y aura beaucoup de
circonstances favorables à se faire tirer dessus avant le dénouement…
207. [
Winston CHURCHILL
]. Photographie d’amateur, 1938 ; 17 x 12 cm.
100/150
La photo porte cette légende manuscrite : « Cap Martin 1938 “Les Zoraïdes” ». Churchill, coiffé d’un grand chapeau, est dans
un parc, en pied, devant son chevalet et une table de jardin sur laquelle sont disposés ses outils de peintre.
208.
Henry Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de CINQ-MARS
(1620-1642). L.A.S. « H DEffiat Decinqmars »,
29 [décembre 1640] « au soir à la Maison rouge », à François-Auguste de T
HOU
; 3 pages in-4, adresse avec cachets de
cire rouge à ses armes sur lacs de soie jaune.
2.500/3.000
R
ARE
LETTRE
À
SON
AMI
D
E
T
HOU
,
AVEC
LEQUEL
IL
SERA
DÉCAPITÉ
à Lyon le 7 septembre 1642.
Il déplore la fin prochaine de l’abbé de L
EUVILLE
, « mais jespere quil mourra fort bon Catholique et que nous verrons Mr votre
frere le remplacer dans son Abaye de St Quentin ce qui me consolera aucunement. S.M. ma fait la grace de men assurer en cas de
mort & je croy quil sufira & a votre generosité & a la satisfaction de Monsieur de B
OUILLON
de la pension que vous voudrez acorder
volonterement a celuy pour qui il la desire, le tiers ou le quart du benefice en fera la raison & moy je vous prie instamment en
mon particulier dans demeurer dans ce terme la que je prescris avec le pouvoir que peut pretandre un homme qui ne vous sert qua
cette condition. Tout de bon je men tiendres offancé autrement & vous en assure fort serieusement pensant que vous aurez assez
de consideration pour moy pour ne le vouloir pas faire ». Il attend M. de Bethune [S
ULLY
] qui « sera receu comme vous le désirez
& comme il le merite. Ne faittes pas encore esclatter le don du Roy labaye ne vaquant pas mais aussy tost apres rescrivez moy &
cependant vous en assurez »… Il ajoute qu’on a annoncé « au Roy un combat contre Cambry [bataille de C
AMBRILS
13-16 décembre
1640] ou on le fait mort & sept cens hommes tuez sur place avec prise de canon ».
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