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213.
Louis COTTE
(1740-1815) oratorien, météorologiste. 6 L.A.S., Montmorency 1781-1782, à Louis-Benjamin F
LEURIAU
DE
B
ELLEVUE
; 7 pages et demie in-4.
500/600
C
ORRESPONDANCE
AVEC
LE
JEUNE
SAVANT
DE
L
A
R
OCHELLE
QUI
LUI
COMMUNIQUAIT
SES
OBSERVATIONS
HYDROMÉTRIQUES
[elles seront
exploitées dans les
Mémoires sur la météorologie
du P. Cotte (Imprimerie Royale, t. II, 1788, p. 263 sqq.)].
21 février 1781
. Il
transmet un
Précis
du sieur M
OSSY
sur l’hygromètre que Fleuriau a commandé, et approuve sa remarque sur la dilatation de l’esprit
de vin ; ses propres expériences sur le thermomètre le confirment. Mais quant à leurs recherches relatives aux marées, « nous
travaillons plus pour nos neveux que pour nous »…
20 mars 1781
. Fleuriau a raison : « il s’en faut de beaucoup que l’hygromètre
soit trouvé ; celui de M
r
Buissart
est le plus sensible que je connaisse, mais il n’est pas encore aussi comparable que je le désirerois.
J’attends de Londres un hygromètre que M
er
Deluc
a construit lui-même, et qu’il m’a fait offrir, il a passé tout l’été dernier à
perfectionner cet instrument »… Il parle aussi de ses expériences sur l’évaporation…
14 avril 1781
. Le sieur Mossy a allégué « les
longues manipulations » exigées pour construire son instrument, et sa rareté, pour justifier son prix « exorbitant » ; Cotte ne
s’étonne pas des différences entre ce thermomètre et ceux de Fleuriau : « 1° Il est difficile d’obtenir des ouvriers qu’ils règlent
immédiatement les deux points de leurs thermom. 2° La justesse dans l’échelle de gradation est très difficile aussi à obtenir », etc.
23 juillet 1781
. Le changement que Fleuriau a fait à sa manière d’observer aux heures des marées, « ne peut que répandre plus de
jour sur les resultats », et il vante le barométrographe qu’il a vu chez M. Changeux : « j’ai été enchanté de sa simplicité. Il peut
s’adapter à une pendule quelconque »…
13 septembre 1781
. Sa boussole est charmante et commode. « Je ne connois point l’hygrom.
du S
r
Perica
, mais je connois en général les artistes de Paris pour des charlatans, du moins pour la plupart ; ainsi leurs annonces
fastueses ne m’en imposent pas. J’ai actuellement entre les mains un nouvel hygromètre de la façon de M
r
Deluc
[…]. La matiere
hygrométrique est une espece de ruban la baleine surmonté d’un cadran. Il est d’une sensibilité étonnante »… Il annonce aussi un
nouvel hygromètre de M. Buissart, et un mémoire de M. de S
AUSSURE
sur l’hygromètre de cheveux…
25 mars 1782
. Il encourage
Fleuriau à continuer ses observations sur les heures des marais : « quand elles ne serviroient qu’à constater le peu d’influence de
l’atmosph. sur le barom. dans ces circonstances, ces observat. seroient toujours précieuses ; il y a autant à gagner en physique, en
détruisant des erreurs, qu’en établissant des vérités »…
214.
Georges COUTHON
(1755-1794) avocat, député à l’Assemblée législative, conventionnel (Puy-de-Dôme), membre
du Comité de Salut public, arrêté le 9 thermidor et guillotiné. L.A.S., [Clermont-Ferrand 29 mai 1790], à Jean-
François G
AULTIER DE
B
IAUZAT
, député à l’Assemblée nationale à Paris ; 2 pages et demie in-4, adresse avec beau cachet
de cire rouge aux armes de Clermont.
500/600
Il s’excuse du retard de sa réponse, causé par un petit voyage de deux jours. Il apprend que Biauzat a été « assez sérieusement
indisposé » et lui conseille d’alléger ses tâches : « vous faittes l’ouvrage de dix – vous vous abymés, et tout en vous couvrant de
gloire vous finissés de ruiner votre temperament »… Il lui conseille amicalement d’utiliser les services de son secrétaire et ami
pour sa correspondance : « c’est le ci devant père archange ». Il lui écrit tandis qu’il assiste au dépouillement du scrutin [pour la
Municipalité de Clermont-Ferrand] : « L’on s’occuppe presentement du depouillement du scrutin des Electeurs, l’on me dit que
je serai du nombre, je n’en scais encore rien […] Nos cathédraux ont pris une deliberation indirectement protestatêre contre les
decrets ou du moins contre celui auquel la motion du caffard ou imbecile Don G
ERLE
a donné lieu. Je ne doute pas qu’ils vissent
avec plaisir, s’allumer ici, le flambeau du fanatisme. Mais nous ne sommes pas aussi faibles qu’ailleurs, et nous sçavons à l’exemple
de l’assemblée nationale, voir en grand, les objets qui en valent la peine ». Il évoque les difficultés soulevées par les élections dans
d’autres villes avant de se réjouir : « Les choses se sont passées ici assés bien, je fis à mon quartier la motion du serment individuel,
et y en chassai ainsi tous les mauvais citoyens. L’on en a fait de même partout »… Il mentionne le cas de l’abbé A
UBIER
dont les
« mauvaises raisons ne le dispenserent pas de jurer qu’il resterait fidele a la nation, a la loi, au roy, qu’il maintiendrait
de tout son
pouvoir l’exécution des décrets de l’assemblée nationale et d’ajouter, par necessité
, qu’il n’avait participé directement ny indirectement
à aucuns arrettés, deliberations, ny protestations contraires aux decrets de l’assemblé nationale »…
Reproduction page 97
215.
Georges COUTHON.
P.S., contresignée par les représentants du peuple Alexandre C
HATEAUNEUF
-R
ANDON
, Sébastien
de L
A
P
ORTE
et Étienne M
AIGNET
, Lyon 13 octobre 1793 ; 1 page et demie in-fol.
250/300
A
RRÊTÉ
des « représentans du peuple envoyés près l’armée des Alpes et dans differends départemens de la république »
concernant la confiscation des marchandises à L
YON
, à la suite du siège dirigé par Couthon. [La prise de la ville révoltée a eu lieu
quatre jours auparavant.]
« Instruits qu’un grand nombre de citoyens des départemens et une foule d’étrangers réclament différentes marchandises
qu’ils disent avoir chez les commissionnaires de cette ville qui devoient les envoyer à leur destination. Considérans que, si
quelques unes de ces réclamations peuvent être légitimes, il doit y en avoir beaucoup d’autres que la loi rejette, qu’il devient dès
lors urgent de connoitre les titres qui constatent la propriété de ceux qui forment des demandes et les epoques des différents
envois, afin d’éviter les fraudes qui pourroient avoir lieu », ils arrêtent que, dans un délai de quatre jours, « tous les citoyens de
cette ville qui faisoient la commission seront tenus de se présenter à la municipalité provisoire pour y faire la déclaration des
différentes marchandises qu’ils ont en dépôt », avec tous les détails permettant la vérifications, etc.
O
N
JOINT
une L.A.S. du citoyen S
IAUVE
, commissaire des guerres de l’armée des Alpes, Ville affranchie [octobre 1793],
qui requiert l’aide de Couthon pour être disculpé face aux calomnies formulées à son encontre ; plus 2 imprimés d’arrêtés des
Représentants du Peuple [octobre-novembre 1793] avec des fausses signatures ajoutées.