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301.
Jules LEMAITRE
(1853-1914) écrivain. M
anuscrit
autographe,
Notes
, [vers 1901]
; 4 pages et quart petit in-4
(découpées pour l’impression et recollées), qqs ratures et corrections.
100/150
I
ntéressant
texte
politique
. « Un des traits qui caractérisent la dictature de nos gouvernants, c’est la petitesse et la bassesse
des moyens. » Il invoque l’incompétence du « baron G
rog
 ». Ainsi, le gouvernement a rayé de la liste proposée par le Conseil
municipal de Paris pour les comités de surveillance des écoles primaires supérieures 22 conseillers « coupables de nationalisme »…
Quant au vote sur « l’affaire des décorations », personne n’est dupe : « il était réservé à nos gouvernants actuels de mener la
curée et de pratiquer la corruption sans aucune réserve ni mesure, avec une complète impudeur. Ils ne savent même pas simuler
l’impartialité et la justice. Ils étalent, si je puis dire, la nudité offensante de leurs procédés gouvernementaux avec une simplicité
d’anthropoïdes »… Etc.
302.
André LEVASSEUR
(1927-2006). 5 gouaches originales de maquettes de costumes pour
Les Femmes savantes
,
[1960], légendées, et signées en bas à droite ; 50 x 33 cm chaque.
700/800
Costumes de femmes pour
Les Femmes savantes
de Molière, montées au théâtre des Bouffes-Parisiens en novembre 1960 par
Jacques Charon, dans des décors et costumes de Levasseur : Armande (Judith Magre), Henriette (Nicole Denis), Bélise (Jacqueline
Maillan), Philaminte (Hélène Duc) et Martine (Nicole Vassel).
Reproduction page 113
303.
LITTÉRATURE
. 35 L.A.S. ou L.S.
150/200
Mme A
urel
(5), Henri B
éraud
(3), Marcel B
rion
(2), Ricciotto C
anudo
, Jean D
orsenne
(2), Claude F
arrère
(2), Jean G
altier
-
B
oissière
(2, 1939), Maurice M
agre
(sur l’âme des animaux), Max N
ordau
, Odette P
annetier
(14 à Florent Fels, Marrakech 1938-
1939), Joseph P
eyré
, S
ully
-P
rudhomme
(à Charles-Edmond, 1893). On joint 3 lettres (général Boulanger, Ad. Crémieux, etc.) et
un portrait gravé de Lamartine.
304.
littérature
. Environ 55 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. dont des réponses à des enquêtes (sur la transposition
des œuvres littéraires à l’écran, le cinéma, la T.S.F., les pseudonymes, etc.), provenant des archives d’un journaliste,
1900-1932.
400/500
Albert-Jean, Jean de Bonnefon, Jacques Boulenger, Alcanter de Brahm, Paul B
rulat
(4), Jane Catulle-Mendès, Gustave
Cohen, Michel C
orday
(4), Marcel D
elannoy
, F
agus
(2), Jean Fayard, Michel de G
helderode
, Frantz et Francis J
ourdain
, Ossip
L
ourié
(3), Pierre M
ille
, Pierre de N
olhac
, Guy de P
ourtalès
, R
achilde
, Armand S
ilvestre
, Charles Silvestre, T
itaÿna
(2),
Clément Vautel, Louis Vauxcelles, Jean des V
ignes
-R
ouges
(3), Jean V
iollis
, etc.
305.
Jean LORRAIN
(1855-1906) écrivain. L.A.S., 25 novembre [1890], à Jules C
laretie
 ; 3 pages in-8.
120/150
Il demande des places pour la reprise de
La Mégère apprivoisée
 : « J’aurais aimé consacrer un de mes Raitif à cette intéressante
reprise d’hostilités shakespeariennes ». Il aimerait lui « soumettre un acte en vers, très dramatique et littéraire, à deux personnages,
où M
ounet
-S
ully
, qui connait le rôle serait je crois merveilleux avec Clement. Le succès certain. Un seul décor, mais une belle
mise en scène, forestière et lunaire, musique de scène et chœur, denrée légendaire avec laquelle l’œuvre de Wagner vient enfin de
familiariser le public, avec le succès du
Roi d’Ys
, de
Sigurd
et de
Grisélidis
à l’appui »…
306.
Jean LORRAIN
. L.A.S., Plombières 11 août [1901], à Pierre V
aldagne
 ; 6 pages in-8.
200/250
Il se plaint des retards pour l’envoi de
Monsieur de Phocas
qu’il attend toujours. Une telle négligence risque de faire manquer
des ventes à Marseille, à Béziers surtout, où on répète
Prométhée
. « À Lucerne aussi, pas un
Phocas
chez les libraires. […] Tous
les jours je manque la vente de dix à douze volumes dans les villes d’eaux qu’il faut soigner en ce moment : Vichy, Aix, Luchon
[…] On lit beaucoup plus aux eaux qu’aux bains de mer. […] A Londres aussi,
Phocas
se vendrait très bien, Ethal est à la fois
Oscar Wilde et Whistler, et puis les Anglais adorent ce genre de littérature ». Il approuve des suppressions dans ses articles sur
Reinach et Mirbeau : « Je ne savais pas que R
einach
fut si sympathique, il a fait plus de mal aux juifs que toute la campagne de
Drumont ». Il a en projet le « 
Jardin des Complices
, le roman documenté que je compte écrire et que j’écrirai un jour sur l’attitude
de la littérature dreyfusarde, les fresques et les frasques des embrigadements, la question juive à part, naturellement car je ne suis
pas assez idiot pour en vouloir à une race,
On ne renie pas ses ancêtres
 »…
307.
Jean LORRAIN
. L.A.S. à un confrère, et poème autographe ; 2 pages et quart, et 1 page in-8.
200/250
Il tient à rectifier une erreur : il a vu Armand S
ilvestre
qui a proposé à la Comédie Française un poème intitulé non pas
Viviane
, mais
Oriane
(la femme de Tristan). « Ma Viviane, elle, appartient au cycle d’Arthur et si l’atmosphère est à peu près la
même, le sujet est tout différent. Oriane est le type de la femme fidèle et délaissée, espèce de Pénélope bretonne ; Viviane est au
contraire une courtisane, une ambitieuse et une fourbe, la
Dalila
galloise […] ma Viviane, que Sarah a déjà répétée et va peut-être
jouer à Londres, et que Mounet-Sully connait déjà »…
Poème de 14 vers : « Le vin est bu, la coupe est vide / Mon âme, de mensonge avide / A noyé scrupules et remords »…