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324.
Max d’OLLONE
(1875-1959). 9 L.A.S., Saint-Dié et Paris 1895-1896, à son ami Fernand H
alphen
 ; 18 pages in-8 ou
in-12, adresses et enveloppes.
200/300
B
elle
correspondance
du
jeune
compositeur
au
sujet
des
concours
.
1895
. Encouragements humoristiques après un échec
d’Halphen au concours d’essai : il évoque Saint-Saëns, Gounod, Massenet, et des généraux qui ne sont pas entrés de suite à
Saint-Cyr ou Polytechnique (13 mai)... Résultats du concours de fugue : succès d’Halphen, insuccès d’Ollone, Koechlin, Galand
(12 juillet)… Commentaire d’un concert à Saint-Dié où il a joué à l’orgue un fragment de
Rédemption
de G
ounod
… « Votre
Hémon
a
concouru hier. […] Aujourd’hui c’est le tour de ma
Clarisse
 ! » (20 juillet). Il remercie Halphen de ses mélodies ; il juge imprudente
son indiscrétion sur
La Navarraise
de M
assenet
(7 octobre). Réponse à une invitation, avec citation musicale : « Re
bus-air
. Messire
du Koechlin
 »… (14 décembre).
1896
. Il se réjouit de l’admission d’Halphen : « M
assenet
rayonne 
! » (9 mai). Il est navré de l’échec
d’Halphen mais lui prédit une « éclatante revanche, d’abord au concours de fugue, et l’année prochaine à l’Institut ! » (11 mai).
Félicitations sur son Prix de Rome : « Te souviens-tu du rêve de d’Ivry ? Mouquet 1
er
prix, d’Ivry, 2
ème
, et Dubois leur disant :
vous avez une veine de cocu ? – comme dans
les Maîtres chanteurs
acte III “Rêve prophétique” [citation musicale] » (29 juin). Etc.
Reproduction page 115
325.
Niccolo PICCINNI
(1728-1800).
D
idon
, [s.l.n.d., 1784] ; in-4 de 307 pages (la page de titre manque), reliure demi-
basane bordeaux (usagée, qqs mouill. int.).
300/400
P
artition
d
orchestre
de cette tragédie lyrique en 3 actes représentée pour la première fois par l’Académie Nationale le
16 octobre 1783.
C
urieuses
annotations
manuscrites
pour
une
adaptation
sous
la
R
évolution
, avec de nouvelles paroles écrites à l’encre
(p. 185-195, 213-224, 292-307), en dessous des paroles imprimées. Ce chant patriotique, probablement écrit par des résistants
irlandais émigrés, glorifie les Français et leur général H
oche
, mort en 1797. Les idées françaises révolutionnaires avaient provoqué
en 1797 une tentative de débarquement du général Hoche afin de combattre l’Angleterre pour libérer l’Irlande de son joug. Nous
citons quelques extraits de ce chant : « Braves guerriers, délivrez-nous, allons à la nage, vers le général, vers la plage, que Pitt tombe
enfin sous nos coups […] Victoire braves français, le sceptre a succombé et ce jour vit fondée l’auguste liberté. Républicains pleins
de courage pour elle vous avez combattu, l’humanité vous rend hommage, la gloire a suivi la vertu […] L’objet de nos douleurs
Hoche à peine a trente ans […] Sa gloire est immortelle comme ses vertus, ses bienfaits. Dieux il combattait pour la paix »…
326.
Francis POULENC
(1899-1963). 7 L.A.S., 1930-1938, à Mme Fernand H
alphen
 ; 8 pages in-4 ou obl. in-8 (2 au
verso de cartes postales du Grand Coteau à Noizay), enveloppes.
1.200/1.500
Hyères
19 mars [1930]
. Il va partir pour l’Espagne, « où je vais expliquer aux señoras et aux duègnes la musique moderne
française ». Il espère la voir chez Straram, où il jouera son concerto pour piano et orchestre
Aubade
Noizay
15 octobre [1931] 
:
« Vous sachant si bonne et si amie des artistes, je me permets de venir aujourd’hui, vous solliciter en faveur d’un de mes amis
musiciens qui doit quitter Paris pour cause de maladie et qui se trouve actuellement
dans le plus complet dénuement
. Je l’aide dans la
mesure de mes moyens mais malheureusement je ne peux à moi seul lui procurer le strict nécessaire et c’est pourquoi je demande
à quelques amis charitables de bien vouloir m’aider. J’imagine qu’en cette époque noire on doit souvent frapper à votre porte ».
Il va passer l’hiver en Touraine « car j’ai beaucoup de pain sur la planche »…
24 octobre
, la remerciant pour sa généreuse offrande :
« C’est un grand réconfort, croyez-le bien, de se sentir soutenu dans les moments où soi-même on ne peut tout seul chasser la
misère humaine »…
Noizay
[18 juin 1936] 
: « J’apprends par Pierre [B
ernac
] que vous voulez bien nous aider à nous frayer un
chemin à Londres – je vous en remercie très sincèrement car j’estime que notre équipe avec l’immense répertoire franco-allemand
que nous avons maintenant doit réussir en Angleterre » ; son « marrainage » leur portera bonheur… [Noizay janvier 1938], vœux et
« regrets d’être encore le studieux campagnard. J’espère beaucoup que ce printemps vous viendrez me voir en week-end avec Bernac
et Jane Dubost »…
Lyon
11 mars
, à en-tête
Les chanteurs de Lyon 
: « Je suis à Lyon fou de joie de l’exécution de ma messe et de ma
Symphonie », mais il s’inquiète pour faire venir à Paris « cette admirable phalange. J’ai organisé pour eux 1° un récital chez Gaveau
le 1
er
août […] 2° la première audition de ma symphonie le samedi 2 chez Colonne 3° la première audition (pour moi capitale) de
ma messe le dimanche 3 » ; il expose le coût de tout cela, et son projet de « membres bienfaiteurs »…
[Noizay 25 juin] 
: « je termine
un travail qui me cloue ici en espalier. Je regrette la fraîcheur de vos bois et la chaleur de votre accueil »…
327.
Francis POULENC
. L.A.S., Marseille, à un « Cher Maître » ; 2 pages et demie petit in-4.
120/150
En pleine tournée, il le remercie de tout cœur pour sa bonne lettre : c’est une grande joie « de voir la pauvre Marthe reprendre
un peu goût à la vie […] Le livre paraîtra dans un mois je pense. Il faut que je sois de retour en Touraine pour corriger les épreuves ».
Il est en tournée de concerts dans le Midi, mais ne passera malheureusement pas par Menton pour les saluer. « Sitôt le livre paru
il vole vers vous ».