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243.
Jean CORALLI
(1779-1864), danseur, maître de ballet
à l’Opéra de Paris et chorégraphe. L.A.S., 29 juillet 1841,
à M. C
lérisseau
, directeur des théâtres à Marseille ;
1 page in-4 à en-tête
Académie Royale de Musique,
adresse.
400/500
B
elle
lettre
sur
son
ballet
G
iselle
. Il semble qu’un
mois à peine après la création du ballet à Paris (28 juin 1841),
on veuille le donner à Marseille, et il indique : « le rôle de
Giselle appartient à la danseuse
demi-caractère
, celui de
Myrtha la reine des
Wilis
à la danseuse du
genre noble
 ». Il
donnera avec plaisir tout renseignement sur la mise en scène
des
Wilis
, « par des notes et des figures corégraphiques. La
partie qui m’a le mieux réussi est celle de la composition
et la distribution des groupes, combinés avec la plantation
de la décoration du 2
ème
acte, qui est remarquable et du plus
séduisant effet ! Mr C
iceri
y a reproduit la verve et le goût
de sa jeunesse ! ». De plus, M
abille
et son épouse, qui ont
assisté à quelques représentations de
Giselle
à Paris, pourront
donner des renseignements plus précis…
243
244.
Alfred CORTOT
(1877-1962). 15 L.A.S., 1898-1903, à Fernand H
alphen
 ; 46 pages in-8, nombreuses enveloppes.
1.000/1.500
B
elle
correspondance du
pianiste au
compositeur
.
[21 janvier 1898]
, priant de lui prêter la partition d’orchestre du
Rheingold
pour une audition intégrale chez Pleyel (avec 4 mesures de musique)…
7 juin 
: « Vous me faites le plus grand des plaisirs en me
consacrant un peu de votre pensée et je suis impatient de connaître bientôt ce
Nocturne
qu’en fa vous fîtes ! »…
[8 juillet] 
: « Je crois
bien que je vais me décider pour un arrangement à 2 pianos de votre
Symphonie
[…] cela est moins
courant
que les 4 mains, mais on
peut faire quelque chose de vraiment artistique. Je vais me mettre au travail immédiatement »…
[16 juillet]
, il lui enverra son travail
au fur et à mesure : « Il y a des détails d’orchestration et d’arrangement de timbres qui sont d’une ingéniosité extraordinaire dans
votre œuvre et vous ne pouvez savoir le plaisir que j’éprouve à les réaliser de mon mieux pour l’
infâme mécanique
, selon Reyer ! »…
Le Villars par Tournus 26 août
, renvoyant la
Symphonie
dont il n’a fait qu’« une pauvre petite transcription
alla Liszt
, du Scherzo » ;
il a énormément de travail sur la planche avant son arrêt d’un an, et veut mettre « debout quelques Sonates »…
6 septembre
, il
s’enquiert d’E
nesco
, s’étant abstenu de lui écrire après « la malheureuse issue du concours de violon »...
Paris
10 octobre
, lettre
affectueuse marquant l’hésitation entre le
vous
et le
tu
. « Je vous redirai bien la dédicace de Judith Gautier : à l’ami nouveau et
cher déjà comme un frère retrouvé »…
24 octobre 
: E
noch
ne prend pas le
Scherzo
, mais cela ne les empêche pas de le jouer : « j’ai
eu tellement de plaisir à le transcrire que je peux bien me passer de l’amabilité d’un éditeur » ; il a fait un arrangement à 4 mains
de deux valses de Chabrier…
26 octobre
, pastiche de lettre d’affaires pour proposer comme dernier prix de son travail 55 000
francs 95 centimes : « Ah ! Çà, as-tu fini, et crois-tu que si je reconnais ta délicatesse, j’entends être rétribué par toi, comme le
premier Renaud de Vilbac venu ? » ; il parle de la
Symphonie
d’Henri R
abaud
Compiègne
[26 janvier 1899]
, vœux pour le mariage
d’Halphen, et évocation de sa vie militaire : « Je suis militaire jusqu’à 5 h. du soir, après quoi jusqu’à dix h. je redeviens pianiste.
J’avoue que je préférerai n’être que cela »…
[3 mai]
, priant de lui prêter 250 francs : « Je liquide tu sais qui et quoi, et je ne peux
vraiment faire entrer ma famille dans cette fin de bail »…
21 août
, il est confus de n’avoir pu encore rembourser le prêt : « Quelle
triste année a été la mienne, mon pauvre ami, et quelles dures épreuves j’ai eu à subir »…
30 janvier 1900
. « Tout a été pour le
mieux aux Mathurins. E
nesco
a été superbe ». Mais Mlle Blanc, qui n’avait qu’un exemplaire de
Soupir
, n’a pas voulu le chanter :
« elle aurait pu se tenir auprès de moi et suivre sur l’accompagnement »…
14 juin 1901
, à en-tête de la
Société des représentations du
Crépuscule des Dieux 
: M. Deutsch a mis 5000 francs à sa disposition. « Il ne nous manque donc plus que 7000 ! »…
24 juin 1903
, il
n’a pu se libérer de sa dette avant de partir pour La Haye : « Laisse-moi te dire encore toute ma reconnaissance et mon affection »…
O
n
joint
un programme des
Matinées Berny
(30 janvier 1900), œuvres de Fijan et Halphen avec les auteurs, de Cortot, Enesco etc.
245.
COSTUMES
. 6 maquettes originales de costumes ; environ 51 x 33 cm chaque.
150/200
Gouache signée de Claude C
atulle
pour Lucette Raillat (probablement pour La Purée de Jean-Claude Eger, 1973) ; série de
5 gouaches non identifiées sur papier gris de costumes pour Mary, Schina et la Duchesse (3).
O
n
joint
9 gouaches non identifiées de maquettes de costumes (environ 32,5 x 25 cm) dont 3 pour Madeleine.