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VACHER (Joseph, 1869-guillotiné 1898) éventreur, violeur et tueur en série (il inspira le film
Le Juge et l’Assassin
de Bertrand Tavernier).
3 lettres autographes signées,
Lyon janvier-février 1898.
1 page in-fol., 1 page in-4 et 2 pages in-8 (quelques légères fentes).
Intéressant ensemble relatif à son ultime crime et au traitement médical reçu en détention.
[Sa dernière victime, une fermière de Campis (Ardèche),Mme Plantier, avait été sauvée
in extremis
par sonmari et deux témoins, permettant l’arrestation
de l’assassin.] Chaque document porte en exergue la devise : “Dieu – Droit – Devoir”.
18 janvier 1898
, à M. et Mme Plantier. “Si vous avez le droit de vous faire honneur de mon arrestation.. ; de ce que la main de colère de Celui
qui avait
tout vus
!.. a voulu s’arrêter,
dans son Œuvre
, sur une jeune et brave mère d’une
honnête
famille ; n’oubliez pas le devoir que vous avez en présence de cet
évènement ; de cette Divine Providence”… Il est encore temps de revenir sur la ligne de la conscience… “Rappellez-vous surtout que ce n’est point vous
qui
avez paré sa main
?.. (ainsi que vous l’aviez dit à votre 1
ère
déposition). De mon côté j’ai fait tout ce qui est en mon devoir pour éclairer le Peuple (
avant
10 ans
). (…) Quant à vous, M
me
Plantier, qui la première, d’
ici bas
, avez fait entendre votre voie,
non pas
de miséricorde, mais de Justice au tribunal des
hommes, que Dieu daigne vous rendre pour le passé, le présent et l’avenir tout ce qui vous est du… Je n’oubli point le brâve Magistrat qui, à une heure
aussi impérieuse s’est montré par sa clairvoyance, son sang-froid et son humanité à mon égard aussi digne de la confiance de ses Concitoyens”…
2 février 1898
, à Alexandre Lacassagne (médecin légiste à Lyon). “J’accepte
de cœur
et par écrit l’offre que vous m’avez faite à votre dernière visite ; je
l’accepte au nom de la famille des brâves ; de la classe dont vous représentez un des principaux et célèbres membres et dont je relève depuis de longues
années (après Dieu…). Je m’engage à boire du bouillon et du lait (un peu de vin quelconque pendant ce mois encore, pour vous permettre de terminer
votre rapport”…
17 février 1898
, “Souvenir adressé à mes trois Docteurs”, les “trois célèbres Docteurs” : Lacassagne, Pierret et Robatel. “D’où dérive ma maladie :
De
la morsure d’un chien enragé
. Ses trois compléments (…) 1
er
Ressentiments d’une douloureuse opération aux parties sexuelles faite à l’hospice dit : les
Anticailles à Lyon). 2
me
Balles dans la tête et autres infirmités à la tête survenues à la suite du malheureux événement de Beaumes-les-Dames Doubs. 3
me
Mauvais souvenirs de la triste maison d’aliénés de Dôle (Jura)
”… Suivent trois déclarations signées, la première en faveur du juge d’instruction Fourquet :
“Honneur à Celui qui aura, sur la foi de sa conscience, accompli fidèlement sa lourde tâche en présence de l’“affaire Vacher””… Il ajoute : “On est bien
bien fort quand on se sent innocent et qu’on a la foi”…
On joint une L.A.S. du juge d’instruction Émile Fourquet, 30 septembre 1930, [au Dr Antoine Lacassagne], à propos de son livre
Vacher, le plus
grand criminel des temps modernes
: “A l’encontre de beaucoup de criminalistes et d’aliénistes nous avons soutenu ensemble, votre père et moi, avec la
même conviction et la même force, la thèse de Vacher responsable de ses actes. Cette thèse, je la reprends, en l’amplifiant”… Plus le prospectus du livre
de Fourquet ; un n° du journal
Le Pèlerin
(7 novembre 1897) sur Vacher ; une photographie de la maison natale de Vacher à Beaufort (Isère), et 6 négatifs
photographiques sur l’affaire Vacher.
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