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[HEURES DE LA VIERGE].
Hore beate Marie virginis secundu(m) usum
Romanum
totaliter ad longum sine require Cum multis suffragiis & orationib
de nouo additis.
Paris, Germain Hardouyn
, (almanach de 1528 à 1545).
Petit in-8 de (88) ff., 32 lignes [sig. A-K
8
M
8
] : maroquin rouge, filet doré en
encadrement sur les plats, dos à nerfs, roulette dorée intérieure (
reliure du XVIII
e
siècle
).
Belle édition des
Heures de la Vierge à l’usage de Rome
imprimées en lettres rondes
par Germain Hardouyn. Elle comporte l’almanach de 1528 à 1545.
Précieux exemplaire sur peau de vélin, avec les initiales et majuscules
peintes, et dans lequel toutes les figures gravées ont été enluminées ou recouvertes
à l’époque d’une enluminure originale à l’or et en couleurs. On compte ainsi la
marque de Germain Hardouyn peinte au premier feuillet dont le blason a été
recouvert en bleu, la figure du squelette anatomique peinte, 17 sujets à mi-page
et 1 à pleine page, ainsi que 24 vignettes ou médaillons. Chaque page de texte
est en outre décorée de bordures peintes à motifs de rinceaux et de fleurs, on en
compte au total 117.
Les sujets à mi-page et celui à pleine page sont compris dans un encadrement
architectural peint, duquel se détachent deux guirlandes de feuilles et de fleurs
stylisées.
Exemplaire complet. Il ne renferme pas de cahier L, ce qui est commun à tous les
exemplaires de cette édition.
Un exemplaire de cette édition, également enluminé et visiblement de la même
main que celui-ci, figura dans la prestigieuse collection de William Foyle (vente
Sotheby’s, part. II, 11 juillet 2000, n° 203).
Manque à Brunet et Lacombe.
Coiffe de tête arrachée, coins abîmés, fente à la charnière du premier plat,
frottements d’usage sur les plats. Charnières intérieures renforcées, déchirures
aux premières gardes.
5 000 / 6 000
6
BAIF (Lazare de).
Annotationes in L. II. de captivis, et postliminio reversis
.
In quibus tractatur de re navali. Eiusdem annotationes in tractatum De auro &
arge(n)to leg. quibus, Vestimentoru(m), & Vasculorum genera explicantur.
Paris, Robert Estienne, 1536.
4 parties en un volume in-4 de (3) ff. (sur 4), 168 pp. ; (4) ff., 110 pp. (mq. pp. 111-112),
pp. 113-203, (6) ff. : veau brun, roulette et filets à froid en encadrement et médaillon
à froid au centre sur les plats, dos à nerfs, tranches rouges (
reliure de l’ époque
).
Première édition rare de ce recueil probablement publié par Charles Estienne
et imprimé par Robert I Estienne.
L’édition débute par une épître de l’auteur à François I
er
, datée du 8 des calendes
de septembre 1536 (25 août 1536), et un avis au lecteur de Charles Estienne. Elle
se poursuit par 3 traités du diplomate et humaniste Lazare de Baïf (1496-1547),
père du poète Jean-Antoine de Baïf. Le premier, “De re de navili”, est consacré à
l’architecture navale et à la navigation des anciens ; il est illustré de 23 figures sur
bois dans le texte ou à pleine page. Le second, “De re vestiaria”, illustré de 3 figures,
traite des costumes des anciens. Le troisième, “De vasculis”, porte sur les vases et
comporte 7 figures. Cinq des bois portent la signature de la croix de Lorraine qui est
le signe distinctif de plusieurs graveurs de l’époque dont Geoffroy Tory.
Ces trois textes sont suivis d’un quatrième traité composé par le poète et
philosophe Antonio Telesio (1482-1534), portant sur les couleurs chez les anciens.
Ce texte, intitulé “De coloribus” avait été publié pour la première fois à Venise
en 1528 ; l’auteur y examine notamment douze des principales couleurs latines :
coeruleus (bleu vif et profond), caesius (pers), ater (noir terne), albus (blanc),
pullus (brun noirâtre), ferrugeneus (rouillé), rufus (roux), ruber (rouge), roseus
(rose), puniceus (ponceau), fulvus (jaune) et viridis (vert).
Signatures anciennes sur le titre et plusieurs annotations et manchettes de l’époque.
La reliure est ornée au centre d’un médaillon représentant le profil de Mars.
Exemplaire remboîté, dos refait, décor des plats effacé. Il manque les feuillets A
2
et I
4
,
le premier correspondant au début de l’épître à François I
er
, le second au début du traité
sur les vases ; ils ont été remplacés par deux feuillets vierges postérieurs. Mouillures.
(Brun,
Livres illustrés au XVI
e
, 146-147. - Renouard,
Estienne
, p. 44, n° 19. -
Renouard,
Éditions parisiennes
, V, 32. - Schreiber,
Estienne
, 53).
600 / 800
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