Page 33 - cat-vent_berge18-06-2013-livres

Version HTML de base

32
56
BRUYN (Cornelis de).
Voyage au Levant
, c’est-à-dire, dans les principaux
endroits de l’Asie Mineure, dans les isles de Chio, Rhodes, & Chypre, &c. de
même que dans les plus considérables villes d’Égypte, de Syrie et de la Terre
Sainte.
Paris, Guillaume Cavelier, 1714
.
In-folio de 2 frontispices, (6) ff., 408 pp., (3) ff., 1 portrait, 1 carte, 106 planches :
basane fauve, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge, tranches mouchetées (
reliure
de l’ époque
).
Seconde édition de la traduction française, après celle de 1700.
Voyageur et peintre originaire de La Haye, Cornelis de Bruyn (vers 1652 - vers
1727) passa près de 27 ans à courir le monde. Elève de Theodoor van der Schuer,
il se rendit d’abord en Italie en 1674 et resta deux ans à Rome. Puis il passa onze
mois à Livourne, dans l’attente d’un navire hollandais pour Smyrne : on a émis
l’hypothèse qu’il agissait peut-être comme espion, d’où ce séjour prolongé dans
un port sans grand intérêt pour un peintre. 
Cette mission secrète lui aurait peut-
être fourni les moyens de financer son premier voyage. En 1678, il s’embarqua
pour un voyage de sept ans en Orient visitant notamment plusieurs îles de la mer
Egée, Constantinople, l’Egypte et la Palestine. Il s’arrêta à Venise sur le chemin
du retour et s’y établit pour huit ans, au service du peintre bavarois Johann Karl
Loth dit Carlotto. De retour en Hollande en 1693, après 15 ans d’absence et
désormais reconnu comme peintre, Bruyn fut encouragé par les bourgmestres
de Denver et d’Amsterdam à publier le récit de ses voyages. Le livre, paru en
1698, fut un succès. Repris par le désir de découvrir de nouveaux horizons, Bruyn
repartit en 1701 pour un voyage qui devait durer huit ans et le mener en Russie,
en Perse et dans les Indes néerlandaises.
L’édition est ornée de deux frontispices, le second dessiné par Du Val et gravé
par Mulder, d’un portrait de l’auteur gravé par Valck d’après un tableau de
Kneller, d’une carte dépliante et enfin de 211 illustrations gravées au burin,
à savoir 26 dans le texte et 184 hors texte réparties sur 106 planches, dont 51
dépliantes.
Restaurations aux angles, aux charnières et sur le premier plat. Certains feuillets
et quelques planches uniformément roussis, quelques mouillures.
(Cohen, I, 610. - Michael Schmidt, in
Voyageurs au Levant et dans la Grande Asie
du XVII
e
au XIX
e
siècle
, p. 89).
1 500 / 2 000
57
CRASSET (Jean).
Histoire de l’Église du Japon
.
Paris, Estienne Papillon, 1715
.
2 volumes in-4 de (14) ff., 657 pp. mal chiffrées 659, (5) ff., 4 planches ; (5) ff.,
678 pp., (3) ff., 4 planches : basane marbrée, dos à nerfs ornés, tranches rouges
(
reliure de l’ époque
).
Seconde édition de cet intéressant ouvrage paru la première fois anonymement
en 1689.
Théologien de l’ordre des Jésuites, Jean Crasset (1618-1692) rapporte dans cet
ouvrage les différents obstacles rencontrés par les premiers missionnaires au Japon
et donne de précieux renseignements sur les lois, les coutumes et la religion du
pays. Il s’inspira en grande partie de l’ouvrage du père Solier
Histoire ecclésiastique
des iles et royaumes du Japon
, publié en 1627, et des lettres des pères jésuites.
L’édition est illustrée d’une figure gravée sur bois dans le texte (page 53 du tome
2) et de 8 planches gravées sur cuivre, dont une dépliante, représentant des
monuments, costumes, vues et scènes de supplice.
Petites restaurations aux coiffes inférieures et aux angles. Feuillets légèrement
brunis, quelques mouillures. Quelques feuillets en partie déreliés.
(Cordier, Bibliotheca Japonica, 400. - Sommervogel, II, 1641).
800 / 1 000
56