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GUMILLA (Joseph).
Histoire, naturelle, civile et géographique de
l’Orénoque
. Et des principales rivières qui s’y jettent.
Avignon, Veuve de F. Girard ; Marseille, D. Sibié & Jean Mossi, 1758
(tomes 1 et 3)
-
Avignon, Marseille, Jean Mossy, 1758
(tome 2).
3 tomes en un volume in-12 de xviij pp., (4) ff., 388 pp., (2) ff., 1 carte, 1 planche ; (1)
f., 334 pp., (3) ff. premier blanc, 1 planche ; (1) f., 332 pp., (2) ff. : basane marbrée,
filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de l’ époque
).
Unique édition française traduite sur la seconde édition espagnole publiée en
1745. Elle est ornée d’une carte dépliante et de 2 planches gravées en taille-douce.
L’édition originale, rédigée en espagnol, avait paru en 1741.
L’ouvrage traite du gouvernement, de la faune et de la flore de l’Orénoque, fleuve
traversant le Vénézuela et la Colombie. Le père jésuite Joseph Gumilla (v.1690-
1750) était supérieur des missions de l’Orénoque.
Petits manques aux coiffes, défaut au second plat, coins émoussés. Déchirure sans
manque à 3 feuillets, restauration au feuillet I1 du troisième tome avec atteinte au texte.
(Field, 617. - Sabin, 29277. - Sommervogel, III, 1948. - Leclerc, I, 1473).
400 / 500
Des missionnaires cloués au pilori
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Les Jesuites marchands, usuriers, usurpateurs,
et leurs cruautés dans l’ancien
& le nouveau continent.
La Haye, chez les frères Vaillant, 1759.
In-12, veau fauve marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge,
coupes filetées or tranches marbrées
(reliure de l’ époque).
Édition originale.
Vigoureux pamphlet contre les Jésuites, dénonçant leurs forfaits dans toutes les
parties du monde, notamment à la Martinique, au Canada, en Amérique du
Sud (Paraguay, Mexique) et en Asie (Indes, Chine, Japon, Philippines). L’auteur
dénonce le commerce auquel se livraient les bons pères (grains, sucre, perles,
diamants, étoffes précieuses, tabac, épices, etc.), leur corruption, leur pratique de
l’usure, trafics d’influence, etc.
Les relations des missionnaires avec les populations indigènes et l’endoctrinement
qu’elles avaient à subir y sont aussi stigmatisés.
Trois ans après le pamphlet, Jean-Jacques Rousseau dénonçait dans l’
Émile
ces
dérives matérialistes : « Les missionnaires mêmes perdent de vue le but de leur
mission, par la distraction que rapportent ces sortes de fonctions temporelles. » De
fait, la Compagnie de Jésus a occupé une place considérable dans les controverses
du XVIII
e
siècle, jusqu’à sa proscription de France en 1764.
Bon exemplaire en reliure décorée du temps. Elle a été habilement restaurée.
(Sabin, n° 36085. - Chadenat, n° 4571. - Conlon,
Le siècle des Lumières
VIII, 59 :
241).
600 / 800
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[CHANVALON (Thibaut de)].
Voyage à la Martinique
, contenant diverses
observations sur la physique, l’histoire naturelle, l’agriculture, les moeurs, & les
usages de cette isle, faites en 1751 & dans les années suivantes. Lu à l’Académie
Royale des Sciences de Paris en 1761.
Paris, Cl. J. B. Bauche, 1763.
In-4 de (4) ff., 32 pp., (1) f. paginé 33-34 et 35-36, pp. 37-1351 [1], pp. 135 [1]-
135 [46], pp. 136-192, (40) ff., 1 carte : veau marbré, dos à nerfs orné, tranches
marbrées (
reliure de l’ époque
).
Édition originale, ornée d'une grande carte gravée dépliante de la Martinique.
Thibaut de Chanvalon (1725-1788) fut nommé en 1751 membre du Conseil
Supérieur de la Martinique, chargé de faire la statistique de cette île par le duc
de Choiseul.
Il propose ici un ouvrage d’observations faites durant plus de 5 ans à la Martinique.
Son objectif était particulier et curieux ; il était “de rapprocher les différentes
indications de la nature sous un même point de vue ; de réunir l’histoire du sol
de la Martinique à celle du climat ; de placer le tableau des variations du tems à
côté de celui des productions naturelles de toutes espèces ; de mettre en état de
comparer l’influence des météores ou des phénomènes de l’atmosphère, sur tous
les autres phénomènes” (p. 5).
Chanvalon a divisé son ouvrage en 5 parties qu’il décrit ainsi : “la première, qui
est relative à la troisième, renferme tout ce que nous avons observé pendant six
mois dans le règne animal ; elle est terminée par les observations de physique qui
n’ont pu être placées sous l’un de ces trois articles. La seconde partie fait connoître
l’ordre de mes tables d’observations météorologiques, qui sont rapportées dans la
quatrième, & présente leur résultat pendant le même tems, avec des remarques sur
les divers objets qu’elles contiennent. Les deux dernières parties auroient dû peut-
être précéder les deux autres, elles leur ont servi de matériaux ou d’échaffaudage…
Ce sont des espèces de monumens qui fournissent au besoin des témoignages
pour assurer les résultats que présentent les deux premières parties de cet ouvrage”
(p. 6).
La première partie contient d’intéressantes observations sur la topographie de
la Martinique, les moeurs et coutumes des peuples des Caraïbes ainsi que sur
la faune et la flore de l’île. La troisième partie se termine par la liste des plantes
d’Europe et d’autres lieux que Chanvalon a cultivées à la Martinique.
L’édition est illustrée d’une carte dépliante de la Martinique.
Reliure restaurée.
(Sabin, 11936. - Leclerc, 1427 : « Relation très estimée »).
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