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BELLIN (Jacques-Nicolas).
Description des débouquements qui sont au nord
de l’isle de Saint Domingue
.
Paris, de l’Imprimerie de Didot, 1768.
In-4 de 1 titre gravé, (4) ff., 152 pp., 34 cartes : veau marbré, dos à nerfs orné,
tranches rouges (
reliure de l’ époque
).
Édition originale.
Cartographe, hydrographe et ingénieur de la marine, Jacques-Nicolas Bellin
(1703-1772) fut chargé d’établir pour le service des vaisseaux les cartes de toutes
les côtes des mers connues, et fut ainsi une figure incontournable de la production
cartographique du pays au XVIII
e
siècle. On connaît notamment le célèbre
Neptune français dont il réalisa deux rééditions (1753 et 1778).
Ouvrage essentiel à l’époque pour tout navigateur désireux de quitter
Saint-Domingue pour revenir en Europe.
L’auteur justifie son travail ainsi : “Il est (…) indispensable, en quittant les Ports
de cette Isle, de faire route au Nord : mais cette navigation n’est pas sans danger.
On trouve vis-à-vis la Côte Septentrionale de Saint-Domingue, à vingt & trente
lieues de distance, une quantité d’Isles de différentes grandeurs, semées & rangées
de façon qu’elles occupent une étendue de l’Est à l’Ouest de près de cent lieues,
entre lesquelles il faut passer ; ce qui s’appelle par les Navigateurs, débouquer”
(p. 2). Bellin donne ainsi la description des 5 débouquements différents que les
navigateurs doivent emprunter selon leur point de départ (débouquement de
Krooked, de Mogane, des Caïques, des Îles Turques et du Mouchoir Carré).
L’auteur poursuit par des
Remarques sur une partie de la Côte Septentrionale de
Saint-Domingue, entre le Cap François & Samana
, une description du Canal de
Bahama et de la presqu’île de La Floride ainsi que des îles Bermudes.
L’édition est illustrée d’un titre gravé, d’une vignette dans le texte gravée en taille-
douce par Choffart, et de 34 cartes dépliantes gravées sur cuivre.
On a contrecollé, en regard du premier titre, une notice manuscrite du XVIII
e
siècle sur le
Moyen de remplacer un gouvernail à la mer...,
illustrée de schémas à
l’encre. On a également inséré 2 feuillets manuscrits du XIX
e
siècle (recto-verso
pour le premier) contenant des conseils de navigation.
Reliure restaurée, dos et charnière du premier plat refaits, quelques taches d’encre
sur le premier plat. Mouillures.
(Sabin, 4552. - Polak, 591).
600 / 800
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[KALM (Pehr) - MITTELBERGER (Gottlieb) – ROUSSELOT DE SURGY
(Jacques-Philibert)].
Histoire naturelle et politique de la Pensylvanie
, et de
l’établissement des quakers dans cette contrée.
Paris, Ganeau, 1768.
In-12 de xx pp., 372 pp., (2) ff., 1 carte : veau fauve marbré, dos lisse orné, filet à
froid encadrant les plats, tranches rouges (
reliure de l’ époque
).
Unique édition française de cet ouvrage composé par Rousselot de Surgy à partir
de deux textes d’auteurs étrangers. Pour la partie sur l’histoire naturelle, il utilisa
la relation du botaniste Pehr Kalm, parue pour la première fois en suédois à
Stockholm en 1753-1761, et dont on connaît une édition allemande datée de
1753-1764. Pour la partie concernant les quakers, il reprit le voyage de Gottlieb
Mittelberger publié à Stuttgart en 1756.
L’édition est ornée d’une carte dépliante de la Pennsylvanie.
Second plat frotté, deux mors restaurés.
(Sabin, 36991 et 73490. - Leclerc, Bibliotheca Americana, 927. - Howes, R/471).
500 / 600
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PINGRÉ (Alexandre-Gui) - COURTANVAUX (Marquis de).
Journal du
voyage… sur la frégate l’Aurore
pour essayer par ordre de l’Académie, plusieurs
instruments relatifs à la longitude.
Paris, Imprimerie Royale, 1768.
In-4 de 1 frontispice, (1) f., viij pp., 316 pp., (2) ff., 1 carte, 4 planches : veau
marbré, triple filet à froid en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, tranches
marbrées (
reliure de l’ époque
).
Unique édition française de cet intéressant journal dû à l’astronome Alexandre-
Gui Pingré (1711-1796), véritable auteur de l’ouvrage. Il fut chargé avec Messier
par l’Académie de contrôler les épreuves soumises aux deux montres de Pierre
Le Roy, concourant pour le prix de l’Académie Royale des sciences de 1767
(reporté à 1769) dont le sujet était « la meilleure manière de mesurer le temps
en mer ». Courtanvaux proposa de se charger des frais de l’expédition destinée
à faire éprouver ces montres en mer, la première en France, et fit construire la
corvette
L’Aurore
par Nicolas-Marie Ozanne. Ainsi, Courtanvaux, Pingré, Le
Roy et Messier embarquèrent au printemps 1767 pour naviguer entre Calais,
Dunkerque, Rotterdam, Amsterdam, Boulogne et Le Havre. Les travaux qui en
résultèrent ne furent pas suffisants et les deux montres furent soumises à une
nouvelle épreuve supervisée par Cassini.
L’édition est ornée d’un frontispice d’après Nicolas-Marie Ozanne, une carte
dépliante dessinée par Messier, un plan dépliant de la corvette, et 3 planches
dépliantes d’instruments et d’une cucurbite à distiller l’eau de mer, gravées en
taille-douce par Haussard d’après Ozanne.
Coiffes et coins restaurés. Dernier feuillet collé à la garde.
(Baillie,
Clocks & Watches
, p. 277. – BM Readex, vol. 15, p. 169. – Chamberlain,
It’s About Time
, p. 342.- Jean Le Bot,
Les Chronomètres de Marine français au
XVIII
e
siècle,
1983.- National Maritime Museum,
Catalogue of the Library, Voyages
& Travel
, 1149a.- Norman, 1335 : a precis of this work.- Polak, 2098).
1 000 / 1 500