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[PAMPHLETS CONTRE-REVOLUTIONNAIRES].
La France risible, ou quelques traits caractéristiques aux
Français
.
1790
.
Le Carnaval de 1791. Avis au public
. [Paris, 1791].
2 plaquettes in-8, brochées, couvertures muettes modernes.
Curieux pamphlets anonymes publiés sous la Révolution.
Le premier est une stigmatisation des Français.
“Le Français est le plus vorace de tous les animaux. Je connois un
peuple qui vivroit individuellement avec le quart de ce que nous
mangeons. L’homme sensible que les misères populaires peuvent
attrister, n’a qu’à visiter quelques cabarets ; il verra des personnes des
deux sexes qui, après avoir crié toute la journée, nous mourons de
faim, vont se livrer le soir à tous les excès que suggère la gourmandise,
et à des libations aussi nuisibles à la santé que révoltantes pour la
décence.”
Le second prend appui sur l’interdiction du carnaval de 1791 par la
municipalité de Paris.
“Avec l’interdiction du Carnaval en 1791, toute une série de
pamphlets modérés et royalistes s’empresse de décrire, dans la
tradition burlesque, un monde à l’envers dans lequel le cul a tôt
fait de se retrouver par-dessus tête, l’arme du ridicule pouvant alors
se révéler cruelle en politique.” Dans
le Carnaval de 1791, Avis au
public,
on voit “toute une série de personnalités politiques affublées
de masques et de déguisements où la marque de l’inversion grotesque
du haut et du bas est attestée. Ainsi, pour prendre quelques exemples,
de Robespierre, avec un voile sur la tête, donc réduit à un fantôme ; de
Guillotin avec le masque de la mort, inversion de la vie ; de Target en
femme grosse, sa faconde d’avocat ainsi prise à revers de la naissance
proche ; d’Aiguillon, en tête de poissarde entourée de mouches, mal
torché donc ; etc.” (Michel Biard et Jacques Guilhaumou,
La “Pelle
au cul” et autres joyeusetés langagières au temps du carnaval proscrit,
in
Annales historiques de la révolution française, 361, 2010, pp. 33-52).
100 / 200
100
PATTE (Pierre).
Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV
,
précédés d’un tableau du progrès des arts & sciences sous ce règne,
ainsi que d’une description des honneurs & des monumens de gloire
accordés aux grands hommes, tant chez les anciens que chez les
modernes. Et suivis d’un choix des principaux projets qui ont été
proposés, pour placer la statue du roi dans les différens quartiers de
Paris.
Paris, Rozet, 1767
.
In-folio, veau fauve marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de
maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, tranches rouges
(reliure de l’ époque).
Deuxième édition, illustrée de quatre vignettes, dont une sur le titre,
et 57 planches hors texte, dont 24 repliées, gravées en taille douce
d’après Patte, Marvie, Constant, Guelin, Le Carpentier, Boffrand,
Slodtz et Rousset.
Bon exemplaire en reliure de l’époque, légèrement usagée.
(Cohen, 786 : pour la première édition de 1765.)
400 / 600
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[PERRAULT (Charles)].
Labyrinte
[sic]
de Versailles.
Paris,
Imprimerie royale, 1679.
In-8 de 34 pp., (1) f. d’explication du plan, 1 plan, 79 pp., (2) ff.
de table : veau marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin
rouge, tranches rouges
(reliure de l’ époque).
Deuxième édition de ce livre fameux restituant le
labyrinthe créé par Le Nôtre dans les jardins du château
de Versailles sur une idée de Charles Perrault.
L’illustration comprend 1 plan et 40 planches gravées à pleine page
par Sébastien Leclerc.
Créé à partir de 1668, le labyrinthe se composait de trente-huit fontaines
construites entre 1672 et 1674, aux carrefours des allées. Chacune
d’entre elles, ornée de sculptures animalières en plomb polychrome,
de rocailles et de coquilles, illustrait un épisode tiré des fables d’Esope.
Désireux de faire connaître à un plus large public ce bosquet, dont
l’accès était restreint par des grilles fermées à clé, Charles Perrault
publia en 1675
Le Labyrinthe de Versailles
, “un ouvrage comportant
dans une première partie la description du programme iconographique
du bosquet éponyme et dans une seconde partie quarante gravures de
Sébastien Leclerc représentant le plan et l’entrée du labyrinthe ainsi
que les trente-huit fontaines qui existaient alors avec en vis-à-vis les
quatrains composés par Isaac de Benserade à partir des fables d’Esope
pour légender les fontaines” (Musée du Petit Palais, Paris).
Détruit en 1775 et remplacé par le
Jardin de la Reine
Marie-
Antoinette, il ne subsiste aujourd’hui du labyrinthe de Perrault que
quelques vestiges de statues.
Plaisant exemplaire en reliure ancienne. Dos frotté. Manques aux coiffes.
800 / 1 200
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