Page 18 - CATAL-LIVRES-211112-V1.indd

Version HTML de base

17
142
[COMMUNE DE PARIS].
Laissez-passer du commandant
Avrial.
Paris,
[1871].
Portrait photographique monté sur carton fort avec, au verso, laissez-
passer manuscrit.
Très belle pièce.
Au verso d’une photographie originale d’Augustin Avrial (1840-
1904), en costume militaire (photographie de J. Bérot, 123 rue
Montmartre), note manuscrite :
“Laissez passer et circuler librement à toute heure de jour et de nuit,
partout où il le jugera convenable, même dans les forts, le citoyen
commandant (en tenue ou en bourgeois) dont la photographie est
ci-contre”. Tampons rouges du
Bureau d’armement du ministère de
la Guerre
et de la
Direction du matériel de l’artillerie
de la
Commune
de Paris
.
Le commandant Avrial a également signé.
Ouvrier mécanicien né à Revel (Haute-Garonne), membre de
l’Association internationale des travailleurs, Augustin Avrial a
d’abord servi dans l’armée du second Empire.
Après s’être installé à Paris en 1867, il est condamné à la prison lors
du troisième procès de l’Internationale. Libéré en 1870, il est élu
commandant du 66
ème
bataillon de la Garde nationale. Il devait
organiser à Montmartre la résistance au coup de force de Thiers qui
voulait enlever les canons des Communards. Pendant la Semaine
sanglante, il organise la défense du quartier de la République et se
réfugie peu après à Londres. Il ne reviendra qu’en 1880 à la faveur
de l’armistice.
Petits défauts.
On joint :
CARJAT (Etienne).
Portrait photographique de Raoul Rigault.
(
11,5 x 8,5 cm).
Procureur de la Commune, après avoir été délégué à la Sûreté
générale, Raoul Rigault (1846-1871), le “mal-aimé”, fut responsable
de l’arrestation de plusieurs dizaines de personnalités civiles et
religieuses après la mise en application du Décret des otages,
notamment de l’archevêque de Paris, Georges Darboy. Il a été tué rue
Gay-Lussac en 1871.
200 / 300
142