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Vendu par la canaille et acheté par les honnêtes gens
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[POULET-MALASSIS (Auguste)].
L’Aimable Faubourien, journal
de la canaille.
Paraissant le jeudi et le dimanche. [N° 1-5].
Paris, 1
er
- 18 juin 1848.
5 numéros d’une feuille in-folio, recto verso, sur trois colonnes.
Rarissime collection complète du journal fondé par Auguste
Poulet-Malassis.
Le futur éditeur de Baudelaire était alors étudiant à l’École des
Chartes.
“Malassis ne put fréquenter les cours de l’École (…) que pendant
quelques semaines. Encore celles-ci furent-elles secouées par les
prodromes de la révolution qui éclata le 24 février 1848. Les Chartes
étaient en effervescence comme Polytechnique, une effervescence
généreuse. L’apprenti chartiste est tout à la passion de l’égalité (…).
Depuis qu’il est à Paris, Malassis fait des recherches pour la Sicotière,
se charge de ses commissions. A partir de février s’y ajoute la collection
des tracts, des brochures, des journaux, des affiches qu’il décolle des
murs, parfois avec difficulté (…). Dans l’effervescence de ce printemps
rouge il va lui-même fonder son propre journal,
L'Aimable Faubourien,
journal de la canaille
(…). Le début du titre est expliqué dans le
premier numéro ; il provient d’une expression de Louis-Philippe
cherchant « une ressource victorieuse pour maintenir dans le devoir et
la soumission la très turbulente population de Paris et de ses aimables
faubourgs…». La seconde partie est une allusion à deux vers de la
Curée
d’A. Barbier” (Claude Pichois, cité par Gérard Oberlé).
Malassis eut pour collaborateurs Watripon, Delvau, Alexandre
Jarry, Joubert, Danicourt et Simeon. A l’exception des chansons
signées Charles Trouveur et Albert Xetzel, les articles du journal sont
anonymes. Seul le nom de J.B. Simon apparaît.
(Oberlé,
Auguste Poulet-Malassis,
nº 393 : “Collection complète
rarissime”.- Izambard,
La Presse parisienne,
p. 3 : “Il était colporté dans
les rues par des
canardiers
qui beuglaient en annonçant son titre :
vendu
par la canaille et acheté par les honnêtes gens
”. Cependant, Izambard
se trompe en annonçant que la collection complète comprend 7
numéros, erreur reprise par Hatin dans sa
Bibliographie de la presse
,
462.- Bibliothèque nationale,
Charles Baudelaire,
1957, n° 106).
On joint :
-
La Conspiration des poudres, journal Fulminant
. Numéro 1, du 4 au
8 juin. Paris, Imprimerie populaire de J. Dupont, 1848. In-folio de 2
pages sur 3 colonnes.
Un journal frère.
“Seul numéro de ce journal rarissime créé par A. Delvau. Cette
feuille fut lancée en même temps que
L’Aimable Faubourien
de
Poulet-Malassis auquel Delvau contribuait également. Ce premier
numéro de la
Conspiration des poudres
mentionne deux fois
l’Aimable
faubourien,
une fois à la fin d’une chanson de Charles Trouveur, et à
la fin du journal dans un article intitulé
Poudre de Perlimpinpin,
sorte
de revue satirique des journaux de l’époque” (Gérard Oberlé,
Auguste
Poulet-Malassis,
nº 940.- Izambard,
La Presse parisienne,
p. 35 : le
bibliographe déclarait déjà en 1853 cette feuille “rare”).
Le journal fulminant appelle en une à voter Caussidière, Proudhon,
Vidal, Pierre Leroux, Cabet, Raspail, etc.
-
L’Aimable Faubourien, journal des gens honnêtes.
N° 1, Paris, mai 1849.
(Hatin, 511).
5 000 / 6 000