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PROUDHON (P. J.).
Système des contradictions économiques
ou
Philosophie de la misère. Deuxième édition.
Paris, Garnier frères, 1850.
2 volumes in-12, demi-veau cerise, dos lisses ornés, pièces de titre et
de tomaison de veau noir
(reliure de l’ époque)
.
Deuxième édition.
Ouvrage capital de Proudhon. Une bible disait Karl Marx, avant
de réfuter directement en français les thèses de l’ouvrage, sous le titre
cinglant de
Misère de la philosophie
(1847).
On joint :
- PROUDHON (P. J.).
La Révolution sociale démontrée par le coup
d’ état du 2 décembre
. Deuxième édition. Paris, Garnier, 1852. In-12,
demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, tranches dorées.
Précieux envoi autographe signé de l’auteur “
A Monsieur Beslay, amitié
et souvenirs, P. J. Proudhon”.
Charles Beslay, un des protagonistes de
la Révolution de 1848 et de la Commune, fut un proche de Proudhon
dont il tenta d’appliquer les théories dans son usine parisienne.
Quelques rousseurs.
- [PROUDHON].
Banque du peuple. Acte d’adhésion.
Feuille in-folio
collée sur papier fort.
Planche originale contenant 6 formulaires non découpés, d’adhésion
à la Banque du Peuple.
- [PROUDHON].
Lettre de Mme Calomnie au citoyen Proudhon, pour
le recommandé aux électeurs.
[Signé Mme Calomnie, J. B. Couré].
Paris, 1849. Feuille in-folio collée sur papier fort.
200 / 300
Portrait original du “Christ de Belleville”
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[RANVIER].
Portrait de Gabriel Ranvier.
Rinaldo
[?],
1871.
Fusain sur papier brun avec rehauts de gouache blanche et rouge (43
x 34 cm) ; sous verre, cadre de bois doré.
Superbe portrait original, exécuté durant la Commune, de
Gabriel Ranvier.
Il est représenté assis, en costume militaire, fumant la pipe. La
composition est signée de Rinaldo (?) et datée de 1871.
Peintre en porcelaine et militant socialiste, Gabriel Ranvier (1828-
1879) fut incarcéré à la fin du second Empire pour “attaque contre le
gouvernement établi”. Libéré après la proclamation de la République
le 4 septembre 1870, il commanda un bataillon de la Garde nationale.
Elu maire du XX
e
arrondissement, puis élu au conseil de la Commune
le 26 mars 1871, c’est lui qui proclama la Commune à l’hôtel de ville
de Paris le 28 mars. Surnommé le “Christ de Belleville”, il prit part à
tous les combats, jusqu’au bout. Lissagaray vante sa bravoure durant
la Semaine sanglante : “Le seul qui fasse figure est Ranvier, d’une
énergie superbe dans les batailles. Il fut, pendant cette agonie, l’âme
de la Villette et de Belleville, poussant les hommes, veillant à tout.”
Réfugié à Londres après l’échec de la Commune, il fut condamné à
mort par contumace en 1874. Epuisé par ses années de luttes et la
maladie, il rentra en France en octobre 1879, et mourut à Belleville
peu après, le 25 novembre.
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