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Près de deux milles anagrammes poétiques
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KLEPPIS (Grégoire).
Proteus poeticus.
Leipzig, Elia Rebfeld & Johann Grosius, août 1617.
In-12, vélin de l’époque.
Edition originale de cette curiosité baroque représentant un véritable tour de force
poétique.
Afin de commémorer la visite de trois personnages illustres à Dresde en 1617, Grégoire Kleppis a composé
1617 versions différentes, mais toutes correctes de “Dant tria jam Dresdæ, ceu sol dat, lumina lucem”.
L’ouvrage est dédié au duc de Saxe Johann Georg I
er
et à l’empereur d’Allemagne Mathias II, à Ferdinand
de Bohême et à Maximilien, archiduc d’Autriche, ses invités. Les feuillets liminaires contiennent des
poèmes adressés à l’auteur par ses pairs.
On doit également à Grégoire Kleppis l’un des plus beaux et des plus rares livres d’emblèmes, le
Theatrum
emblematicum
imprimé en 1623.
Bon exemplaire en vélin du temps.
Ex-dono manuscrit de l’époque, en pied du titre, de
Eg. von Beroldingen
à
D. Eberhard de Rappolstein,
tous
deux issus de l’aristocratie de l’Allemagne du Sud. Petit manque au dos.
(Donald E. Knuth,
History of Combinatorial Generation
in
The Art of Computer Programming
, 4, p. 74 :
“To commemorate the visit of three illustrious noblemen to Dresden in 1617, a poet published 1617
permutations of the hexameter verse “Dant tria jam Dresdæ, ceu sol dat, lumina lucem” (“Three give now
to Dresden, as the sun gives, lights to light”). How many permutations of those words would actually
scan properly ?
Hint
: The verse has dactyls in the first and fifth feet, spondees elsewhere”.)
600 / 800
Six médailles du XV
e
siècle enchâssées dans une reliure
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LEBER (Constant).
Coup d’œil sur les médailles de plomb, le personnage de fou, et les rébus, dans
le Moyen Age,
pour servir d’introduction à l’Essai sur les monnaies inconnues des évêques des fous.
Paris, J.-S. Merlin, 1833.
Grand in-8, chagrin vert, dos lisse finement orné, double encadrement de filets dorés sur les plats, avec,
au centre, un jeu de filets dans l’esprit Renaissance et, trois médailles sous verre serti de métal incrustées,
coupes filetées or, filets dorés en bordure intérieure, doublures et gardes de soie citron, non rogné, tête
dorée
(C. Blaise).
Edition hors commerce, tirée à 31 exemplaires.
Précieux exemplaire de l’auteur, imprimé sur grand papier vélin de couleurs jaune et verte.
Il a été enrichi de 6 gravures sur bois coloriées, 7 gravures en noir, une lettre autographe signée du prince
de Broglie du 8 mars 1835 se rapportant à une anecdote mentionné dans l’ouvrage et 2 lettres autographes
du collaborateur de Leber, auteur de
l’Essai sur les monnaies inconnues.
Superbe reliure-écrin exécutée à l’époque par Charles Blaise, avec, enchâssées dans les plats
de la reliure, six médailles originales datant des règnes de Charles VI et Charles VII.
Ces signes de ralliement des Armagnacs, des Bourguignons et des Anglais sont décrits sur des pastilles de
maroquin vert montées sur les doublures, avec renvoi aux pages de l’ouvrage les concernant. “Ces plombs
originaux nous ont paru d’autant plus précieux que nous n’en connaissons pas d’autres épreuves, et que, si
nous avons été bien informés, il n’en existerait aucune trace dans les dépôts publics de Paris” (note de Leber).
Erudit orléanais, membre de la Société des antiquaires de France, Constant Leber (1780-1859) avait réuni
une bibliothèque composée de dix mille volumes, huit mille pièces historiques et quatre mille cinq cents
pièces gravées relatives à l’histoire de France. Il céda sa bibliothèque à la ville de Rouen en 1838.
De la bibliothèque
Constant Leber
(catalogue I, 1839, nº 2578 : “Exemplaire unique, tiré par nous, texte
et figures, sur très grand papier vélin”).
2 000 / 3 000
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