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Une poésie interactive
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QUENEAU (Raymond).
Cent mille milliards de poèmes.
Postface de François Le Lionnais.
Paris, Gallimard, 1961.
In-4, toile blanche de l’éditeur.
Fameux ouvrage, novateur sur le plan tant littéraire que typographique.
“Ce petit ouvrage (…) permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de
sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des
poèmes (…) ; ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions
d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre)” (
Mode d’emploi)
.
Avec Queneau, la poésie devient un jeu d’enfant, celui des
Têtes folles
en l’occurrence. Imprimés
sur papier fort d’un seul côté, les vers ont été découpés en languettes. Les sonnets sont ainsi
formés au gré du hasard, par la combinaison des différentes languettes. Et le lecteur de prendre
activement part à l’acte créateur.
Seconde édition parue la même année que la première.
Envoi autographe signé de l’auteur sur le faux-titre “à Maurice Panier, en cordial
hommage”. Légères rousseurs sur la couverture.
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[PUZZLES].
Le Capitaine Mandrin. Der Kapitän Mandrin.
Paris, Wissembourg, Vve
Humbert et Wentzel, Fr. Wentzel, sans date
[vers 1865].
Boîte cartonnée (27,2 x 36,5 x 3 cm) ornée, sur le couvercle, d’une lithographie coloriée et gommée.
Collection de trois puzzles lithographiés, coloriés et gommés, restituant
l’histoire du brigand Mandrin.
Lithographiées par Fr. Wentzel à Wissembourg, légendées en français et en allemand, montées
sur bois et découpées, les trois images montrent :
Mandrin séduit de riches héritières ; Mandrin
est vaincu par les Dragons ; Exécution de Mandrin.
Chaque puzzle est déposé sur un support en
carton fort doté, de chaque côté, de rubans roses permettant de les extraire de la boîte.
Célèbre bandit et contrebandier de la première moitié du XVIII
e
siècle, originaire du Dauphiné,
Louis Mandrin (1725-1755) sévit principalement dans le sud-est de la France. Très populaire,
car il s’attaquait au monopole des fermiers généraux – “c’est un torrent, une grêle qui ravage
les moissons dorées de la ferme”, écrivait Voltaire. Arrêté, jugé, puis condamné, il fut roué vif
à Valence le 26 mai 1755.
Bel ensemble joliment conservé.
Quelques trous de vers à la première planche et deux petits manques.
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