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ITALIE.
Environ 175 lettres ou pièces, la plupart lettres autographes signées
(quelques copies et minutes), vers 1852-1876, adressées au comte
Gustave de Reiset ou provenant des archives de ce diplomate.
Importante correspondance sur les affaires d’Italie.
Dossier d’environ 75 lettres du consul René Alby (1815-1882), connu pour
ses traductions de Dante. Alby commente « l’état des esprits » en Italie, donne
ses impressions du prince Umberto, et parle de l’activité de Garibaldi, des
mouvements des « brigands », des
carabinieri
et des troupes, du séquestre
autrichien des biens des réfugiés lombards, des « trônes des napoléonides », de
la Papauté, des projets de la Russie, etc. Il transmet des informations d’Agénor
de Gramont, ambassadeur de France auprès du roi de Piémont de 1853 à 1857,
et évoque l’œuvre de Murat, roi de Naples. En 1859, Alby envoie un rapport de
plus de 20 pages sur la France et l’Italie, soulignant que « la question italienne
est un peu une question personnelle pour notre Empereur »… En 1866, au
lendemain de la guerre contre l’Autriche, Alby transmet des renseignements
sur l’insurrection qui a éclaté à Palerme, et sur la réaction du parti libéral en
Sicile, à la convention relative à l’évacuation de Rome… Etc.
6 lettres de Massimo d’Azeglio (1798-1866), 1856-1859, évoquant « la
question italienne », Cavour, Napoléon III et le jugement de l’Europe…
Certaines lettres du ministre italien ont été communiquées à l’Empereur :
elles évoquent l’obstination de l’Autriche à ignorer la question italienne, et
l’attention que la Grande Bretagne et la France lui portent (conseils pour
obtenir « un magnifique triomphe diplomatique », Turin 13 février 1859,
mais aussi recommandation que l’Empereur paraisse « résolu à tirer l’épée »,
20 février) ; la « régénération » de sa pauvre nation « exténuée », la « cause
italienne », et l’importance de rallier l’opinion publique (longue lettre de 20
pages, Rome 11 mars 1859). Les minutes des réponses de Reiset le montrent
entièrement acquis à cette cause que l’Empereur et son ministre plaident « au
Tribunal de l’Europe » : il s’interroge sur les intentions de Cavour, et estime
qu’après Cavour, « d’Azeglio qui a toujours porté si haut le drapeau italien
serait en ce moment le seul ministre possible » (20 mars 1859)…
Lettres de Vincent Benedetti, Roberto Berlinghieri, Maurice de
Beurnonville (neveu de Reiset, 5 intéressantes lettres de l’état-major en
1859), E. Cialdini, Cipriani, comte F. Galvani, G. Greppi, Lancelloti, Marie
de Malvasia, C. Matteucci, Mosbourg, Pepoli, Pierret, Cosimo Ridolfi,
Charles de Robilant (5), Scarampi, etc.
« Memento » autographe du comte de Reiset : agenda comportant des
notes sur sa correspondance, 1858-1859. Dépêches au ministère. Clef de
correspondance (la Romagne = Isabelle ; le neveu = Garibaldi ; le grand-père =
l’Empereur ; le cuisinier = le prince Napoléon ; l’épicier = Victor Emmanuel ;
le cocher = François-Joseph ; le valet de chambre = le grand duc de Toscane ;
le château à vendre = le royaume de l’Italie centrale, etc.). Notes et rapports,
et quelques imprimés.
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