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VERDI Giuseppe
(1813-1901).
Manuscrit autographe, 1888-1894 ; carnet in-8 de 85 pages (plus
qqs ff blancs), reliure moleskine noire, écusson métallique sur le plat
sup., fermoir (dos fatigué).
Précieux carnet inédit sur la fortune personnelle du vieux
compositeur.
Ce carnet de comptes est commencé le 1
er
janvier 1888, et porte
en guise de titre ces mots : « Dichiarazione di tutto il mio
avere
»
(Déclaration de tous mes avoirs) ; Verdi a en effet scrupuleusement
consigné dans ces pages les entrées et les sorties importantes d’argent,
et récapitulé l’ensemble de ses biens.
Dès le 1
er
janvier 1888, il note de quoi est constituée sa fortune
personnelle, laquelle se monte à 1.452.000 lires en biens immobiliers,
et 1.400.554 lires en valeurs et actions, sommes impressionnantes pour
l’époque : immobilier (domaines de Piantadoro et de Castellazzo,
le domaine de Sant’Agata et ses dépendances, les 2 moulins de
Castellazzo et Besanzone, d’autres petites propriétés près de Busseto,
etc.), capitaux, actions, argent en banque, espèces, et revenus divers...
à partir de cette date du 1
er
janvier 1888, Verdi consacre une page
par mois à ses comptes, reprenant ses crédits, débits et dépenses en
général, sans oublier certains droits d’auteur, et notamment ceux
que lui verse son éditeur Ricordi à qui Verdi a confié un capital
de 200.000 lires avec un intérêt de 5%. Au cours de l’année 1890,
s’ajoutent des investissements divers, dont une grande partie en
actions, sommes importantes que le musicien consacrera à la Casa
Verdi, coûteuse « Maison pour vieux musiciens » encore en activité
de nos jours, que Verdi créa à Milan dans le but de venir en aide
aux musiciens âgés et démunis ; le compositeur y fait ici allusion à
plusieurs reprises.
Ces pages nous renseignent aussi sur certains de ses droits d’auteurs
(« 2
da
Rata Falstaff - L. 40,000 » au 1
er
juin 1893), etc.
Le manuscrit prend fin au 1
er
décembre 1894, avec la mention des
montants restant en caisse, à Sant’Agata, et des espèces disponibles.
Cet important document révèle, à travers ces comptes et annotations,
certains aspects peu connus de la vie de Verdi.
25 000 / 30 000
€