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CLÉMENT D’ALEXANDRIE.
Opera græce et latine.
Lutetiæ
(Paris)
: Charles Morel, 1629
.
Fort in-folio, (16 ff.), 856 pp. mal chiffrées 854, (40 ff.), 79 pp.
Maroquin rouge, double encadrement de trois filets et d’une roulette
dorés, fleurons d’angle et armes dorées au centre sur les plats, dos à
nerfs orné (
reliure de l’ époque
).
Belle édition bilingue, greco-latine, des oeuvres complètes du père de
l’Église grecque et philosophe chrétien Clément d’Alexandrie (0150?-
021.?), imprimée par Charles Morel. Il s’agit de la réimpression de
l’édition donnée par Daniel Hensius (1580?-1655) en 1616. Belle
vignette de titre gravée par Léonard Gaultier.
Un des rares exemplaires sur grand papier, en reliure
armoriée de l’époque.
Ces armes, à trois massacres de cerf, ne sont pas formellement
identifiées. Olivier, Hermal et Roton précisent qu’elles ont été portées
par les familles Bordais, Coëtgonvaz, Cressé, Guynement, Lallunec,
Main, Le Mirurel et Robineau (OHL, XII, pl. 1277 verso).
Manque à la coiffe de tête, accroc à la coiffe inférieure, fente à la
charnière du second plat, défauts aux coins. Déchirure sans manque
et sans atteinte au texte au feuillet Kk
2
, quelques rousseurs à la fin.
3 000 / 4 000
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SATYRE MENIPPEE de la vertu du catholicon d’Espagne
. Et de
la tenue des Estats de Paris durant la Ligue en l’an 1593. Augmenté
outre les precedentes impressions, tant de l’interpretation du mot de
Higuiero d’infermio, & qui en est l’Autheur, que du Supplément ou
suitte du Catholicon… Plus le regret funebre d’une Demoiselle de
Paris sur la mort de son Asne Ligueur.
S.l.
: Imprimé sur la copie de l’année 1593,
(vers 1632).
Petit in-12, 561 pp. mal chiffrées 565, 2 planches. Vélin souple, dos
lisse (
reliure de l’ époque
).
Tchémerzine, II, 391, e.
Édition publiée dans la première moitié du XVII
e
siècle, illustrée de
5 figures sur bois, dont 3 dans le texte (les 2 charlatans et le portrait
d’Agnoste) et deux dépliantes (la procession de la Ligue et la tenue des
États généraux). On trouve au dernier feuillet un sonnet de Ronsard
aux Jésuites. Tchémerzine date par erreur cette édition de 1594.
La
Satyre ménippée
est le plus célèbre des libelles de la fin du
seizième siècle. Il s’agit d’une attaque sévère contre les états généraux
convoqués par le duc de Mayenne, chef de la ligue, le 26 janvier 1593,
dans le dessein de pourvoir à l’élection d’un roi de France catholique.
Il a été considéré comme l’un des événements majeurs ayant servi à
l’accession d’Henri de Navarre au trône.
Le titre de l’œuvre est emprunté à la première
Satyre ménippée
moderne rédigée en 1581 par Juste Lipse qui évoquait des sources
antiques comme Varron, Sénèque, Pétrone, Apulée et Lucien. Celle-
ci est une œuvre collective ; Pierre Leroy en a donné le cadre général,
Jacques Guillot composa la harangue du Cardinal, Pierre Pithou celle
d’Aubray, Nicolas Rapin celles de Lyon et Rose, Florent Chrestien
celle de Pelvé, Jean Passerat et Nicolas Rapin se partagèrent les pièces
de vers.
Ex-libris héraldique. Petite galerie de ver aux premiers feuillets, sans
gravité. Quelques rousseurs.
300 / 400
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