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131 ÉRASME. Apologia ad eximium virum Jacobum Fabrum Stapulensem, cuius argumentum versa pagella demons-
trabit. S.l. [Strasbourg],
Matthias Schurer
, s.d. [début 1518]. —Auctarium selectarum aliquot epistolarum ad eru-
ditos, et horum ad illum. S.l.n.d. [au colophon] :
Strasbourg, Matthias Schurer, avril 1519.
Ensemble 2 ouvrages
en un volume in-4, demi-veau moucheté avec petits coins, dos lisse orné, pièce de titre rouge, tranches jaspées
(
Reliure du début du XIX
e
siècle
).
1 500 / 2 000
R
ARE ÉDITION
, certainement imprimée au début de l'année 1518, de cette
Apologie
contre le philosophe et théologien
picard Jacques Lefèvre d'Étaples (c. 1450-1537), dans laquelle Érasme réfute la traduction commentée de celui-ci sur
les épîtres de Saint-Paul (1512).
Rédigé au mois d'août 1517, l'ouvrage connut quatre éditions en peu de temps : celle de Schurer et deux de Thierry
Martens à Louvain, toutes trois non datées, et celle de Froben en 1518.
Matthias Schurer (1470-1519) apprit le métier d'imprimeur auprès de son cousin Martin Flach, puis de son oncle Hans
Knobloch. Il s'installa à son compte en 1508 à Strasbourg, où il concentra sa production presque exclusivement autour
de textes humanistes, notamment d'Érasme. Il devint le premier imprimeur strasbourgeois à publier des textes en grec
ancien. À sa mort, en 1519, son neveu Lazare Schurer fit transporter les presses et le matériel typographique à Sélestat,
une des capitales de l'humanisme. Sa marque typographique figure au verso du dernier feuillet.
Nouvelle édition des
Auctarium
, après celle de Froben en 1518, un recueil de 63 lettres d'Érasme réunies par Beatus
Rhenanus (1485-1547), ami de l'humaniste et son plus proche collaborateur éditorial.
Dédiée à leur ami commun, Michel Hummelberg, la collection est liée à la querelle entre Érasme et Lefèvre d'Étaples.
Sa publication, concomitante de celle de l'Apologia, tomba effectivement au plus mal et amplifia une dispute au cours
de laquelle Érasme perdit l'amitié de Guillaume Budé, définitivement rangé aux côtés de Lefèvre d'Étaples.
Titre placé dans un encadrement gravé sur bois.
Mouillure touchant l'angle inférieur et le bord latéral d'une quinzaine de feuillets, dernier feuillet restauré en pied.
Reliure frottée.
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