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139 ÉRASME. Hyperaspistes diatribae adversus Servum Arbitrium Martini Luther.
Bâle, Jean Froben, 1526
. In-8,
demi-vélin ivoire, dos lisse muet (
Reliure du XIX
e
siècle
).
600 / 800
Édition parue quelques mois après l'édition originale de mars 1526.
L'
Hyperaspites
s'inscrit dans le célèbre débat de controverse sur le salut de l'âme qui oppose Érasme et Luther. En 1523,
l'humaniste de Rotterdam avait été sollicité par le pape Adrien VI pour écrire un ouvrage confirmant que sa position
sur le salut par les bonnes œuvres rejoignait celle de l'Église catholique. Il composa alors un
De libero arbitrio dia-
tribe
, dans lequel il traita de la question du libre arbitre : pour lui, si la bonne œuvre ouvre le chemin du salut person-
nel, celle-ci tient néanmoins à la volonté libre de celui qui l'a menée à bien.
Mais cette position ne plut guère à Luther, pour qui le salut ne vient que de la grâce divine. Celui-ci décida de réagir
en écrivant son traité du serf arbitre, le
De servo arbitrio
. Face à cette vigoureuse réponse, Érasme répliqua finalement
par l'
Hyperaspites
, un texte qui sonna comme un bouclier protecteur contre les hérésies luthériennes, qu'il considérera
d'ailleurs comme d'interminables jérémiades dans une lettre adressée à Emser.
Une première partie parut en mars 1526, puis, une seconde, séparée, en septembre de l'année suivante.
Mouillure claire à quelques feuillets, titre restauré. Reliure frottée. Titre et dernier feuillet salis.
140 ÉRASME. In Evangelium Matthaei paraphrasis.
Lyon, Sébastien Gryphe, 1544
. In-8, vélin souple, filet doré,
médaillon azuré à décor d'arabesques au centre, dos lisse orné, tranches dorées (
Reliure de l'époque
).
150 / 200
Nouvelle édition des paraphrases sur l'Évangile de Mathieu, dédiées à l'empereur Charles Quint. L'édition originale
avait paru en 1522 chez l'éditeur bâlois Froben.
Dans cet ouvrage, Érasme se livre à un exercice qu'il définit non pas comme une traduction, mais plutôt comme un
genre de commentaire plus libre et continu.
Le dernier feuillet porte la marque typographique de Sébastien Gryphe.
Exemplaire réglé à l'encre brune, placé dans une reliure de l'époque en vélin doré, plus petite que le corps d'ouvrage.
Mouillures en pied et tête tout au long du volume.
141 ÉRASME. Institutio principis Christiani, saluberrimis referta praeceptis.
Cologne, Eucharium Cervicorum, jan-
vier 1525
. — Antibarbarorum.
Strasbourg, Jean Knobloch, 1522
. Ensemble 2 ouvrages en un volume in-8, vélin
souple, dos lisse portant le titre manuscrit (
Reliure de l'époque
).
1 000 / 1 200
58
Bibliotheca Belgica
, E 292.
Belle édition de l'
Éducation du prince chrétien
,
paru pour la première fois à Louvain en 1515.
Dédié à Charles Quint, ce traité concentre les
idées humanistes d'Érasme concernant la forma-
tion intellectuelle, morale et politique du prince,
sans oublier la religion qui est au cœur même de
cette éducation. Il y prône notamment la néces-
sité d'une entente entre catholiques et réformés,
primordiale pour l'épanouissement et le progrès
d'un prince.
Joli titre dans un encadrement gravé sur bois
(minime restauration dans la marge).
Ancien ex-libris manuscrit et quelques annota-
tions.
Nouvelle édition du livre des
Antibarbarorum
,
paru pour la première fois en 1494. Cet ouvrage,
composé par Érasme à l'âge de 25 ans, se pré-
sente comme un véritable hymne à l'humanisme.
Le jeune philosophe y montre un désir très pro-
fond de restituer la République des lettres et de
mettre en valeur le savoir et la culture antiques.
Ainsi, les adversaires présumés de la civilisation
humaniste et des belles-lettres y font l'objet d'at-
taques très virulentes.
Exemplaires placés dans une reliure en vélin.
141