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59.
Daniel François Esprit AUBER
(1782-1871) compositeur. LA.S., 12 octobre 1823, à Monsieur Louis,
libraire ; sur 1 page in-8, adresse (portrait lithographié joint).
100/120
Il a fait part de sa demande à Monsieur Frère [éditeur musical] qui « vous autorise à mettre la ronde de la
Neige
dans votre volume »…
60.
Maria Anna Bondini, épouse BARILLI
(1780-1813) cantatrice du Théâtre Italien. L.A.S., 7 juin 1808,
à Henri-Montan Berton, « Directeur de l’Opera Buffà » ; 1 page et demie in-4, adresse.
300/400
Elle le prie d’engager la Direction à lui faire faire une robe neuve pour son rôle dans
Figaro
pour l’ouverture de
l’Odéon : « Vous leur direz en même temps, que je me servirai l’hiver prochain de la vieille robe de satin, et que
celle que je demande serait en linon blanc avec du ruban brodé en
pagliette
de sorte que l’on pourra blanchir la
robe en ôtant les rubans »… Elle se plaint du chef d’orchestre Grasset, priant Berton d’intervenir près de lui
pour deux choses « qui déplaisent beaucoup à toute la troupe, la première est que Mr Grasset prend quelquefois
les mouvements d’une vitesse qu’il n’est pas possible de le suivre […] – en second lieu et cela est bien pire, c’est de
battre la mesure avec la tête, les pieds, le violon, et l’archet. Il faut lui faire entendre […] qu’on n’est pas maître de
la voix comme on l’est du violon et que dans toutes les villes du monde c’est l’orchestre qui tâche d’accompagner
le chanteur, malheureusement ici c’est les pauvres chanteurs qui sont entraînés par l’orchestre ; autrefois Mr
Grasset était beaucoup plus aimable et complaisant avec nous »…
On joint une L.A.S. de son mari le chanteur Luigi Barilli (1767-1824), 14 juin 1821, à M. Ballocchi
(1 page et demie in-8, adresse, en italien, portrait joint), en faveur du pauvre Collaut qui doit 500 F à
Benelli, pour lesquels Barilli a signé une lettre de change avant de partir pour Londres…
61.
Henri Montan BERTON
(1766-1844) compositeur. L.A.S., [1811], à
M. d’Estourmel ; 1 page in-4 (portrait gravé par Quenedey joint). 300/400
Il remercie son « cher camarade » de sa complaisance : « les deux morceaux de
Mozart que vous avez bien voulu me procurer, trouveront j’espère leur place
dans
le
Laboureur
[
Le Laboureur chinois
, créé à l’Opéra le 5 février 1813], et
serviront à enrichir encore cette charmante partition […] Si vous avez entendu
la musique du ballet des
Sabines
[
L’Enlèvement des Sabines
, ballet-pantomime
historique, créé à l’Opéra le 25 juin 1811], vous avez dû vous reconnaître dans
les deux derniers airs du divertissement du 3
me
acte, j’ai usé de la permission que
vous aviez bien voulu me donner d’en faire ce que bon me semblerait, je les crois
bien placés, et si je me suis permis d’y faire quelques changements et aditions, je
vous prie de pardonner à votre ancien professeur cette petite licence en faveur du
motif qui l’y a forcé »…
On joint un dessin, portrait-charge au crayon de Berton, attribué à Jean-
Baptiste Isabey (mine de plomb sur calque, 24 x 17 cm).
62.
Émilie BIGOTTINI
(1784-1858) danseuse. L.A.S., 23 janvier 1816 ; 1 page in-4, apostille en marge
(portrait lithographié joint par Vigneron).
400/500
Sur son traitement de danseuse de l’Opéra. « En me donnant la place de 1
er
sujet Monsieur de Rémusat me
donna les feux de 40
F
en m’assurant qu’à la paix j’aurois les feux de 60
F
. Depuis ce temps les droits de présence des
1
er
sujets de la danse ont été remis à 40
F
mais on a accordé une indemnité du supplément pour compenser la perte
que l’on fesoit. Le mois de janvier 1813 je n’ai pas pu en profiter puisque je n’étois pas à Paris et ne suis arrivée que
le 4 de ce même mois mais cette année il a été accordé le même supplément à plusieurs de mes camarades et moi
je n’ai rien reçu. Je vous prie Monsieur d’avoir la bonté de me faire rendre la même justice étant aussi exacte que
mes camarades à remplir mon devoir »…
Musique et Spectacle