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71.
Girolamo CRESCENTINI
(1762-1846) chanteur italien, un des derniers castrats. L.AS., [début juin
1811], à M. Cristini à Paris ; 1 page in-8, adresse ; en italien.
300/400
M. et Mme Charles Robillard désirent assister aux fêtes qui vont avoir lieu à la Cour et à l’église Notre-Dame
[baptême du Roi de Rome, 9 juin 1811], et Crescentini prie son ami de lui procurer des billets. Il l’invite à venir le
voir alors qu’il ne peut quitter Thiais à cause de sa cure. Rare.
72.
Nicolas DALAYRAC
(1753-1809) compositeur. L.A.S., 13 ventose [4 mars 1802], au citoyen Camerani ;
1 page in-8, adresse (beau portrait gravé joint).
300/400
Au sujet de l’interdiction de son opéra-comique
L’Antichambre ou les Valets maîtres
, créé à l’Opéra-
Comique (théâtre Feydeau) le 27 février 1802, et aussitôt interdit comme ridiculisant les parvenus de l’entourage
de Bonaparte.
Il prie Camerani (administrateur du théâtre) de faire « de suite tirer encore une copie de la pièce de
L’Antichambre
.
Il faudrait que M. Coquet n’y perdît pas un instant. Vous auriez la bonté de me faire avertir quand elle sera prête
et j’irai la porter à l’instant au second consul. Il est de sang froid. Il a l’habitude du spectacle. Il est impossible
qu’il n’apperçoive pas tout de suite la cause de ce malentendu ; mais il ne peut en juger sans la pièce. Adieu ceci
me paraît important et pressé »…
73.
JoséphineDUCHESNOIS
(1777-1835) tragédienne, sociétaire de laComédie-Française. LA.S., 29 décembre
1819, [au comte de Pradel] ; 1 page in-4 (beau portrait par Hollier gravé par Aubert joint).
200/300
Elle a su que le comte avait « exprimé l’intention de m’accorder la salle de l’opéra pour la représentation d’
Athalie
.
Vous avez marqué les premières représentations d’
Olympie
comme l’époque à laquelle cette faveur aurait lieu.
Permettez-moi, Monsieur le Comte, de vous rappeler cette intention favorable »…
74.
Jean ELLEVIOU
(1769-1842) chanteur, comédien et librettiste. 2 L.A.S. et 1 L.A. ; 2 pages in-8 avec
adresse, 2 pages et demie in-4 avec adresse, et 1 page in-4 (portrait gravé joint).
400/500
Lettre d’excuses au Comité du Théâtre Comique National. « Citoyens, Lorsqu’on est au désespoir, ou en
delire, on ne calcule ni ses actions ni ses paroles. C’est ce qui m’est arrivé l’autre jour à votre Comité. On m’avoit
aigri par des rapports infames, par une lettre qui me sembloit en être la consequence ; ma douleur et ma rage se
sont exalées en invectives, en injures grossieres, que je desavoue […] J’espère que vous pardonnerez au fou ce que
vous ne pouriez excuser chez un homme de sang froid »…
[1801 ?]
(non signée), à « Messieurs de l’assemblée de la Comédie Italienne », alors qu’il vient d’être remercié :
« J’ai appris que les principaux motifs de mon exclusion étaient le petit nombre de rôles que je savois et les
grandes prétentions que je devois avoir. Je ne sais il est vrai que peu de rôles mais avec de la mémoire je puis
monter dans quelque temps un répertoire et me rendre utile par un travail assidu. […] Afin Messieurs qu’il n’y
ait plus aucune équivoque sur mon compte j’ai l’honneur de vous assurer que je n’ai aucune prétention si ce n’est
de faire des efforts […] pour m’avancer dans la carrière où j’ai désir d’entrer »…
11 janvier 1822
. « Vous m’avez fait l’honneur de me demander à qui je donnois en double le rôle créé par monsieur
Lesage dans
L’Auberge de Bagnères
. Je désirerais que Monsieur Visentini voulut s’en charger »…
On joint 2 gravures (dont une épreuve avant la lettre) par Duplessis-Bertaux :
La Bienfaisance
Ingénieuse (fait historique du 5 Messidor an 10).
75.
Abraham-Joseph Bénard, dit FLEURY
(1750-1822) acteur, sociétaire de la Comédie-Française.
L.A.S., 4 avril 1811, à M. Siriaque, contrôleur général des droits réunis à Montdidier (Somme) ; sur
1 page in-4, adresse (portrait gravé joint).
200/300
Il le prévient que « sur la demande de Monsieur Goldoni, la Comédie lui accorde la part d’auteur pour trois
représentations sur la pièce du
Bourru bienfaisant
. Je suis enchanté que cette occasion me procure le plaisir de
faire quelque chose qui vous soit agréable ainsi qu’à Monsieur Goldoni »…