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85.
François Lay dit LAŸS
(1758-1831) chanteur. L.A.S., 28 avril, à Louis-Benoît Picard, Directeur de
l’Académie impériale de Musique ; 1 page in-4, adresse.
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Sa gorge le faisant souffrir, il est dans l’incapacité de chanter : « Tu dois sentir le chagrin que j’éprouve de ne
pouvoir seconder, pour ma part, le veu manifesté par S.A.S. le prince Eugène. Je te prie d’en témoigner tous mes
chagrins à Mr le Surintendant »… Il se rendra le lendemain au soir à Paris et il le verra lundi chez Corvisart, « si
tes affaires te permettent d’y venir, je compte sur ton amitié »…
86.
Jean-François LESUEUR
(1760-1837)compositeur.
L.A.S., 15 décembre 1823, au baron de La Ferté,
Intendant général des théâtres royaux ; 2 pages in-fol.
(beau portrait gravé par Quenedey joint).
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Belle lettre sur son opéra
Alexandre à Babylone
(non représenté).
Il demande l’accomplissement de la promesse qui lui
avait été faite d’adopter au budget de 1824 la mise en scène
d’
Alexandre à Babylone : «
Vous savez que cet ouvrage
de Baour Lormian est considéré par les connoisseurs
comme son chef-d’œuvre et regardé généralement
comme une bonne fortune pour le grand-opéra, vu
le puissant intérêt des trois actes, le brillant caractère
du sujet, ainsi que les nombreuses et interessantes
allusions à ce qui se passe de nos jours, que présentent
tout naturellement les grands traits de magnanimité et
les hautes vertus pacifiques qu’Alexandre déploye durant
son glorieux séjour à Babylone. Ce n’est pourtant point
une pièce de circonstance ; mais le sort fait souvent,
que, dans l’histoire des héros, les grandes actions se
ressemblent »… Il a également pensé à
La Caverne
et
se souvient de son effet au Théâtre Feydeau, mais les
deux œuvres ne sont pas comparables ; et il aimerait
que la reprise de
La Caverne
vienne après
Alexandre
:
« Soutenue de ce dernier ouvrage, elle pourroit alors,
avoir du succès »… Il a été occupé ces dernières années
à la « confection de trente pièces de musiques sacrées,
tant en messes qu’oratorios à grands chœurs, Te Deum,
&c », et il souhaite que son retour à la scène ait lieu « non
par
La Caverne
ancien ouvrage, mais par un ouvrage
tout nouveau et un poëme d’éclat de Baour Lormian. Quant à la musique je vous donne encore ma parole
d’honneur que c’est celle de ma vie que j’ai le plus soignée. Le luxe, la pompe du décor et des fêtes asiatiques, et
la poignante opposition des mœurs et des intérêts, feront le reste. La partition est totalement prête »… Il parle
ensuite des beaux décors qu’il souhaite, avant de conclure : « de longues contrariétés m’avoient dégoûté de la
carrière théâtrale ; mais rencontrant des appuis tels que le ministre et vous, je sens qu’encore voisin de la force
de l’âge […] je pourrai produire encore plus d’un grand ouvrage pour l’académie R
ale
de musique, si vous y avez
confiance »…
87.
Émilie LEVERD
(1788-1843) actrice, sociétaire de la Comédie-Française. L.A.S., 19 avril 1815, au
comte de Montesquiou, grand chambellan, surintendant des théâtres de S.M. ; 1 page in-fol. (beau
portrait gravé par Isabey joint).
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Elle souhaite être nommée au Comité de lecture, dont elle fait partie depuis deux ans en tant que suppléante…