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131.
Pierre BOUGUER
(1698-1758) mathématicien, physicien, hydrographe et astronome. P.A.S., [décembre
1750] ; 1 page et demie in-4.
600/800
Extrait et abregé du journal de M. Verguin, tiré d’une
de ses lettres dattée de Toulon le 2 X
bre
1750
. Copie
conforme du journal tenu par l’ingénieur géographe
Jean-Joseph Verguin (1701-1777) lors de l’expédition
de La Condamine pour mesurer l’arc de méridien à
l’Équateur, du 1
er
au 6 octobre 1739.
« Le 1 (octobre 1739) nous avons marqué l’endroit
où devoit etre suspendu le grand instrument pour y
enfoncer deux pieds droits, à l’extremité desquels il
y a un tenon où sera mise une traverse en mortaise
sur laquelle se feront les mouvemens de l’instrument.
M. de La Condamine est parti pour Cuenca. […]
Le 3 M. Bouguer et moi nous avons monté le grand
instrument, adapté la lunette &c. Nous l’avons mis
en place et ajusté toutes les pieces qui doivent servir
à luy donner tous les mouvemens necessaires lors
des observations. Le 4. Les hauteurs correspondant
ont donné le midy vrai a 12 h 0’ 39’’. M. Hugot
[l’horloger de l’expédition] est venu le soir pour
nous aider à monter le grand instrument […] Le
5 j’ay pris des hauteurs à travers les nuages et manqué
les correspondantes : M. Hugot a mis les pointes au
compas à verge qui doit servir à descrire l’arc sur
le limbe et a mis de petites plaques d’argent et de
cuivre à une regle sur laquelle on transportera le
rayon. Nous avons eu des nouvelles qui portoient
que l’Espagne et l’Angleterre etoient sur le point de
se declarer la guerre. Le 6 nous avons constaté la longueur du rayon, descrit l’arc sur limbe, marqué deux points
egalement distans du milieu de la lunette. L’intervalle d’un point à l’autre est de 8 pouc. – 6/25 lig. La longueur
du rayon est de 11 pi. 11 pou. 8 lig. Le rayon a eté trouvé de 18 fois la corde moins le ¼ d’un 266
me
partie de la dite
corde, et par le calcul nous avons trouvé la valeur de l’arc entier de 3
°
11’ 1’’ 14’’ »…
132.
Michel-Philippe BOUVART
(1717-1787) médecin, érudit et polémiste, adversaire de Tronchin et de
Bordeu, médecin du Roi. P.A.S., Paris 3 février 1783 ; demi- page in-4 (portrait gravé joint). 200/300
Certificat médical. « Je soussigné, Docteur-Régent de la faculté de médecine en l’Université de Paris, certifie
que Monsieur de Gerville a été dans l’impossibilité absolue de faire son quartier parce qu’il a été retenu au
lit, par une fièvre éruptive de fort mauvaise nature et accompagnée des accidens les plus graves laquelle a duré
plus de cinq semaines et dont la convalescence durera encore bien du tems avant qu’il soit en état d’exercer ses
fonctions »…
133.
Mathurin BRISSON
(1723-1806) naturaliste et physicien, remarquable ornithologue. L.A.S., Paris
2 janvier 1777 ; 1 page in-4.
250/300
« J’ai eu l’honneur de me presenter chez vous, pour avoir celui de vous rendre mes devoirs et vous presenter mon
respect, et pour vous remettre la double note de ce qui m’est accordé en consequence de ma place de Maître de
physique et d’histoire naturelle. Je n’ai pas eu le bonheur de vous rencontrer. J’espere que je serai plus heureux
dans un autre moment »…