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181.
Charles-Louis L’HÉRITIER DE BRUTELLE
(1746-1800) magistrat et botaniste. L.A.S., Paris
1
er
novembre 1781, à l’abbé Pierre-André Pourret, à Narbonne ; 1 page et demie in-4, adresse. 400/500
Lorsqu’il écrivit à l’abbé, « rien n’etoit plus constant que le voiage de M. Linné [Carl von Linné fils (1741-1783)] en
France. Il avoit chargé M. Thouin de lui louer pour cet hyver un appartement dans le quartier du Jardin du Roi.
On ignore encore, à ce que je presume, l’epoque de son arrivée. Au moins puis-je vous attester que M. Thouin avec
lequel je passai la soirée avant-hier, ne nous en parla pas, ce qu’il n’auroit pas manqué de dire s’il avoit sçu quelque
chose de nouveau. Je presume d’après cela que vous etes encore à tems de lui ecrire à Londres. Au reste M. de
Malesherbes qui se trouve President de l’Academie pour cette année se prepare à le recevoir de son mieux, et doit
l’accompagner à l’Academie. J’ecris en ce moment à M. de Malesherbes pour le prevenir que vous lui adresserez
un paquet pour moi. […] J’attendrai la communication de votre supplement pour vous expedier une pacotille »…
182.
Carl von LINNÉ
(1707-1778) naturaliste et botaniste suédois. L.A.S., Upsala 16 mars 1773, [à
Pehr
WilhelmWargentin, secrétaire de
l’Académie Royale Suédoise des Sciences] ;
2 pages in-4, fragment de cachet cire rouge ; en suédois (beau portrait gravé par
Roslin joint).
2 500/3 000
Sur les affaires de l’Académie Royale Suédoise des Sciences.
Il partage l’avis de Wargentin sur l’observation du Pasteur Pehr Osbeck [1723-1805, il
présentait des expériences sur l’alcool de blé], qui est plutôt faible, alors qu’il fait d’habitude
de bonnes observations. L’illustration est très bonne, mais devrait être plus claire. Les
illustrations de Robert Morison [1620-1683, botaniste anglais] sont bien différentes. Linné
ne veut pas aller contre le Dr Göran Rothman [1739-1778, botaniste et physicien suédois,
qui fut son élève], mais quelqu’un aussi inexpérimenté que lui n’apportera pas grand-chose,
et ne contribuera pas à la gloire de l’Académie et de la nation, et le Roi sera mécontent du
résultat. « Dixi et salvavi corpus ». Il ajoute qu’il aurait fait beaucoup mieux qu’Osbeck s’il
avait eu un aussi bon dessinateur ; « sed seroMedicina paretur »…
Une note de Boutron-Charlard précise que cette lettre lui a été offerte par Berzelius.