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190.
Franz Anton MESMER
(1734-1815) médecin allemand,
inventeur du magnétisme animal. L.S., Paris 24 avril 1784 ;
1 page in-4 (portrait gravé joint).
700/800
« Je viens d’apprendre que vous renoncés à être compté au
nombre de mes élèves. Votre instruction n’ayant pas été
achevée, M. Kornmann m’a chargé de vous remettre contre
son recepissé […] la somme de deux mille quatre cent livres
prix de votre souscription. Je n’ai pas besoin de vous rappeller
vos engagements, Monsieur, et je ne doute pas, quelque soit
votre opinion sur ma doctrine, que vous ne vous fassiez une
loi de garder le silence le plus absolu et sur les principes qui la
constituent et sur les procédés qui en résultent »…
191.
Franz Anton MESMER
(1734-1815) médecin allemand,
inventeur du magnétisme animal. L.S. « Mesmer Docteur
en medecine », Paris 3 nivose VII (23 décembre 1798), « au
Citoyen François Neufchâteau », ministre de l’Intérieur ;
3 pages in-fol.
1 000/1 200
Demande d’une chaire de clinique pour enseigner sa doctrine.
Il a présenté sous l’ancien gouvernement sa découverte de « moyens
inconnus jusqu’alors de guérir et de se préserver des maladies », mais
il fut rapidement « repoussé par l’entêtement des corporations » qu’il
désirait instruire. « Après avoir employé, malgré les contradictions de
tout genre, vingt années de travail à perfectionner cette découverte, je
me suis aujourd’hui encouragé par la sollicitude d’un Gouvernement
philosophe, et occupé en ce moment d’une nouvelle organisation des
écoles de médecine. Quelle circonstance plus favorable pour apporter
à la grande Nation le fruit de connoissances aussi précieuses à la
conservation de l’espèce humaine que celle, où elle profite de son génie et
de ses victoires, pour communiquer ses lumières et ses vûes bienfaitrices
aux peuples qui à l’appui de sa puissance sçavent se soustraire à la tirannie
et aux préjugés ! »… Il propose que sa doctrine fasse partie du plan de
l’enseignement médical et qu’on lui confie « une chaire clinique dans
une hospice destiné à former une école normale de l’art de guérir pour
y instruire les officiers de santé conformement à mes principes », et sa
méthode ne tardera pas à se généraliser. Et pour anéantir les préventions
contre lui, il va publier unmémoire explicatif : « je ferai plus, je dissiperai
et je préviendrai par l’exposition et l’application de mes principes, les
erreurs occasionnées par ces phénomènes merveilleux, qui dans tous
les tems ont égaré l’esprit humain, et dont on s’est servi pour établir et
alimenter le fanatisme et la superstition »…
192.
Étienne de MONTGOLFIER
(1745-1799) industriel, papetier,
inventeur de l’aérostat. L.S., Annonay 2 janvier 1786, [à
Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes] ; 3 pages
in-4 (portrait gravé joint).
1 000/1 200
En faveur des neuf enfants de son frère Augustin.
À la suite de ses éclaircissements et de ses conseils, Montgolfier a écrit
au duc de Castries, « le seul des courtisants avec qui j’aye conservé
quelques relations et à M. d’Ormesson qui pendant mon sejour à Paris
m’avoit temoigné de la bienvaillance. Penetré de la situation demon frere