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200.
Alexandre-Gui PINGRÉ
(1711-1796) prêtre, astronome, géographe et voyageur. P.S., au Louvre
6 septembre 1760 ; 1 page et demie in-4.
300/400
Rapport sur un mémoire de plusieurs observations faites à Rouen par MM. Bouin et Dulague, sur « l’occultation
de l’étoile
δ
des Gemeaux par la lune du 1. Mai 1759, l’opposition de Jupiter en Juin 1758, la Comete de 1759, la
conjonction de Venus avec deux étoiles des Gemeaux le 14 et le 24 de Mai 1759, une Aurore Boréale en Septembre
1759, les deux Cometes vues en cette année 1760, deux passages de la Lune dans les Hyades, le 25 de Septembre
1755, et le 7 de Mars 1756, deux autres éclipses d’
α
du Taureau et de µ de la Baleine, les 5 et 30 de Décembre 1756,
plusieurs conjonctions de la Lune avec différentes étoiles […] enfin l’éclipse du Soleil du 13 de Juin 1760. Ce qui
rend ces observations principalement recommandables, c’est que M. Bouin ne les présente jamais toutes nues ; il en
conclud toujours la longitude et la latitude de l’Astre observé : c’est sans doute la meilleure méthode que l’on puisse
employer, si l’on veut que les observations astronomiques deviennent réellement utiles au progrès de la science »…
201.
Antoine, abbé PLUCHE
(1688-1761) prêtre et naturaliste, auteur du
Spectacle de la Nature
. L.A.S.,
La Varenne Saint-Maur 1
er
[janvier] 1757, aux frères Estienne, libraires à Paris ; 1 page in-4, adresse
(beau portrait gravé joint).
400/500
Il leur souhaite tout « ce que des cœurs chretiens peuvent desirer », et demande une petite grâce : « Un ami
de province me fait un remboursement de dix mille livres ou quelque peu plus. J’aurois besoin de trouver
cet argent porté à Paris. Il m’envoyera une lettre de change pour l’aller prendre chez son banquier. Voudriez-
vous, Messieurs, le recevoir chez vous en dépôt. Je chercherai à le placer. Si vous pouvez me donner un bon
conseil pour le faire valoir ce sera un nouveau plaisir que vous me ferez »… Il ajoute en post-scriptum : « Tout le
nepotisme vous souhaite la bonne année »…
202.
Pierre POIVRE
(1719-1786) voyageur et naturaliste, administrateur de l’île Bourbon et de l’île de
France. L.A.S., Lyon 8 février 1777, [à Philibert Trudaine de Montigny ?] ; 2 pages in-4 (portrait
gravé joint).
700/800
Il appuie la requête des officiers municipaux de Cusset en Bourbonnais et sollicite sa protection en faveur de
cette communauté « cruellement maltraitée l’année derniere par l’intempérie des saisons et surtout par une
gresle affreuse dont tous les papiers publics nous ont donné des détails éffrayans. Cette communauté s’attendoit
après de pareils malheurs, à recevoir du gouvernement des secours ordonnés par sa justice et sa bienfaisance.
Au lieu de ces secours, ses impositions qui avoient été moderées l’année derniere, pour bonnes raisons, sont
rétablies cette année sur l’ancien taux et de plus sont augmentées d’une somme de deux mille livres par une
ordonnance de M
r
l’intendant de la province qui se croit forcé d’exiger cette augmentation pour fournir aux
frais de réparations du grand chemin de Vichy à S
t
Gerand. Vous etes trop juste, monsieur, pour souffrir qu’on
ajoute aux calamités des saisons, des impositions qui sont de nouvelles calamités. La communauté de Cusset
fournira certainement avec joye aux frais des réparations d’un chemin qui doit lui etre util, lorsque les saisons
plus favorables à ses récoltes lui en laisseront les moyens »…
203.
Joseph PRIESTLEY
(1733-1804) théologien, philosophe, chimiste et physicien anglais, il découvrit
l’oxygène. L.A.S., Northumberland in Pennsylvania 24 septembre 1795, à John Hurford Stone, à
Paris ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge ; en anglais (portrait gravé joint). 1 200/1 500
Belle et longue lettre de son exil aux États-Unis, sur la Révolution française, à son compatriote et ami
l’éditeur John Hurford Stone (1763-1818), réfugié en France, et, comme Priestley, ardent défenseur de la Révolution.
Il était très heureux d’avoir de ses nouvelles, après cette longue interruption de leur correspondance, et il serait
heureux de le revoir, après tous les événements survenus depuis leur dernière rencontre. Stone a dû souffrir
beaucoup, et être en danger. Priestley a souvent souhaité d’être avec lui, et certes, la France est à beaucoup
d’égards préférable à l’Amérique, mais lorsqu’il fut obligé de quitter l’Angleterre, il était impossible d’aller en
France, et son français très imparfait constituait un grand obstacle. Bien que déterminé à ne pas se mêler de
Politique
, il doute qu’il eût échappé aux griffes de Robespierre. Quel honte retombe sur l’Assemblée Nationale