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
.
COLLÈGE HENRI IV
.
J.-A. AUVRAY
, proviseur du Collège royal de Henri IV, auteur de lexiques latins.
L.A.S.,
Paris
5-6 mars 1824, au marquis Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 4 pages in-4 à en-tête
Collège royal de Henri IV. Le Proviseur
, et 1 page in-12.
 ⁄ 
R
ÉVOLTE LYCÉENNE SOUS LA
R
ESTAURATION AVANT L
ÉLECTION DE LA NOUVELLE
C
HAMBRE
(6 mars 1824). Il n’a
point admis le jeune de Sainte-Ville et aurait préféré ne pas recevoir d’élèves exclus de Louis-le-Grand où « il y a eu
révolte
pendant plus d’un mois ; […] les élèves de ce collège manifestaient hautement leur mépris pour l’ordre
établi ; depuis un mois, ils donnaient, à la chapelle, le scandale de cesser le chant religieux au milieu d’un verset, et
quel verset ? celui de l’
exaudiat
, celui qui est chanté par tous les bons français avec enthousiasme, le
domine salvum
fac regem
. Ces messieurs s’arrêtaient, tout court, au mot
fac
… Quelques uns marmottaient même un
imperatorem
,
pour remplacer
regem
. Enfin tous, par haine pour un chef qui avait pourtant changé en régime très doux le régime
de fer qui avait précédé, refusèrent de boire
à la santé du roi
, porté dans un banquet de 150 couverts […] et le
banquet ressemblait fort au banquet des
Taciturnes
du Cirque de Franconi, qui précéda de cinq jours l’assassinat du
Duc de Berri ! »… Il y a eu voies de fait… Le proviseur a décidé de ne réadmettre que 15 élèves, et sur ordre de
l’autorité. Il attend minuit « sans crainte, mais non sans quelqu’anxiété, car des
avis
de plusieurs endroits, nous
menacent d’un mouvement pour cette nuit »… Le 6 au matin, il envoie un bref bulletin : « Tout a été parfaitement
tranquille ; mais toutes ces menées ne laissent pas d’agiter les têtes »…
.
COLONIES
. 14 imprimés, 1799-1820 ; in-4 ou in-8.
 ⁄ 
Lois, arrêtés ou décrets du Conseil des Anciens, des Consuls de la République, de l’Empereur, du Roi, etc.,
relatifs aux secours accordés aux réfugiés et déportés des Colonies, aux créances sur les colons de S
AINT
-D
OMINGUE
,
et aux sursis accordés aux colons et à leurs cautions. O
N JOINT
un extrait du registre des délibérations du Conseil
d’État (comité du contentieux, concernant le S. Demazelières).
.
Louis-Henri-Joseph de Bourbon, prince de CONDÉ
(1756-1830) lieutenant-général, il se battit
dans l’émigration ; père du duc d’Enghien. L.A.S., Saint-Leu 28 juillet 1822, [à Trophime-Gérard de
L
ALLY
-T
OLENDAL
] ; 1 page in-4.
 ⁄ 
Au sujet de l’inauguration du monument de Lucerne à la mémoire des Suisses tués le Dix Août : « Certes,
Monsieur, je serois bien fâché de perdre une occasion de rendre hommage à la fidélité et au dévouement des braves
Suisses qui ont péri à leur poste d’honneur dans la fatale journée du 10 aoûst. Je vous remercie d’avoir pensé à moi
en cette circonstance »…
.
François- Félix de Berton des Balbes, duc de CRILLON
(1748-1820) lieutenant général, député de la
Noblesse aux États Généraux, pair de France. 3 L.A. et 1 L.A.S., Paris et Crillon 1807-1818, au comte puis
marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 6 pages in-4 ou in-8, 3 adresses.
 ⁄ 
Paris 21 février 1807
. Félicitations sur le mariage de sa fille Élisabeth (avec Henri d’Aux de Lescout) : « vous alles
etre aussi heureux père que vous etes fils respectable ». Mais le projet des futurs mariés de vivre sur leurs terres et à
Bordeaux fait craindre que Paris ne soit plus pour Lally « qu’un interest bien secondaire. Vous n’oublieres pas ce-
pendant qu’il renferme plusieurs personnes qui vous aiment tendrement, et j’espere bien que vous me placeres à la
tete de cette liste d’élus »…
Crillon 31 juillet [1817]
. Ils ont perdu un excellent ami avec Jean-Baptiste S
UARD
:
« Vous aures éprouvé de la peine par la mort de Mad
e
de S
TAËL
et de la douleur par celle de M
r
Suard »... Il l’entre-
tient aussi des titres des C
RILLON
, et de sa décision de ne pas réclamer l’ancienneté de la nomination de son père :
« Je ne tournerais pas la main pour etre le premier duc plutôt que le dernier, tout cela me paraît égal. Au surplus
quoique mon père eut les honneurs de duc, ce n’était que comme grand d’Espagne, et je prefere beaucoup etre duc
français »… Il joint la copie des lettres de duc données par Louis XVIII (12 juillet 1817).
Dimanche 25 [janvier
1818]
. Il lui envoie la copie de lettres patentes confirmant son duché-pairie, « ouvrage où votre cœur et votre esprit
ne sont pas étrangers »…
Dimanche 3 [1818]
: « si votre proposition pour le duc de R
ICHELIEU
est combattue, je
serai un de vos soldats. Ce ne sera pas votre parole éloquente, mais un homme de bien de plus qui n’a jamais loué
que ce qui était digne de l’etre »…
O
N JOINT
une proclamation imprimée (30 mai 1789) et son faire-part de décès (27 janvier 1820) ; 2 L.A.S de
son fils Félix :
8 février [1820]
, sur la mort et l’éloge de son père, et
[1830]
, au marquis d’Aux-Lally, après le legs
par le marquis de Lally d’un portrait d’Henri IV ; plus une L.A.S. de C
UVILLIER
relative aux lettres de pairie du duc
de Crillon (1825) ; et 2 imprimés relatives au père, 1789-1820.