Page 148 - cat-vent_drouot18-12-2012

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très détaillé, par un membre de la Noblesse, avec quelques portraits saisissants : le comte de Mirepoix (« franchise
un peu rude »), le président de Saint-Fargeau (« sinuosité rampante », « honteuse pusillanimité »), le marquis de
Montesquiou-Fezensac (« courtisan ambitieux », « riche endetté », « spoliateur du vertueux et inoffensif Roi de
Sardaigne »), etc., des récits très vifs des réunions de la Noblesse et des négociations avec le Roi et Necker. Le
manuscrit est de plusieurs mains, avec de nombreuses références aux écrits de Lally et de Mounier ; il porte quelques
notes autographes de Lally, et des notes et corrections d’une autre main, qui a ajouté cette note finale : « Je crois qu’il
faut faire un chapitre V de ce qui s’est passé entre l’époque de la réunion des ordres et le 6 octobre ce qui devra clore
le 1
er
volume. Je ne pourrais que répéter à cet égard ce qui est dans le compte rendu de M. de Lally à ses
commettans et dans celui de M. Mounier à cette époque, l’un et l’autre sont dans le dépôt de mes livres il faut y
recourir et dans le récit tracé d’après eux semer le petit nombre d’anecdotes que j’ai envoyées. Ma tâche est remplie ».
* Récit en partie autographe consacré à l’Assemblée législative de 1791 : il y est question du massacre de la
Glacière, à Avignon ; des prétentions de l’Assemblée d’asseoir son président « sur un trône rival du trône royal » ; de
« la partie loyale et courageuse » de l’Assemblée et des démagogues ; de l’émigration, etc. (29 p. in-4, incomplet).
* Copie d’époque d’un rapport fait au Conseil général du département de Paris au sujet de l’invasion des
Tuileries, le 20 juin 1792 (cahier de 20 p.).
* Manuscrit de l’introduction pour une nouvelle édition de son
Essai sur la vie de T. Wentworth, comte de
Strafford
(20 p.). Lally raconte sa conduite pendant la Révolution, sa propre expérience de député, sa décision de dé-
missionner et de s’exiler, et les travaux de son exil : défense de Louis XVI, défense des Français, et cet
Essai
sur la vie
du comte de Strafford… Le texte se termine par un extrait de sa tragédie en vers,
Le Comte de Strafford
.
* 2 lettres de Lally (minutes signées) aux éditeurs de la collection des « Mémoires de la Révolution française » chez
Baudouin, août 1823, exposant longuement et dans le détail l’histoire du livre de W
EBER
, la part qu’il a prise dans
sa rédaction jusqu’à son propre retour en France, et les altérations scandaleuses apportées à son manuscrit par le
continuateur (8 p. ; lettre des frères Baudouin jointe).
O
N JOINT
un imprimé :
Rapport fait par M. l’archevêque de Bordeaux
, au nom du Comité de constitution de
l’Assemblée nationale (1789).
.
Armand-Emmanuel du Plessis, duc de RICHELIEU
(1766-1822) homme politique, Président du Conseil
à la Restauration. 16 L.A.S., 3 L.S. et 5 lettres dictées, 1815-1822, au marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
, avec 20
lettres ou pièces jointes, principalement minutes autographes de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 20 pages in-4 ou in-8,
et 38 pages formats divers.
. ⁄ .
B
ELLE CORRESPONDANCE DE LA
R
ESTAURATION
.
Novembre 1815
, invitations à des conférences, dont une dans le cabinet du Roi.
8 août 1816
. Richelieu rassure Lally
au sujet des « libelles destructifs de tout principe social », imprimés en Belgique : « M. de L
A
T
OUR DU
P
IN
leur fait
une guerre très vive »…
Octobre-novembre 1816
, échange au sujet d’un pauvre Irlandais,
M
AC
D
ONALD
-S
ARSFIELD
-C
ODD
, descendant du comte de L
UCAN
, « tué en se battant pour Louis XIV »…
Juillet
1817
, minutes de lettres après l’offre de Lally de renoncer aux 200 000 francs d’indemnités comme émigré,
évoquant la mémoire de son père, « le plus innocent des hommes, le plus fidèle des sujets et le plus valeureux des
guerriers »…
Août 1817
, convocations au conseil de cabinet…
[Fin 1818-1819]
, manuscrits de proposition et
défense d’une récompense nationale pour le duc de Richelieu, avec projet d’ordonnance royale…
17 mars 1820
, au
sujet de la proposition par Lally d’un rôle de médiateur de Louis XVIII en Espagne : « il faudroit avant de
l’adopter scavoir si elle ne heurteroit pas le Roi et la Nation espagnole »…
6 octobre 1820
, suite à une requête de Lally
pour sa promotion dans l’ordre du Saint-Esprit ; Richelieu fera valoir ses titres pour l’ordre « de la fidélité, du dé-
vouement et de l’honneur »…
26 avril
1821
, sur l’élection de V
ILLEMAIN
à l’Académie…
28 avril
. Richelieu est
heureux d’apprendre « la fin de cette tracasserie de famille qui me tourmentait »…
4 mai
: « Le Roi a ordonné qu’on
rayât le mot
unique
qu’il prétend n’avoir pas prononcé […] Je suis sûr que le Roi ne consentira jamais à placer les
Princes du sang sur la meme ligne que ceux de la branche regnante, mais j’espérois que S.M. se décideroit à leur
accorder un titre plus élevé que celui dont ils jouissent, et au dessus de celui qu’ils ont porté de tout temps »…
11
mai
, au sujet du duc d’O
RLÉANS
: « je désire autant que vous faire cesser toutes les causes de dissensions entre les
Princes d’une meme famille, qui à présent plus que jamais auroient besoin d’être unis. Je crains que l’ordonnance
que vous proposez n’atteignît pas entièrement ce but, car j’aurois bien de la peine à l’obtenir sans qu’un article
additionnel ne maintint les prérogatives attachées à la branche régnante, et cet article blesseroit probablement les
Princes du sang »… Le Roi ayant nommé Lally officier de la Légion d’honneur, Richelieu viendra lui attacher la croix
qu’il a lui-même portée…
16 décembre
. Richelieu remercie de « l’appui constant que vous avez bien voulu donner à
mon administration, soyez assez bon maintenant que ma carrière publique est finie, de m’accorder l’amitié que je
réclame »… – Il aimerait l’entretenir « et sur les Suisses et un peu aussi sur l’Adresse »… – Il parlera à V
ILLÈLE
de