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

.
Charles Maurice de TALLEYRAND
(1754-1838). L.A.S., 16 juillet, [au marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
] ;
1 page in-8.
 ⁄ 
Il a reçu sa lettre trop tard : « vous ne devez pas douter de l’empressement avec lequel j’aurais été chez vous à une
fête de famille : j’aurais senti avec orgueil le droit de m’y trouver et de vous y serrer la main de tout mon cœur ».

.
Augustin, comte de TALLEYRAND
(1770-1832) pair de France et diplomate, cousin du prince de
Bénévent. 2 L.A.S., 1821-1822, au marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 8 pages in-4.
 ⁄ 
Orléans 23 mai 1822
. Le comte est venu prendre les commissions du marquis et de la duchesse d’H
ÉNIN
avant de
partir pour la Suisse, en passant par Lyon pour voir le préfet, car « il paroit que dans cette partie de la France
l’esprit n’est pas très bon. Generalement les Départemens de l’Est sont bien liberaux leur voisinage repand par fois
quelques epines dans mon ambassade »… Il remercie Lally de son intérêt pour « nos braves Suisses du 10 Août » :
il a fait des démarches auprès du vicomte de M
ONTMORENCY
qui a promis de terminer sous peu leur affaire. « Je suis
enchanté que nous soyons associés pour une si bonne œuvre »…
Zurich 26 juillet 1822
. Il espère que son
collègue lui enverra quelques exemplaires de son ouvrage sur l’inauguration du monument à Lucerne en l’honneur
des Suisses « qui défendirent si vaillamment le throne à la trop mémorable journée du 10 Aout ». Malheureusement
le moment n’est pas favorable pour chanter les louanges de la Suisse : « notre ordonnance sur l’entrée du bétail étran-
ger a fait perdre la tête aux cantons. Il serait bien à désirer que nous adoptassions un système de commerce
quelconque, car ces mesures, ces ordonnances, ces impots partiels que provoque sans cesse la Chambre des
Députés ne se rattachant à aucun plan sont favorables à une partie de notre industrie et ruinent l’autre, d’un autre
coté elles exaspèrent nos voisins et peuvent nous mettre dans la necessité de faire un pas rétrograde, de toutes les écoles
la plus forte que puisse faire un gouvernement, car rien à l’étranger ne lui fait plus de tort dans l’opinion qu’un acte
de faiblesse »… L’
Histoire de l’Assemblée constituante
de L
ACRETELLE
lui fait apprécier le caractère, la loyauté et le
constant dévouement au roi de Lally-Tolendal. « Certes si l’on vous inscrit sur le
Dictionnaire des girouettes
ce sera
mon cher collegue un fameux
errata
»…
O
N JOINT
une L.A.S. de sa femme (née Caroline-Jeanne-Julienne d’Argy),
Berne 7 août 1821
(1 p. in-8, adresse
avec cachet cire rouge à son chiffre).

.
Abel VILLEMAIN
(1790-1870) écrivain et homme politique. 19 L.A.S., 1 L.A. et 1 L.S., 1819-1828
et s.d., la plupart au comte, puis marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 35 pages in-4 ou in-8, qqs adresses.
 ⁄ 
B
ELLE CORRESPONDANCE DE L
ACADÉMICIEN À SON
«
CHER ET ILLUSTRE PATRON
».
[1816]
. Il se félicite de la
nouvelle loi électorale, qui « donne l’idée d’un état qui marche à la stabilité et à la liberté » et « qui intéresse
veritablement au trône la majorité industrieuse et paisible » ; à la fois populaire et monarchique, cette loi sera « un
des plus forts liens de la restauration »…
9 septembre [1816]
, au sujet de la fête de Henry IV, des prochaines
élections et des chances de Camille J
ORDAN
à Lyon : « Union avec les constitutionnels royalistes me paraît la seule
politqiue du gouvernement »…
5 août [1817]
, en faveur de la candidature académique de R
OGER
au fauteuil de
Suard…
[Février 1819 ?]
, recommandant Pierre-Édouard L
EMONTEY
à son « souvenir académique » : « C’est un
homme de lettres, d’esprit et de conscience […] je dois vous dire que ses opinions sont les vôtres, qu’il veut la
liberté par la justice et la monarchie, qu’il est constitutionnel comme vous, et peut-être à cause de vous : car il a
beaucoup lu vos ouvrages »…
[13 octobre 1821]
. « Je ne crois pas que votre ami [le duc D
ECAZES
] revienne de sitôt.
J’ai passé quinze jours chez lui au milieu de l’hospitalité la plus genereuse et la plus attachante. Il parlait souvent de
vous : il est bien digne de votre cœur par le sien »…
[27 août 1825]
. Souffrant, il a tardé à envoyer à la
Biographie
l’article sur Mme de S
TAËL
, et M
ICHAUD
en a chargé un autre rédacteur : Villemain souhaite que cela « ne coute rien
à la mémoire de votre admirable amie »…
Octobre-décembre 1826
, à la comtesse de Serres,
promettant sa voix à l’abbé G
UILLON
.
[1827-1828 ?]
, après une calomnie de la presse, et recommandant son
« quatrième siècle » [
Tableau de l’éloquence chrétienne au IV
e
siècle
] : « Ce sont de beaux génies qui doivent parler à
votre âme éloquente »… Ailleurs, il est question d’un projet de loi relatif à la presse, de son travail sur Grégoire VII,
d’articles à faire sur Mme de Staël et le procès de la Reine, des affaires de l’Académie, etc.
O
N JOINT
une L.A.S. de sa mère au sujet du paiement de l’indemnité des émigrés (1827) ; 2 L.A.S. par François
S
AUVO
, et par l’abbé G
UILLON
, aumônier de la duchesse d’Orléans (1826, sur sa candidature académique).