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

.
COLETTE
(1873-1954). L.A.S., [Paris 25 septembre 1946], à Charles M
ICHELSON
; 1 page et demie in-4,
enveloppe (sous verre).
 ⁄ 
« “Sera-t-il dieu, table ou cuvette ?” Cher ami, je me tâte, depuis qu’il est arrivé, ce magnifique velours noir.
Tantôt je me vois en Grand Inquisiteur, simarre doublée d’écarlate, ou bien en “chez soi” très Lanvin, à grandes
manches, un peu de bleu ciel à la ceinture. Comment me voyez-vous ? Je voudrais bien demander son avis à
Madame Michelson. Quand vient-elle ? En l’attendant, venez nous voir. Maurice se remet d’un pied blessé. Et moi
je ne guéris pas du tout ma jambe. Mais nous sommes tous deux vos amis »…

.
Maximilien-Sébastien FOY
(1775-1825) général et homme politique. M
ANUSCRIT
en grande partie
autographe, 27 floréal-13 fructidor VII (16 mai-30 août 1799) ; cahier de 60 pages grand in-fol. et un petit
cahier in-4 de 19 pages.
. ⁄ .
R
EGISTRE DE CORRESPONDANCE
avec plus de 175 minutes de lettres ou pièces (signé à la page 5). Il correspond à
l’époque où Foy, chef d’escadron d’artillerie à cheval, servait sous les ordres du général O
UDINOT
, commandant
l’avant-garde dans l’Armée du Danube ; c’est au cours de cette campagne en Suisse que Foy fut nommé adjudant gé-
néral chef de brigade provisoire (31 juillet 1799). On le suit ici de Frauenfeld à Winterthur, Würenlos,
Regenstorff, Bellikon, et Urdorf, où il demeure à partir du 29 prairial (17 juin) ; parmi ses correspondants figurent
les généraux Paillard, Gazan et de Lamartillière ; les futurs généraux de La Riboisière, alors directeur du parc
d’artillerie de l’armée à Zurich, Hanicque, chef de l’état-major d’artillerie, et Taviel, commandant l’artillerie de l’aile
droite, puis de l’aile gauche de l’armée, et le chef de brigade Ducheyron. Y figurent aussi une « Situation de
l’artillerie existante et tableau de celle nécessaire pour la porter au complet », un état des chevaux d’artillerie
existants et manquants à l’artillerie de la 4
e
division, et divers autres états du personnel et du matériel de l’artillerie.
Citons-en quelques extraits :
Bellikon 23 prairial (11 juin)
, au citoyen Despirre, quartier-maître trésorier du 2
e
d’artillerie légère : « nous avons
été très malheureux. Ma seule compagnie a perdu dans le courrant du mois dix cannoniers tués, douze blessés, deux
charretiers tués, trente six chevaux de trait tués et douze de selle. Pour mon compte j’ai été fait prisonnier à l’affaire
du 6 [Frauenfeld], tenu par l’ennemi pendant deux minutes et delivré ensuite par les notres. Le soir de la meme
journée j’ai eu un cheval tué sous moy »…
Urdorf 12 messidor (30 juin)
, au capitaine Bucoron : « Toutes les bouches
a feu que vous avez du parc devront etre rendues, mon camarade, demain 13 a six heures du matin à la grande
redoute à droite de Diétikon, pour celebrer pour des salves d’artillerie la victoire remportée par notre Armée
d’Italie sur les autrichiens et sur les russes »…
24 messidor (12 juillet)
, aux citoyens Poitte et Magin, et Mirlin,
capitaine commandant : « Le général Oudinot ordonne, mon camarade, que les chevaux d’artillerie soient
harnachés la nuit comme le jour. On ne doit les dégarnir que pour le moment du pansement et il faut les regarnir
ensuite »…
3 thermidor (21 juillet)
, au capitaine Mirlin : « Le général de division est passé hier à votre batterie. Il a
été justement étonné de ne pas y trouver de cannonier en faction, et il m’en a fait des reproches »…
17 thermidor
(4 août)
, au général Gazan : « Conformément à vos ordres […], je viens de mettre à la disposition du
command
t
des grenadiers un caisson à carthouches d’inf
rie
»…
23 thermidor (10 août)
, au citoyen Mossel, chef
d’escadron commandant la place de Fenestrelles : « La renommée m’a appris […] que tu avais survécu aux
desastres de l’Armée d’Italie et que tu commandais en ce moment la place de Fenestrelles en Piemont. Je te croyais
bloqué »…
28 thermidor (15 août)
, à Hanicque : « comme notre Div
on
n’étoit chargée que de fausses attaques on y
a peu consommé de munitions dans la journée d’hier [à Oberwald] »... Etc.