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
.
Jules MASSENET
(1842-1912). M
ANUSCRIT MUSICAL
autographe signé,
Sarabande
. Extraite de la cantate :
Louise de Mézières
, 1862 ; 3 pages obl. in-fol., adresse sur la 4
e
page avec timbres.
. ⁄ .
T
RÈS RARE MANUSCRIT DE JEUNESSE
,
RÉUTILISÉ DANS
M
ANON
, extrait de sa cantate
Louise de Mézières
pour le
« Concours de l’Institut » en 1862, comme Massenet l’a indiqué en tête.
Cette cantate de
Louise de Mézières
, sur un texte d’Édouard Monnais, pour le concours du prix de Rome de 1862,
valut une mention à Massenet, qui remporta le prix l’année suivante avec sa cantate
David Rizzio
. Voir l’étude
Jean-Christophe Branger (que nous remercions de son aide), « Massenet et le prix de Rome », in
Le Concours du prix
de Rome de musique (1803-1968)
(Symétrie, 2011, p. 235-253).
Cette
Sarabande
, ici dans sa version piano, compte 76 mesures ; en la bémol majeur, à 3/8, elle porte l’indication
Allegro quasi andantino
. Notée à l’encre brune sur papier Lard oblong à 12 lignes, elle présente une indication
d’instrumentation (basson solo) ; une ligne de chant vient s’ajouter sur le dernier feuillet, avec les paroles :
« J’arrive le premier au fatal rendez-vous. Nul n’a suivi mes pas et le bal dure encore. Là le plaisir, ici la haine et le
courroux. Je l’attends, je l’attends ». Il s’agit de la première scène de la cantate, avec une musique de bal sur la scène :
le duc de Montpensier attend Louise de Mézières pour une explication, car il doute de son amour après l’avoir vue
glisser un billet au duc de Guise.
Massenet réutilisera, vingt ans plus tard, cette
Sarabande
pour le Menuet dans le premier tableau de l’acte III de
Manon
.
Massenet a inscrit en tête du morceau, sous sa signature, la dédicace : « dédié à sa bonne mère » ; il le lui a envoyé
par la poste, comme le montre la dernière page, avec l’adresse : « Madame Massenet de Marancour 13, rue
Gioffredo Nice Maritime ».
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