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Kapandji Morhange
louera sans réserve le contenu de l’ouvrage de Guillet, ne cachant pas
qu’il l’a « presque tout copié » pour l’intégrer à son propre dictionnaire
(voir l’ouvrage de Nicolas Aubin : «Dictionnaire de Marine »). (Réf :
A.P. Ségalen, «Aperçus sur la lexicographie maritime en France avant
l’Encyclopédie », dans : « La mer au siècle des encyclopédies », Paris-
Genève, Champion-Slatkine, 1987, in-8°). Guillet de Saint George fut
le premier historiographe de l’Académie de peinture, qui l’accueillit en
1682.La première planche représente un cavalier, la seconde, le plan
d’une forteresse et la troisième un «Vaisseau qui a pris Vent devant
lorsque le Vent a sauté Ouest ». - Édition originale parue à Paris, G.
Clouzier, 1678, in-12. (BN. V. 22590). - Autres édition : Paris, G.
Clouzier, 1686, in-12°. (BN. V. 22591-22593). La Haye, A. Moetjens,
1686, in-8°. (BN. V. 29403). Paris, G. Clouzier, 1688, in-12°, 354 pp.
et planches dépl. (S.H.M.).
Voir la reproduction.
100 / 150 €
79. GUEULLETTE, T
homas
-S
imon
(1683-1766).
Les mille et
un quart-d’heure, contes tartares.
Paris,les Libraires Associés, 1753.
3 volumes in-12 ; [2] ff., 420 pp. ; [2] ff., 418 pp. ; [2] ff., 382 pp.,
[2] ff. ; reliés demi-basane fauve, dos lisse à faux nerfs dorés, déchirure
sans manque p. 231/232 du tome 1 et p. 207/208 du tome 2 (reliure
ancienne). Augmentation de l’édition originale de 1712. Célèbre
collection d’histoires courtes inspirées par l’arabe et le persan, tellement
bien fait que pendant des années, on a supposé qu’elles étaient une
traduction d’écrits d’Orient. Elles sont le fruit de l’imagination et la
plume de l’écrivain à Paris Gueulette qui a excellé dans ce genre.
Avocat au Châtelet de Paris, Gueullette fut un bibliophile et un
collectionneur qui recueillit de nombreux placards et journaux de son
temps. Il publia de nombreux contes légers inspirés de la littérature
étrangère. Petit accroc sans gravité à un dos.
50 / 60 €
80. GUEULLETTE, T
homas
-S
imon
(1683-1766).
Les Mille et
une soirée, contes mogols.
Lille, CFJ. Lehouc, 1782.
3 tomes ; [2] ff., 312 et (2) pp. ; [2] ff., 348 et (4) pp. ; [2] ff., 327 et (5)
pp. ; en 1 très fort in-12 relié demi veau vert, dos lisse à faux nerfs, titre
doré en caisson (reliure du XIX
e
). Édition originale imprimée à 2000
exemplaires selon le privilège. Bon exemplaire complet des faux-titres
et des 3 tables respectives.
70 / 80 €
81. GUICCIARDINI (L
ouis
).
Les Heures de récréation et apresdisnées.
Traduit de l’italien en françois par François de Belle-Forest. Seconde édition.
Paris, Jean Ruelle, 1573.
Petit in-8, 230 et [21] ff. Vélin doré à l’imitation (reliure du XIX
e
siècle). Recueil d’anecdotes, considérations morales et édifiantes,
conseils amusants et pratiques, facéties... Commerçant et cartographe,
Lodovico Guicciardini, neveu de l’historien Francesco, passa presque
sa toute vie à Anvers, où il rédigea quelques ouvrages traitant de
l’histoire et de la géographie des Pays-Bas. - Gay II, 473. Mouillure
claire en marge.
120 / 180 €
82.
Guillet
de
Saint Georges
(1625-1705).
Les arts de
l’homme d’epee, ou le dictionaire du Gentilhomme. Divisé en trois parties,
Dont la Première contient l’Art de Monter à Cheval. La Seconde l’Art
Militaire. Et la Troisième l’Art de la Navigation. Dédié à Monseigneur de
Dauphin. Par le Sieur de Guillet.
Suivant la Copie de Paris. A La Haye, Chez Adrian Moetjens, Libraire
à la Cour, 1695.
6 ff. dont le 1er et le 6em n.ch. (Titre, Epître «A Monseigneur le
Dauphin », Préface), 512 pp. et 3 planches gravées dépl. h.t. Référence
Polak :4228. La troisième partie (pp.301 à 512) touchant la Marine,
comporte le titre : « L’Art de la Navigation, Expliqué par toutes les
définitions & les Phrases qui regardent les diverses especes des
Bastimens, les parties du Vaisseau, le détail de la Manœuvre, & les
fonctions des Officiers de la Marine, & des Officiers Mariniers ». Avec
ce livre, dont l’édition originale est parue 9 ans avant le «Dictionnaire
des termes de marine » de Nicolas Desroches (voir cet auteur), la
navigation se trouvait ainsi promue dans la trinité des Arts de l’Homme
d’Epée, ce qui confirme l’évolution sociale déjà notée en 1677 par
Millet Deschales (voir cet auteur) affirmant que l’Art de Naviguer « ne
regarde pas seulement les Pilotes et les Matelots ; il est très nécessaire
aux personnes de qualité, qui sont assez souvent employées à le
conduite des Vaisseaux, et qui ne doivent pas exposer leur honneur et
leur vie à l’indiscrétion » (dans le sens d’imprudence) « ou à l’ignorance
d’un Pilote ». Pour mener à bien son entreprise « à l’égard de la
Marine », Guillet a conféré « avec un grand nombre d’Officiers qui
ont servi sur les Vaisseaux du Roy », les contraignant à préciser leur
pensée et leur expression. Centré sur la Marine Royale qui intéresse
particulièrement le Gentilhomme, ce dictionnaire comporte 1.006
entrées. Si, en 1702, Nicolas Aubin pourra en regretter les lacunes, il
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