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Kapandji Morhange
*190. SANTORINI, GIOVANNI DOMENICO (1681-1736).
Anatomici Summi Septemdecim Tabulae… De Structura Mammarum et
de tunica testis vaginali Michael Girardi.
Parme, ex-Regia typographia, 1775.
In-4, relié plein veau fauve marbré, dos à nerfs orné, PdT. en
maroquin bordeaux (reliure de l’époque). Portrait, 21 (17+4) figures
gravées chacune en deux états : une au pointillé avec échelle, l’autre
au trait avec légendes. Santorini est l’un des plus grands anatomistes
de son temps. Partagé entre la recherche et les cours qu’il prodiguait
à Venise, il était déjà considéré de son temps comme le plus exigeant
et le plus austère des anatomistes. Son livre, publié 39 ans après sa
mort est considéré comme un des ouvrages majeurs du XVIII
e
siècle
pour la précision et l’excellence de ses illustrations. Il corrige à lui seul
un nombre important d’erreurs de ses prédécesseurs tout en mettant
l’accent sur d’importantes découvertes dont 4 portent aujourd’hui son
nom : un cartilage, un conduit, une veine et une glande (Garrison).
C’est l’ouvrage de médecine le plus significatif imprimé par Jean-
Baptiste Bodoni (Norman). Il manque à cet exemplaire outre le
portrait, l’état en pointillé des figures 1, 2, 3 et 11. Portrait et figure 1
sont joints en fac-similé.
cf lot769.
Voir la reproduction.
120 / 170 €
191.
Santorio
, S
antorio
(1561-1636),
dit
S
anctorius
.
La
médecine statique, ou l’Art de conserver sa santé par la transpiration.
Paris, Briasson, 1726.
In-16 de [7] ff., sur 8, 219 et [5] pp., relié pleine basane brune, dos à
nerfs orné (reliure de l’époque usagée : mors fendillés, coiffes et coins
abîmés). Édition traduite en français par Le Breton, médecin de la
faculté de Paris.
Santorio Santorio, surnommé Sanctorius de Padoue était un médecin
prospère installé à Venise. Élève et ami de Galilée, il fut un des fondateurs
de la physiologie expérimentale en tentant de quantifier des phénomènes
physiologiques et pathologiques à l’aide d’appareils de mesure tels que la
balance, le thermomètre et le métronome. Il créa le premier thermomètre
médical à eau qu’il baptise «thermoscope». La «Médecine statique» est le
fruit de sa théorie selon laquelle toute prise de poids liée à l’alimentation
doit être compensée par une sudation équivalente. Avec une chaise-balance
de son invention, il mesurait et comparait les apports et les pertes de poids
chez l’homme notamment par la transpiration: la médecine statique. Sans
le frontispice.
50 / 80 €
188.
Sandras de Courtilz,
G
atien
(1644-1712).
An-
nales de la Cour et de Paris pour les années 1697 & 1698.
Cologne, Pierre Marteau, 1701.
2 vol. in-12, 693 pp., mal chiffrées 689, (20) pp. et (1) f. reliés plein
veau blond glacé de l’ époque, armes dorées sur les plats, dos à nerfs
richement ornés, coiffes supérieures abîmées, dos passés.
Édition originale de cette chronique scandaleuse, un des récits les plus
vivants de la fin du règne de Louis XIV. D’abord mousquetaire Gatien
Courtilz de Sandras quitta les armes pour vivre de sa plume. D’une
rare fécondité, publiant mémoires, romans et pamphlets d’une veine
picaresque et réaliste, il brave la censure par des allusions à l’actualité,
et fit plusieurs séjours à la Bastille. Vivant en semi-clandestinité, il
quitte la France pour ne plus être importuné par les conséquences de
ses écrits. Ces Annales rassemblent, dans la veine picaresque et réaliste
qui fit le succès de cet agréable conteur, de très nombreuses anecdotes
et des secrets d’alcôve, de table de jeu, ou de correspondances
diplomatiques. Peu après leur publication, fort d’une célébrité méritée
mais peu prudente, il rentre à Paris. Il y est aussitôt arrêté et enfermé
à la Bastille. Il y restera 9 longues années! Lacombe, 1083. Mareuse,
110. Reliure aux armes non identifiées fleur de lys soutenue par un
croissant. Olivier évoque cinq familles qui portent des variantes
(planche 1380). Ex-libris au titre : Alphonse de Viesville.
50 / 70 €
189.
Santa-Paulina
N
icolas
& L
ouis
.
In Padova, Nella stam-
peria del Seminario, 1696.
Un volume grand in-4°, pleine basane marbrée, dos lisse orné de frises
et fleurons dorés, guirlande dorée encadrant les plats, roulette dorée
sur les coupes, tranches jaunes (reliure à l’imitation XIX
e
siècle).
Dédié au Grand Duc de Toscane, orné d’un portrait de l’auteur en
frontispice et une planche de dédicace d’après Dorigny. Première
édition.
200 / 300 €
190
186
187