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A
GRIPPA D
’A
UBIGNÉ
(T
HÉODORE
)
, l’auteur des
Tragiques
et de
l’Histoire universelle
. Pièce signée. Fontenay-le-Comte,
13 octobre 1595. 3 pp. in-folio. Etiquette ancienne épinglée.
Rarissime document signé par Agrippa d’Aubigné
, qui veut récupérer son dû. Jacques de Constant, Sieur de Venzay, gouverneur
de l’île et château de Marans, reconnaît que les cessions à lui faits depuis août 1595 par divers personnages (dont François Taveau et
le Sr de Basson) sont constituées de créances revenant de droit à Théodore Agrippa d’Aubigné, alors gouverneur de Maillezais. Dans
cette affaire, il avoue avoir prêté et “accommodé” son nom et Théodore Agrippa d’Aubigné fourni tous les deniers. De plus, tous les
droits cédés par Constant d’Aubigné, son fils, comme héritier du sieur de Surymeau (mort en cette année 1595), lui reviennent. Constant,
né en 1585, agissait par son curateur Hilaire Vernède, sieur de la Pierre-Blanche, cité dans l’acte. Son père l’avait émancipé à cet âge ;
en 1618, ayant abjuré le protestantisme, il mène une vie de débauche dans son château de Maillezais, avant de tuer sa première
femme, surprise en flagrant délit d’adultère, puis de se remarier pour donner naissance à Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon,
maîtresse puis épouse de Louis XIV. Jacques de Constant était un ami fidèle d’Agrippa d’Aubigné. Tout le contexte de cette affaire
est à retrouver dans l’ouvrage de Louis Merle “Constant d’Aubigné, l’étrange beau-père de Louis XIV”
“AUJOURD’HUY Hault et Puissant Jacques de Constant escuyer Sieur de Venzay gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy
Gouverneur et Lieutenant pour le Roy en l’isle et chasteau de Marans et y demeurant lequel a reconnu et confessé et par ses présentes
reconnoist et confesse. Que les cessions et transports à luy cy-devant faictes par-devant Assailly et Brussat notaires royaux en dacte
des dernier jour d’aoust, quatriesme, neufviesme et dernier septembre et cinquiesme du présent mois dernier passé par Anthoine
Charzé ( ?), Flavien Migault et le Sr de Basson, François Taveau escuier comme il procedde, Michel Aumonnyer, Noël Prat et dame
Guillemette Chausin des sommes de quatre-vingts escus, trante-six escus deux tiers, soixante escus, cent escus, cent escus et quarante-
cinq escus, contenues par les transports cy-dessus dattés dues aud. Constant comme aussi les droictz ceddés par Constant d’Aubigny
escuyer au nom et comme héritier au bénéfice d’inventaire de feu Josias de Lezay vivant escuier Sieur de Surymeau et de Mézay comme
appert et pour les causes portées par lesd. transports par lesquelles lesd. obligations sont dattées,
estoient et sont au nom et proffit
de Théodore Agrippa d’Aubigny escuyer Sr des Landes Guynemer gouverneur pour le Roy en l’isle et chasteau de Maillezay
lesquels led. Sr Jacques Constant a seullement presté et accomodé son nom au Sieur Théodore d’Aubigny
. Et que combien que
les contractz et transports qui ont sur ce esté faicts entre led. Sieur Jacques de Constant et lesd. Charzé, Migault, Basson, Taveau,
Aulmonnyer et Prat d’une part et luy d’autre part, porte(nt) que pour lesdits transports il a bailhé et paié comptant et manuellement
ausd. cessionnaires lesd. sommes, la vérité est touttefoys que ce n’a esté led. Sieur Jacques Constant qui a faict led. paiement ains led.
Sieur Agrippa d’Aubigny qui en a déboursé ses deniers
. Et partant veult et consant que led. Sieur d’Aubigny en prenne et perçoive
pour et à son proffict, tous les droictz, proffictz et esmolumens qui pourront provenir de la poursuytte des payemens desd. sommes
deues par led. Constant d’Aubigny audit nom d’héritier au bénéfice d’inventaire dud. feu de Lezay, procédant ô l’octorité de Vénérable
Me Hillère Vernède Sr de la Pierre-Blanche, tant du principal que de tous despans, domages et intérestz qui s’en pourroient ensuivre.
Au tout de quoy il a renoncé et renonce par ces présentes pour et au nom et proffict dud. Sr d’Aubigny .... n’ayant rien fait que pour
l’accomodation et suyvant et pour faire plaisir aud. Sr d’Aubigny, lequel aussi a promis et sera tenu garantir et désintéresser et randre
indempne led. Sr Jacques Constant de tout l’évènement qui pourroient sourdre desd. cessions cy-dessus déclairées. Le mesme a esté
respectivement stipullé et accepté par lesd. parties.
Faict et passé audit Fontenay-le-Comte en la maison de moy Jean Chauveau le trèziesme jour de octobre après midy mil cinq
cens quatre vingts quinze. Les présentes sont subjectes au sceau. D’AUBIGNE - CONSTANT - PYNEAU – CHAUVEAU”
(Voir reproduction p. 2.)
3 000 / 4 000
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B
LOY
(L
ÉON
)
. Lettre autographe signée à un ami. 2 pp. in-8. Paris,1906.
Monument à Villiers de l’Isle-Adam
. “Voudriez-vous, par le retour du courrier, m ‘envoyer votre adhésion au monument à Villiers
de l’Isle-Adam par Frédéric Brou ? Votre nom serait inséré avec une douzaine d’autres noms d’amis sûrs qui consentent à être
les membres fictifs et purement honoraires d’un comité.
Ma brochure, destinée à enflammer des souscripteurs, va paraître
[...]. L’éditeur Blaizot exige, avec raison cette formalité, devant être le trésorier de l’entreprise [...]. Prière de garder le silence
jusqu’à l’apparition de ma brochure.
L’entreprise a des ennemis, ceux de Villiers & les miens
[...]”.
500 / 700
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C
ENDRARS
(B
LAISE
)
. Lettre dactylographiée signée au peintre Marcel Mouillot. 1/2 p. in-4. Vers 1945.
La publication de
l’Homme aux yeux clairs
et de
la Femme et le Soldat
. Cendrars charge Mouillot de remettre à Fréminville,
directeur de la revue Rencontres, le manuscrit de L’Homme aux Yeux Clairs “qui est la nouvelle dont je vous avais parlée. Elle devait
paraître en février, mais le n
o
2 de Rencontres est en panne, cette revue se trouvant en difficultés. La nouvelle est composée et de Fréminville
l’avait fait illustrer, ce qui peut peut-être vous servir ; sinon
faites-là illustrer par quelqu’un d’autre, je n’ai pas de préférence – et
pourquoi pas par Brayer
si cette nouvelle vous convient. Il vous faudrait la publier dans votre N
o
du mois de juin, mon bouquin La
Femme et le Soldat [publié en 1946] étant déjà chez l’imprimeur. Demandez à Vex la date de parution si vous publiez l’annonce de ce
volume. Comme je vous le disais, j’ai une vingtaine de nouvelles dans les hebdos et je pourrais vous en envoyer une autre d’ici trois
mois [...]”. Il indique son adresse à Aix-en-Provence, lieu où il résida durant la seconde guerre mondiale.
200 / 300
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C
OCTEAU
(J
EAN
)
. Lettre dactylographiée signée à Anatole de Monzie. 1 p. in-8, en-tête de l’Hôtel de Castille (tache
en coin). Paris, 18 décembre (vers 1930).
“Merci infiniment de votre carte, il faudrait se voir un jour, car
on se lasse à la longue de jouer à la petite mort et de vivre
entre fantômes
”.
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I. AUTOGRAPHES ARTISTIQUES ET LITTÉRAIRES