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Institutions de Justinien
Institutions de l’empereur Justinien, avec la glose ordinaire d’Accurse le Florentin. Bologne, vers
1280
-
1330
.
Un registre in-folio (
41
x
26
cm),
51
feuillets de parchemin, écrits en latin à l’encre brune sur deux colonnes, gloses marginales (reliure vélin moderne).
ILLUSTRATION
Principe : chacun des quatre livres s’ouvre par un tableautin historié, illustrant le thème du livre. A l’intérieur de chaque livre, une lettrine ouvre
chaque titre.
Tableautins
Quatre tableautins historiés, ouvrant & illustrant chacun des quatre livres des
Institutions
:
• ƒ
1
: prologue et livre I
er
(les personnes) : l’empereur, accosté à sa droite de juristes, à sa gauche de soldats (
28
x
53
mm)
• ƒ
9
v° : livre II (les choses) : le roi attribue une tour fortifiée à un homme et à sa femme (
46
x
56
mm)
• ƒ
24
: livre III (comment les choses vont aux personnes : hérédité, successions...) : la rédaction du testament (
52
x
58
mm)
• ƒ
37
: livre IV (les actions, les obligations, les peines...) : le pendu (
26
x
57
mm, sans le bourreau portant son échelle).
Lettrines
Dans la première partie (ƒƒ
1
-
30
) :
• sous le tableautin du prologue, une lettrine historiée (le copiste à l’œuvre, les
pieds reposant sur son chien; écusson aux armes).
•
67
grandes lettrines à l’or et aux deux ou trois couleurs.
Dans la seconde partie (ƒƒ
31
-
50
) :
•
30
petites lettrines à l’or & à l’argent, aux deux ou trois couleurs
•
1
grande lettrine héraldique (lion & aigle) sommant le tableautin du pendu.
Armoiries
Au bas du premier feuillet, armoiries (de gueules à un croissant d’or), accostées de deux
chardonnerets (peints postérieurement ?). Mêmes armoiries répétées accompagnant
marginalement la lettrine sous le tableautin du testament.
Ces armes n’ont pas pu être identifiées.
Réclames animées : un lapin embouchant une trompe, une sirène.
TEXTE
Texte complet, depuis le prologue, jusqu’au dernier titre du IV
e
livre (finissant par adventura
est).
• ƒ
1
: Prologue.
• ƒƒ
2
-
9
v° : Livre I, commençant par cette si claire définition de la justice :
Justitia
est constans et perpetua voluntas ius suum cuique tribuens.
• ƒƒ
9
v° -
24
: Livre II.
• ƒƒ
24
-
37
: Livre III.
• ƒƒ
37
-
50
: Livre IV.
A partir du
15
e
feuillet, il n’y a plus de glose; et à partir du verso du
17
e
feuillet, les titres n’ont pas été écrits.
Dernier feuillet (blanc) : notes cursives
Défauts : la marge de pied a été découpée aux feuillets
17
,
18
,
31
,
32
,
33
,
34
(sans perte de texte).
***
Cette copie des
Institutions
de l’empereur Justinien fut écrite & enluminée à Bologne à la fin du XIII
e
siècle ou au début du XIV
e
.
Le prologue débute ainsi : «
Imperatoriam majestatem non solum armis decoratam sed etiam legibus opportet esse armatam ...
»
«
Il importe que la majesté impériale soit non seulement décorée par les armes, mais de plus armée par les lois ...
»
Ce prologue est un des plus beaux textes juridiques jamais écrits. Il délivre enfin l’autorité politique de la seule force des armes, pour l’équilibrer par
la sagesse des lois. Bien mieux, les lois sont des armes qui la renforcent. Armes & lois, voici les deux soutiens de la majesté du prince et, partant, du
salut du peuple. Plus d’un millénaire après, la France aura l’audace d’ajouter les Arts à cette antique dualité : «
France, mère des arts, des armes et des lois,
tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle ...
» (Joachim du Bellay).
un des grands textes juridiques de l’humanité
enluminé de tableautins touchants
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