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71.
Gilbert Robin
(1893-1967) psychiatre et écrivain. Manuscrit autographe signé « Gil Robin »,
L’Arpège des
Âmes
, Contes
, [vers 1925]
; cahier in-8 carré de 54 pages in-4, couv. cartonnée de papier marbré avec étiquette de
titre.
800/1.000
Recueil inédit de contes du futur spécialiste de la psychiatrie des enfants. Gilbert Robin a écrit, au début de sa carrière,
quelques romans sous le pseudonyme de Gil Robin.
Recueil calligraphié, sur papier vergé, de 8 contes précédés d’une note liminaire et d’une table :
La Mort des Marionnettes
,
Drames et Vaudevilles
,
Lits d’Hôpital
,
Les Miettes des grands petit poucet
,
Flamme de Briquet
,
L’Enfant au Violon du Ciel
,
Les Marches de l’Autel
et
Versailles 
; ce dernier conte a été corrigé au crayon.
Dans le « Liminaire », l’auteur déclare : « J’ai retenu sur ces feuillets blancs quelques désillusions très jeunes qui auraient pu
s’évanouir : car la vie – peut-être par mépris, peut-être par bonté – grandit d’âge en âge en sérénité. Telle désillusion d’enfant
ne déçoit pas un vieillard : elle a même la fraîcheur d’une illusion nouvelle et durable. J’ai déposé ici mes premières lassitudes,
comme au fond d’une petit sanctuaire, où peut-être je prendrai plaisir plus tard, à venir rêver »… Et de citer des vers de
La Flûte
de Vigny.
72.
Henri ROCHEFORT
(1830-1913). 2 L.A.S., [1880 ?], à son confrère Émile Blémont ; 2 pages in‑8 (cachets encre
Maison de Poésie, Fondation Émile Blémont
).
70/80
Il a été surpris par « l’aimable et spirituel article que vous avez bien voulu consacrer à mon voyage d’outremer. Je n’aimerais
pas à recommencer ce vilain tour du monde, mais aujourd’hui que j’en suis revenu, je ne suis pas fâché de l’avoir fait, puisqu’il
me vaut de votre part ce témoignage de sympathie »… – Son article lui est allé droit au cœur : « c’est pousser trop loin la
confraternité. [...] Vous me comparez à Swift [...] Il est vrai que j’ai fait un voyage d’une certaine importance, mais ce n’est pas
celui de Gulliver »…
73.
Georges ROCHEGROSSE
(1859-1938) peintre. L.A.S., 10 mai 1882, [à Émile Blémont] ; 2 pages in‑12 (cachet
encre
Maison de Poésie, Fondation Émile Blémont
).
50/60
« Il n’y a que les poëtes pour savoir donner généreusement », et il a dépassé de loin ses attentes ! « Toutefois je n’imiterai
pas Hippocrate, je ne refuse pas les présents, au contraire je les mets avec joie dans ma poche, et je marche en plein, sur le tapis
de pourpre. Maintenant, il me reste à travailler assez bien pour qu’on ne vous accuse pas de vous être par trop trompé sur mon
compte »…
74.
Louis, chevalier de SADE
(1753-1832) capitaine de vaisseau et écrivain politique. Manuscrit,
Dialogue entre
un Royaliste et un Jacobin
, [1815] ; cahier de 36 pages petit in-4 (un coin coupé).
60/80
Copie manuscrite de l’ouvrage
Dialogues politiques sur les principales opérations du gouvernement français depuis la
Réstauration, et sur leurs consequences nécéssaires, par l’auteur de la Tydologie
, paru sans nom d’auteur à Londres, chez
Deboffe, en 1815 : dialogue entre un royaliste, le chevalier de Sade, et un jacobin. Les dialogues, du 20 mai au 11 juin 1815,
traitent des « principes » du jacobinisme, du parti qu’on aurait pu tirer des anciens officiers émigrés pour former une armée
royaliste. En appendice, documents relatifs au sort des marins qui avaient quitté la marine française après la Révolution.
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