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126.
CORSE
. L.S. et 2 L.A.S. de Jean-François Borron,
Procureur Général Impérial en la Cour de Justice Criminelle et
Spéciale du Golo
, Bastia septembre-décembre 1804, à son collègue Leclerc à Ajaccio ; 1 page in-4 et 2 pages in-fol.
à son en-tête, une adresse.
100/150
1
er
complémentaire XII (19 septembre 1804)
. Il lui renvoie une ordonnance délivrée par le Président Giacobbi, et se plaint de
l’absence des magistrats supérieurs de la Cour du Liamone, « dans une circonstance qui commande impérieusement l’activité de
la Justice » : si la plupart des magistrats partent pour Paris où ils sont députés, le Grand Juge risque de mal prendre la chose…
1
er
brumaire XIII (23 octobre)
. Il lui envoie une ordonnance du juge Simoni, quelques bons témoignages pour Son Excellence
le Grand Juge et la Cour de Cassation, le salue et ajoute : « Nos aigles sont à l’Elbe. On les attend aujourd’hui avec la poste
de France »…
28 frimaire (19 décembre)
. Encore aucun courrier de France, mais il attend le retour d’un garde-côte envoyé
à Gènes prendre les dépêches du continent pour la Corse. Les nouvelles de Livourne « sont de plus en plus satisfaisantes,
ce qui n’empêche cependant pas de continuer les précautions jusqu’à ce que cette contagion ne puisse plus nous donner des
craintes »…
127.
David Charpentier de cossigny
(1740-1801) général, il fut gouverneur de Pondichéry, de l’île Bourbon et
des établissements à l’est du cap de Bonne-Espérance. L.A.S., Mahé sur la côte de Malabar 24 février 1784, à ses
parents à Gaillac ; 7 pages in-4.
700/800
Intéressante lettre sur l’Inde, par un colonel de l’Armée du marquis de Suffren, futur gouverneur de Pondichéry.
Il attend une frégate qui le transportera à la côte de Coromandel, près le marquis de Bussy, général de l’armée de l’Inde.
« Mon projet n’est pas de faire un bien long séjour à Pondichery, d’autant que je suis appellé à l’Isle de France »… Il résume
ses aventures : « je suis parti de l’Isle de France le 7
e
x
bre
1781. Débarqué à Pondichery le 10
e
mars 1782 après un combat de
mer. Dans le cours de la campagne, j’ai été détaché de l’armée et suis enfin parti de cette côte Coromandel le 5
e
f
r
1783. Par une
suitte des oppérations militaires et politiques, j’ai succesivement traversé la presqu’isle, et me voici a la côte de Malabar. Oh
croiés que c’est passablement mener une vie vagabonde. Au surplus, j’ai eû un magnifique commandement et ce qui le rend tel,
c’est d’avoir partagé la gloire qu’un corps de sept cents hommes a acquise dans le cours de cette pénible campagne. […] J’ai eû
quelques actions de vigueur, des avantages toujours réels et éclatans, j’ai rempli ma tache, j’ai réüssi militairement au dessus de
toute espérance et à la grande satisfaction du Général »… Il a été nommé colonel de régiment ; il sait que le marquis de Bussy
a demandé davantage, et espère être promu brigadier : « dans cette expédition, j’ai acquis plus de gloire que de fortune. La paix
est survenüe, et si elle a dérrangé mes oppérations, elle a encore plus contrarié cette derniere. J’ai été contraint d’abandonner
l’armée du Nabab Tipou Sultan Baader, ce prince aigri par les circonstances de cette paix étoit très disposé à me retenir […],
très heureusement, j’ai dégagé les troupes du Roy »…
128.
Guerre de CRIMÉE. Aimé CHARTIER
. Manuscrit autographe signé,
La 3
e
Division de l’Armée d’Orient.
Historique des Années 1854, 1855 et 1856
; fort volume in-4 de 523 pages, 2 ff.n.ch. et 4 cartes manuscrites
repliées, rel. toile marron, titre manuscrit au dos et sur le premier plat, conservé dans un étui avec étiquettes
manuscrites (
reliure
de l’époque
, lég. frottée, une charnière fendue, un bord de l’étui cassé).
5.000/7.000
Exceptionnel manuscrit sur la guerre de Crimée, rédigé par un militaire français incorporé dans la 3
e
Division commandée
par le Prince Napoléon. Le conflit opposa, en 1854 et 1855, la France, la Grande Bretagne, la Turquie et le Piémont à la Russie,
et se termina par la défaite de cette dernière, consacrée par le traité de Paris (1856).
Présenté sous forme de journal, copié sur un registre et d’une écriture fort lisible, le récit couvre la période du 27 mars 1854
(peu avant le départ de Marseille) au 24 août 1855 (juste après la bataille de Tracktir, où Aimé Chartier fut blessé avant d’être
rapatrié en France) ; il a été commencé à Gallipoli le 12 avril 1854. Rédigé sur place pendant la campagne, l’ouvrage constitue
un précieux témoignage oculaire. Ce manuscrit a été publié, avec quelques variantes, en 1898 sous le titre :
La 3
e
 Division de
l’Armée d’Orient et le Prince Napoléon
(Paris, G. Guérin, Nicolle & Cie, in-8, 640 p.). La rédaction diffère parfois du texte
imprimé, notamment pour certains passages biffés dans le manuscrit qui ont été soit modifiés, soit supprimés dans la version
définitive. À la fin du manuscrit, se trouvent des extraits de lettres adressées à Chartier après son retour en France, en 1855-
1856, par des soldats restés en Crimée qui lui donnent des renseignements sur la fin de la campagne ; on trouve aussi des
statistiques sur la guerre de Crimée établies par
le docteur J.C. Chenu ; ainsi que, glissés dans une pochette au plat sup. de la
reliure, des cartes dessinées par l’auteur représentant le
Siège de Sébastopol
,
l’incendie de la ville de Varna
(Bulgarie), le
plan de la ville d’
Oglou-Bazardjick
et celui de
Gallipoli
sur le Détroit des Dardanelles. Ces différentes pièces sont absentes de
la version imprimée.
1854
. De Paris à Marseille, la traversée,
Malte
, la
Grèce
, les
Dardanelles
,
Gallipoli
(cette partie est restée inédite) ; de
Gallipoli à
Constantinople
par terre ; les causes de la misère en Turquie ; la revue du Sultan Abdul-Medjed ;
Varna
; les
Anglais, et l’apparition du choléra ; incendie de Varna ; embarquement pour la Crimée, attente des Anglais ; débarquement, les
reconnaissances devant l’ennemi,
l’Alma
; marches pour gagner Sébastopol ; siège décidé, ouverture des tranchées ; bataille de
Balaclava
, destruction de la cavalerie anglaise ; bataille d’
Inkermann
; départ du Prince Napoléon...
1855
. La neige, le doublage des tentes ; les embuscades sur la
Tchernaya
; les poux ; les sentinelles perdues ; la misère
générale ; la première installation des Russes sur
Malakoff
; ouverture du 2
e
siège ; la nuit du 23 au 24 février ; une promenade
entre deux feux ; les 382.500 projectiles envoyés aux Russes ; le théâtre d’Inkermann ; le général Canrobert et les Anglais ;
prise des
Ouvrages blancs
et du
Mamelon vert
; les pillards ; l’opposition du général Bosquet aux Anglais ; la très pénible
affaire du 18 juin ; mort de lord Raglan ; descente de la 3
e
Division dans la vallée ; retour d’un certain nombre de camarades
faits prisonniers ou de blessés guéris chez les Russes, comment ils y furent traités ; disgrâce du général Canrobert ; bataille de
Tracktir
(16 août).