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Le texte contient un grand nombre de détails sur les opérations militaires ainsi que sur les conditions de vie des soldats,
l’auteur ayant été en contact avec certains officiers supérieurs du corps expéditionnaire français. À plusieurs reprises, Aimé
Chartier insiste sur les pertes, parfois considérables, subies tout au long de la campagne : « C’est ainsi qu’une lampe qu’on
souffle, que s’éteignit la 3
e
D[ivision] de l’Armée d’Orient qui avait vu passer dans ses rangs 20.139 hommes et qui à ce jour (16
août 1855) se trouvait réduite à 1.192 h[ommes]. Donc, avaient disparu de ses cadres tués, blessés ou malades, 18.947 hommes...
Reconnue le soir même tout à fait dans l’impossibilité de rendre aucun service... il fut décidé que dans la plus courte échéance
possible elle serait envoyée dans la vallée de
Baidar
pour y rétablir sa santé ainsi que réparer les désastres causés dans ses rangs...
(Cazach, le 24 août 1855). De ce matin 4 heures j’ai 19 ans accomplis... demain je serai en route pour la France » (p. 516-517).
Le second plat du manuscrit porte des instructions en cas de perte : « Fervente prière est faite à qui trouvera ce livre de vouloir
bien le reporter au colonel Cler, du 2
e
Zouaves. En son absence ? Au Trésor et Postes de la 3
e
Division, où une récompense
honnête sera remise. Le dimanche 11 février 1855, jour de l’ouverture du 2
e
siège, à Inkermann ».
129.
Louis-Nicolas DAVOUT
(1770-1823) maréchal d’Empire. L.S. avec ajouts autographes, Pultusk 25 janvier 1807,
au maréchal Soult ; 1 page in-4.
300/400
Il l’informe d’une attaque de nuit de l’ennemi à 3 heures du matin, sur le poste de Alt Duehun : « Nous avions dans ce
village une compagnie de voltigeurs du 33
e
qui, quoiqu’attaqué et cerné par 800 chevaux et 200 hommes d’infanterie, a fait si
bonne contenance, et s’est déffendüe si courageusement qu’elle a forcé l’ennemi à se retirer laissant 20 morts sur le champ de
bataille. Il doit avoir eu un grand nombre de blessés. Notre parte a été très légère » ; et il ajoute de sa main : « un homme tué
5 de blessés »…
130.
Louis-Nicolas DAVOUT
. L.S. avec 4 lignes autographes, Pultusk 26 janvier 1807, au maréchal Soult ; 1 page et
demie in-4 (2 petits trous par bris de cachet, dont un affectant la signature).
300/400
Il a confirmation par un officier polonais déserteur de l’armée russe que « les troupes Russes avaient déjà reçu les ordres
pour prendre des quartiers d’hiver, lorsque la nouvelle de la marche d’un corps de troupes françaises sur Kœnigsberg leur fit
craindre une invasion en Russie, c’est ce qui détermina les mouvements des corps de Benningsen et de Buchowden sur la vieille
Prusse. À présent que le Maréchal Ney va occuper la ligne de cantonnement qui lui avait été assignée, il est à croire que l’armée
Russe restera, et nous laissera tranquiles. Il n’y a eu aucune nouvelle attaque sur nos avant-postes »… Il ajoute de sa main : « Je
fais passer votre lettre au M
al
Ney. Le retour des Cosaques et hussards à Kolno sembleroit confirmer les rapports que je vous
ai communiqués ».
On joint la copie d’un ordre pour les cantonnements de la cavalerie du 3
e
Corps en Pologne sur Ostrow et Ostrolenka,
1
er
janvier 1807 (3 p. in-4).
131.
Charles-Mathieu-Isidore, comte DECAËN
(1769-1832) général. P.A.S., Q.G. de Strasbourg 14 floréal IX
(4 mai 1801) ; 1 page in-4 à son en-tête
Decaën, Général de Division
.
100/150
Il atteste que François Maraton, sous-lieutenant au 20
e
régiment de chasseurs, « a donné les preuves de la bravoure la plus
distinguée pendant les Campagnes de l’an 7 et de l’an 8 que son régiment a été sous mes ordres. La conduite de cet officier et les
nombreuses blessures qu’il a reçues à la guerre le rendent bien recommandable et digne de la bienveillance du gouvernement,
la dernière blessure qu’il a reçue étant extrêmement grave et le mettant hors d’état de pouvoir faire un service bien actif »…
132.
Jean-Marie DEFRANCE
(1771-1855) général de cavalerie. L.S., Marienburg 16 septembre [1805], au Ministre
de la Guerre ; 1 page in-fol. à son en-tête
Le Général Defrance Ecuyer de S.M. l’Empereur & Roi
, belle vignette
gravée [inconnue de BB] (encre un peu pâle, petit manque à un coin).
150/200
Son aide de camp le lieutenant Denys part pour rejoindre, en cette qualité, le général Marmont, commandant en chef
l’Armée de Dalmatie…
133.
divers
. 7 lettres ou pièces manuscrites, XVII
e
-XIX
e
siècle.
100/120
Arrêt du Conseil d’État du Roi relatif aux maires, assesseurs et commissaires aux revues et logements de gens de guerre
(1693). Extrait des registres du Parlement de Bourgogne : déclaration du Roi (1697).
Declaration de Momus sur la demission
des charges du Parlement
, en vers (1732).
Requete du curé de Fontenoy au Roy
(juillet 1745), vers suivi d’un « avertissement »
au public.
Sur les dispositions à la communion
(1781). Prospectus d’une pompe à incendie adressé au maire de Caen (1815).
Manuscrit illustré consacré au tissage (environ 50 p. in-fol.). Lettre d’envoi d’une ode à Napoléon III (Bastia 1858).
134.
divers
. 3 pièces, 1765-1839.
60/80
Reconnaissance de rentes remboursables au denier 20, signée par le marquis de Piercourt (Paris 1766), avec certificat de
rentes joint. Affiche d’arrêtés préfectoraux sur la taxe d’entretien des routes de Seine-et-Oise (1804). Livret de commissionnaire
délivré par la Préfecture de Police de Paris à Luc Jay (1839), sous couverture de cuir souple.