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il voit aussi d’autres spécialistes : H. Maurelles, H. Stromboulé, M. Casanova. Le surlendemain, visite au secrétaire général
de l’École française d’Athènes, Hubert Gallet de Santerre, qui lui fournit des renseignements sur l’île de
Thasos
. Avec un
collaborateur, K. Kerényi, il prend le train jusqu’au Pirée avant de s’embarquer pour la traversée de la Mer Égée.
Parti le 15 juillet, le navire passe par les îles de
Skyros
,
Hagios Eustratios
et
Limnos
, avant d’arriver le lendemain à
Samothrac
e : « Un envoyé du Pr Lehmann, le fils du chef de chantier des ouvriers qui travaillent aux fouilles, vient à notre
rencontre avec 4 mulets », et les emmène sur le site de
Palaepolis
. 17 juillet, visite du musée de Samothrace : vases, lampes, objets
en bronze, bracelets, broches, plats, etc., et aussi du chantier de fouilles : « Revu avec K.K l’Anaktoron et l’Arsinoeion. Puis nous
passons par le Ptolemeion, une partie des remparts de la ville et arrivons en haut à la tour médiévale… De nombreuses taches
blanches signifient que les médiévaux ont pillé le marbre antique ». Le lendemain, nouvelle visite du champ de fouilles : « A l’est
du nouveau temple on est en train de dégager des pierres. 2 pierres sacrées, sans doute de marbre, du 5
e
siècle entourées de tuiles
par les constructeurs d’une époque plus tardive (2
e
s.) du nouveau temple. Entre les 2 une pierre avec un trou, sans doute pour
placer une torche pour les célébrations nocturnes. On creuse au couteau, au marteau pour détacher les couches successives ».
D’autres visites ont lieu les jours suivants : tour de l’île en bateau, excursion à l’Acropole, au sommet de la ville antique, puis
à nouveau à l’Arsinoeion où un autel de pierre était vraisemblablement dédié au culte de Cybèle. 23 juillet, dernière visite au
musée ; ils observent l’endroit où se trouvait la fameuse
Victoire
(musée du Louvre).Après une semaine passée à Samothrace, ils
reprennent le bateau pour
Alexandroupolis
et
Thaso
où ils arrivent le 23 juillet et restent deux jours : Acropole, où se trouvait le
temple d’Apollon Pythie, théâtre et musée. Le 26, ils quittent Thasos pour se rendre sur le site de
Philippes
(Filippoi) en Thrace,
juste avant de prendre l’avion à
Cavalla
(Kavala) pour
Athènes
. De retour à Athènes, l’helléniste rencontre des archéologues
américains... À partir du 1
er
août, il travaille à l’Institut allemand, à l’École française, et visite les environs d’Athènes où il relève
des inscriptions antiques. Le journal s’interrompt le 16 août, par un passage sur les
Hermaphrodites
extrait d’un ouvrage
allemand, et une curieuse liste de rêves que le voyageur a faits depuis son départ...
160. [
GRÈCE et TURQUIE
].
Henry JEANNEL.
Manuscrit autographe avec dessins,
Journal de bord spécial aux
aspirants de la frégate-école d’application
.
III
e
Poste Tribord
, [1885] ; volume in-folio (37 x 25 cm) de 1 f. de titre,
121 ff. en partie impr., et 6 ff. in-4 ajoutés, et 27 dessins hors-texte, cartonnage vert avec plat sup. imprimé, dos
toilé usé (qqs taches et salissures sur les plats), conservé dans une boite moderne de toile noire avec pièce de titre.
5.000/6.000
Journal de navigation en Grèce et en Turquie illustré de dessins par l’aspirant Henry Jeannel, tenu à bord de
l’Iphigénie
du 27 mars au 4 août 1885. Il est illustré de
46 dessins
à l’encre noire ou au crayon (dont 27 hors-texte),
représentant principalement le plan des mouillages, avec l’indication des profondeurs et la position des bâtiments, et des vues
de différents ports et côtes appartenant aux régions visitées. Quant aux croquis, ils se rapportent essentiellement à des sujets
d’ordre technique : machines, canons, torpilles…
Le journal commence le 27 mars 1885, alors que la frégate-école se trouve en rade des îles d’Hyères. Jeannel relate une visite
à bord d’un torpilleur (le
Japon
) et décrit le mécanisme de lancement des torpilles. Il rend compte ensuite d’un exercice de tir
à bord du
Saint-Louis
, un ancien deux-ponts en bois dont la batterie supérieure a été supprimée. Puis l’
Iphigénie
appareille,
mouille à La Spezia, « le plus grand arsenal de l’Italie et le port le mieux défendu », s’arrête à Naples, franchit le détroit de
Messine, passe le cap Matapan et arrive au Pirée le 20 avril. Après avoir reçu plusieurs visites à bord, notamment celle du
Roi des Hellènes, qui assiste à différents exercices, le navire quitte ce port le 30 pour arriver en rade de Smyrne le 2 mai. Les
aspirants vont à terre, un officier turc et le consul de France se rendent à bord et le commandant fait hisser le grand pavois
en l’honneur de la Grèce. L’
Iphigénie
appareille le 8 mai et, le lendemain, effectue un mouillage à Rhodes. Après avoir salué
le consul de cinq coups de canon, ils reçoivent, le 10, la visite du lieutenant général du Pacha de Rhodes. Au port militaire de
La Sude (Souda, près de La Canée, en Crète), un général de division turc monte à bord et le pavillon ottoman est mis au mât de
misaine. Le 14 mai, la frégate appareille pour se diriger vers La Valette (Malte), où elle arrive le 17. Le lendemain, Jeannel se
rend à bord de l’
Alexandra
, un cuirassé appartenant à l’escadre anglaise, dont il donne la description dans son journal, avec des
détails sur son armement. Le 20, l’
Iphigénie
quitte Malte pour se diriger vers La Goulette (Tunis), puis Alger où elle mouille du
27 mai au 2 juin. Les étapes suivantes sont Mers-el-Kebir, Tanger, puis les côtes françaises, avant l’arrivée à Brest le 26 juillet.
Le journal s’achève dans ce port le 4 août 1885.
Comme dans tout journal de bord, les observations quotidiennes ont été soigneusement notées par l’élève-officier : table
de Loch (vents, état de la mer, routes, nœuds…), voilure du bâtiment, table de la machine, observations météorologiques, vues
et relèvements, événements divers. Le texte, complété par les illustrations, contient de nombreux détails techniques sur les
pompes, les canons, les torpilles, la défense des passes, etc.
161.
Bartolomeo Alberto Cappellari, GRÉGOIRE XVI
(1765-1846) Pape. Apostille a.s. sur une pétition à lui
adressée, 21 mars 1836 ; 3 lignes sur 1 page in-4, cachet cire rouge aux armes ; en latin.
200/250
Charles Cintrat, du diocèse de Paris en France, à l’article de la mort, se prosterne aux pieds de S.S. en vue d’obtenir
l’indulgence plénière pour lui-même, ses parents et alliés jusqu’au troisième degré inclusivement… Grégoire XVI fait grâce à
la pétition ci-dessus…