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162.
GUERRE DE 1870. SIÈGE DE PARIS
. Manuscrit autographe par Henri Magnien, Garde national de la Seine ;
env. 106 pages in-4, contrecollées ou montées sur onglets sur de grands feuillets.
500/600
Intéressant manuscrit relatant le Siège de Paris, par un garde national du 19
e
Bataillon, 2
e
Compagnie, basé à Vitry : « je
me décide enfin à mettre en ordre mes notes prises avant, pendant et après la guerre de 1870-1871, […] pages écrites presque
toutes sous le feu de l’ennemi et jour par jour »… Il aborde aussi bien les circonstances de la guerre, l’état de l’armement
français, la défense de la capitale, les bombardements, les batailles, les avancements et retraites des divers Corps, le nombre de
morts, que la vie quotidienne pendant le Siège, les problèmes de nourriture (11 novembre : « On a mangé à Paris 27523 chats
depuis le commencement du siège », abattage des animaux du Jardin des Plantes, etc.), le marché noir, les prix des denrées qui
augmentent, le froid terrible (la Seine est gelée, – 15° le 24 octobre, etc.), le gaz coupé, les épidémies, les dégâts matériels, les
destructions, les changements des coupures de billets par la Banque de France, etc.
On joint la carte d’identité militaire d’Henri Magnien ; 8 rapports autogr. du même (novembre 1870) ; 7 L.A.S. à sa mère ;
plus une dizaine de documents divers (lettres militaires, ordres, etc.) et qqs imprimés.
163.
GUYANE
. Manuscrit autographe signé par l’enseigne de vaisseau François Rivière, Cayenne 27 nivose V
(15 janvier 1797) ; cahier de 19 p. in-fol., avec titre imprimé sur la page de couverture : «
Rapport fait par F. Rivière,
e. de vaisseau, comand
t
la corvette La Chevrette, au citoyen Jeannet, agent part. du pouvoir exécutif délégué à
Caienne
» (trous de vers sur qqs pages).
3.000/4.000
Compte-rendu d’une mission de navigation dans la mer des Caraïbes, adressé à l’agent du Directoire à Cayenne,
Georges Nicolas Jeannet-Oudin.
François Rivière, parti de Cayenne le 1
er
novembre 1796, rend compte jour après jour de la route suivie, des conditions
de navigation, des avaries que sa corvette subit, des navires croisés, de la chasse, de l’inspection et parfois de la prise de ces
bâtiments... « Bonaparte passait pour attacher beaucoup de prix à cette terre lointaine dont il voulait faire le jardin d’épices de
la France. Il avait songé à y envoyer Pichegru » (Tulard,
Dictionnaire Napoléon
).
[Il est intéressant de noter que ce même François Rivière sera jugé l’année suivante pour prédation de marchandises.Acquitté,
il démissionnera. Quant au commissaire Jeannet-Oudin (1762-1828), il avait été nommé gouverneur de Guyane en 1793, c’est
lui qui proclama la première abolition de l’esclavage en 1794. Remplacé un temps par Cointet de Fillain, il était revenu en
Guyane comme agent particulier du Directoire et il reçut, à ce titre, les condamnés du 18 fructidor envoyés à Cayenne, lieu de
déportation depuis 1792. Nommé ensuite gouverneur de la Guadeloupe, il fut destitué pour abus de pouvoir en 1800.]
164.
Noël HALLÉ
(1754-1822) premier médecin ordinaire de Napoléon I
er
, il rédigea le
Codex medicamentarius
.
L.A.S., « à Messieurs Chaptal, Monge et Desessarts »
; 2 pages et demie in-8 à en-tête
Institut National.
100/150
Sévère appréciation sur le mémoire du dénommé Burdin transmis à ses collègues : « Je pense qu’on peut loüer l’intention de
M. Burdin, et que son désir que l’on fasse des expériences sur le fait de la contagion et sur les voies par lesquelles elle s’opère, est
raisonnable, et conforme au vœu de tous ceux qui sentiront l’importance d’une question qui touche de si près à l’intérest public.
Mais qu’on ne doit aucun éloge à un mémoire mal fait, qui annonce que l’auteur n’est point au fait de la question qu’il traite,
ni des connoissances acquises à cet égard ; qu’on n’en doit aucun au plan d’expériences imparfaitement conçues et que ce serait
compromettre la classe ainsi que la Section de médecine, que de provoquer une approbation d’un ouvrage aussi imparfait »…
165.
HENRI V, duc de Bordeaux puis comte de CHAMBORD
(1820-1883). 2 mèches de cheveux, [1839-1883] et
P.A.S., Goritz 9 janvier 1839 ; demi-page in-8 renfermant qqs cheveux, dans un portefeuille de chagrin vert avec
cadre de filets dorés et à froid et fleurs de lys dorées au centre sur les plats.
300/400
Feuillet renfermant quelques cheveux, avec note autographe signée : « donné à Monti de Rezé »… [Il s’agit du comte
Édouard de Monti de Rezé (1808-1877), militaire et homme politique qui avait participé à la tentative de la duchesse de Berry
en 1832, et qui s’attacha par la suite au service de Chambord.] Une autre mèche sous feuillet étiqueté « Cheveux de Mgr » aurait
été recueillie, selon l’enveloppe, le 24 août 1883, jour de la mort du prince.
On joint 5 menus et 2 plans de table de repas à Frohsdorf (1883).
166.
HENRI V, duc de Bordeaux puis comte de CHAMBORD
. 2 L.A.S., Goritz et Frohsdorf 1843-1846, au vicomte
de Baulny ; 2 pages in-8, adresse, et 2 pages et quart in-4 (fentes et répar. au dos et aux plis).
300/400
16 mars 1843
. Il est affligé de le savoir souffrant. « Des serviteurs tels que vous sont trop rares pour que nous ne mettions
pas le plus grand prix à leur conservation. Croyez, quant à moi, que l’on ne saurait être plus touché et reconnaissant que je ne le
suis de votre dévouement et de votre fidélité à notre cause »…
19 octobre 1846
. Il a lu ses notes avec attention : « J’applaudirai
toujours aux efforts qui seront faits pour rapprocher et unir entre elles toutes les classes de la société. C’est en renonçant à
une vie oisive, en travaillant au bien-être du peuple et en partageant les intérêts du commerce et de l’industrie, que mes amis
doivent chercher à dissiper les préventions qui pourraient encore exister »… Il a particulièrement remarqué dans son projet
les dispositions pour fournir à bon marché des capitaux à la propriété et à l’agriculture. « Il existe dans quelques parties de
l’Allemagne que j’ai visitées, des institutions de crédit foncier qui ont déjà produit de très bons résultats »…