Page 66 - cat-vent_paris19-04-2012-regina

Version HTML de base

64
230.
Michel NEY
(1769-1815) maréchal. L.S., Hohenstein 27 janvier 1807, au maréchal Soult ; 3 pages in-fol.
700/800
Il lui envoie des lettres du général Maison : « vous apprendrez avec autant de plaisir que moi que le prince de Ponte-Corvo
[Bernadotte] a effectué son mouvement sur Osterode sans aucun obstacle. Je crois que l’ennemi, dont l’expédition a manqué
et qui a perdu beaucoup de monde sans avoir pu parvenir à entamer nos colonnes, se bornera à conserver la ligne de la Passarge
et de l’Alle, au lieu de pousser sa marche sur Graudentz et Thorn. […] Si vous avez souffert, mon cher maréchal, dans les boues
de Pultusk, nous avons à vous offrir en revanche le froid rigoureux que mes braves troupes ont supporté et supportent encore
avec tant de patience, et aussi bien que les Russes même ; quant à ceux des Prussiens qui faisaient partie de l’expédition du gal
Benigsen, la plupart ont les pieds et les oreilles gelés ; j’espère que maintenant ils nous laisseront tranquilles jusqu’à ce que
nous marchions à eux ; les Russes ont toujours eu un grand respect pour notre infanterie, ce qui prouve notre supériorité sur
eux »… Il demande d’envoyer des vivres sur Mlawa. En post-scriptum, il ajoute qu’il donne des ordres « pour l’évacuation de
tout ce qui se trouve dans
Thorn
appartenant à l’armée ».
231.
Michel NEY
. L.S. avec 11 lignes autographes, Gilgenburg 29 janvier 1807, au maréchal Soult ; 2 pages et quart
in-fol.
1.000/1.200
Importante lettre avant Eylau (8 février). Le Prince de Ponte-Corvo (Bernadotte) ayant effectué quelques mouvements
rétrogrades vers Osterode, Ney a fait reculer une partie de ses troupes. « Aujourd’hui que le prince de Ponte Corvo prend
position en totalité à Lacbau, j’ai expédié des ordres pour que demain à la pointe du jour la plupart de mes troupes soient
concentrées à Gilgenburg. Si l’ennemi se présentait en force sur le flanc de ma position de Muhlen, le mouvement rétrograde
s’effectuerait à minuit ». Il tient cependant à préserver sa position sur Muhlen et ses postes d’observation, « afin de menacer le
flanc gauche de l’ennemi s’il avait osé suivre le prince de Ponte-Corvo ; mon aide de camp [...] m’a dit que le blocus de Grandens
ne serait levé que demain, et que l’ennemi paraissait toujours y diriger ses forces ; il a ajouté que le Maréchal Lefebvre était
arrivé à Thorn » pour y attendre la division polonaise du général Dabrowsky. Le pont de Thorn ne pourra être entièrement
réparé avant le 1
er
février ; et par précaution Bernadotte a fait retirer tout le matériel d’artillerie à Thorn. Ney est en ligne avec
Bernadotte, et peut, « en un jour, diriger mon corps d’armée sur Hohenstein »… Il ajoute un long post-scriptum de sa main :
« Il est 6 heures 1/2 du soir, qu’un de mes aides de camp de retour de Lucbau a entendu vers 3 h. une assez forte canonade
à la hauteur de Bysehwalde et de Rosenthal. Il paraît que l’ennemi poursuit avec acharnement l’arrière garde du 1
er
Corps.
Je dépêche un autre officier pour en connaître le résultat. De mon côté je donne ordre à mes trouppes de tenir encore cette nuit à
Gilgenburg afin d’être en mesure de protéger le Prince de Ponte-Corvo, ou d’aller sur Neidenburg quoopérer aux mouvements
offensifs des Colonnes de droite […] Cependant je ne donnerai suite à ce mouvement qu’autant que le 1
er
Corps n’aura pas
besoin de mon appuy ».
232.
Nicolas-Charles OUDINOT
(1767-1847) maréchal. L.A.S., Q.G. de Gênes 2 germinal VIII (23 mars 1800),
au lieutenant général Soult ; 1 page in-fol., en-tête
Armée d’Italie, État-Major-Général
.
200/250
L’ennemi menaçant d’attaquer sur toute la ligne, il ordonne à Soult d’intimer « à tous les gén
aux
des div
ons
sous vos ordres de
tenir leurs trouppes respectives dans la plus stricte et scrupuleuse surveillance », et veiller à prendre « les mesures qui doivent
faire échouer leur projet »…
233.
parchemins
. 33 pièces sur vélin (2 sur papier), XVII
e
-XVIII
e
siècle, la plupart relatifs à la ville de Martigues ;
qqs sceaux cire.
150/200
Testaments, don, extraits des registres du Conseil d’État ou du Conseil privé du Roi, conclusions, arrêts d’expédient, prélation,
lettres de lieutenant criminel, provisions de procureur…
234.
Claude PETIET
(1749-1806) administrateur et ministre de la Guerre. L.S., Milan 4 messidor VIII (23 juin 1800),
à Aubernon « Commissaire ordonnateur en chef de l’Armée d’Italie » ; 1 page in-4, en-tête
Petiet, Conseiller
d’État, Général de Division, Inspecteur-général aux Revues
, belle vignette gravée [inconnue de BB], adresse
(petite déchir. réparée à un angle inf.).
150/200
Le Premier Consul le charge de « vous inviter à vous trouver chez moi demain matin […] pour conférer ensemble sur le
service des équipages d’artillerie de l’armée ». Seront aussi présents les Citoyens Boisnod, inspecteur aux revues, et Gassendi,
« chef du parc d’artillerie de l’armée »…