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248.
Henri sainte-claire deville
(1818-1881) chimiste. 3 L.A.S., Paris décembre 1871, [à Michel Chasles] ;
4 pages in-8, 2 à en-tête
École Normale Supérieure. Laboratoire de Chimie
.
250/300
10 décembre 1871
. L’École Normale va publier une nouvelle série d’
Annales scientifiques
ouvertes surtout aux
mathématiques : « nous donnons à noter œuvre une couleur en harmonie avec les préoccupations du moment » ; il l’invite à
y souscrire et à y collaborer : « notre premier numéro contiendra des mémoires d’Hermite, de Bonnet & de nos confrères de
l’Académie »…
11 décembre 
: « Ayant reçu de mes collègues la commission de me jeter à vos pieds pour avoir au moins 4 pages
de vous – ce que vous voudrez – quelques-unes des belles propositions dont vous enrichissez la grande géométrie que l’on
vous doit, je vous supplie de me donner à l’Académie lundi prochain ce que je réclame de votre patriotisme »…
13 décembre
.
Il voulait seulement un article déjà publié, avec quelques modifications : « Cela aurait pour vous l’avantage de ne pas déplacer
la série de vos publications & pour nous ce serait un bienfait – votre nom étant le premier visible sur notre première page. […]
Il y a de plus un intérêt
politique
que vous serviriez – l’exclusivisme qui règne aujourd’hui dans le journalisme scientifique
serait attaquée par sa base & votre nom se trouverait dans cette œuvre généreuse »… On joint une L.A.S. (brouillon) de refus
de Chasles, 13 décembre 1871.
249.
Charles saligny
(1772-1809) général, duc de San Germano. L.A.S., Naples 23 avril 1807, à Louis-Auguste-
François de Meriage ; 4 pages in-4.
400/500
Intéressante lettre sur les affaires d’Autriche et d’Orient au futur général de Meriage, alors second secrétaire
d’ambassade à Vienne, en mission à Widdin (Empire ottoman). Au moment où Meriage lui écrivit, « il paroît que votre horison
politique n’étoit pas très clair. Le rassemblement de l’armée de l’observation en Gallicie, les forces données aux services, les
rejouissances publiques pour la sortie pacifique des français de la ville de Vienne, tout cela pouvoit bien faire penser que la Cour
autrichienne n’étoit pas disposée à garder la neutralité. Ce qu’on a dit actuellement ici feroit croire qu’elle a changé d’opinion
et qu’elle entend assez bien ses intérêts pour laisser reposer ses peuples, son païs, et remettre ses finances. Si on juge de ces
dernieres par le cours du papier et par les opérations consignées dans les journaux sur les monnoies, il sembleroit que la paix n’a
pas encore eu beaucoup d’influence sur elles »… Il prie Meriage de faire quelques achats pour lui à Vienne… « Nous sommes
ici assez tranquilles depuis que les russes & les anglais se sont portés vers Constantinople. Nous ne savons rien de bien positif
sur cette expédition. On a d’abord appris que les anglais avoient forcé le Détroit, avoient brulé une partie de la flotte et s’étoient
approchés de la capitale ottomane, mais ensuite on a dit que les Turcs s’étoient deffendus vaillament et que les anglois avoient
été obligés de regagner Malte avec leur navire tout à fait desamparée. Aujourd’huy on débite qu’ils ont entierement reussi et
que la Porte a fait la paix. Jugez d’après cela de ce qu’on peut croire »… On joint 2 autres lettres adr. à Meriage, Vienne 1807-
1809, dont une par F. de La Grange.
250.
Eusèbe de SALVERTE
(1771-1839) écrivain, historien et homme politique. 235 L.A.S., Genève, Paris, Nogent-
sur-Seine et Nancy 1820-1838, à André Pons de l’Hérault (qqs à Madame, ou à leur fille Pauline) ; 460 pages in-4
ou in-8, qqs en-têtes
Manufacture de Glaces & Verreries de Commentry
, la plupart avec adresse.
2.500/3.000
Importante et très intéressante correspondance politique du député libéral, évoquant leurs travaux, les événements
et les personnalités politiques en France et en Europe. Nous ne pouvons donner ici qu’un rapide aperçu de ces longues
lettres. [André Pons de l’Hérault (1772-1853) avait embrassé la Révolution et été remarqué par Bonaparte au siège de Toulon ;
administrateur des mines de l’île d’Elbe, il fut apprécié par Napoléon qui le nomma préfet du Rhône pendant les Cent-Jours ;
il dut s’exiler et ne rentra en France qu’en 1821.]
20 septembre 1819
. Salverte souhaiterait « que quelqu’un de nos compatriotes fît l’histoire, non pas des
exilés
, mais des
principes du droit des gens que l’on a exercé envers eux. Il serait vraiment fâcheux de laisser perdre tant de documents importants
qui imprimeront une éternelle flétrissure aux despotes et aux persécuteurs de tous les rangs et de toutes les classes »…
4 juin
1821
, félicitations sur le prochain retour de Pons en France…
Septembre-octobre 1824
, remarques et suggestions pour le livre de
Pons :
Congrès de Châtillon. Extrait d’un essai historique sur le règne de l’empereur Napoléon
20 juillet 1825
. Il va se mettre
à l’ouvrage du général Gourgaud [
Napoléon et la Grande Armée en Russie
] : « Ses ennemis disent aujourd’hui qu’il n’eût
pas été si ardent pour N. et pour la cause libérale si, en 1814, on l’eût laissé dans les gardes du corps où il était parvenu à entrer.
Y a-t-il quelque fondement à cela »…
18 août 1825
, il incite Pons à rentrer de Cassel pour l’affaire des salines de sel gemme
de Vic : l’ordonnance royale pour l’adjudication ne tardera pas à paraître et cette adjudication se fera sans doute à la compagnie
de Laffitte…
12 juin 1826
. Il s’enquiert des procès et des travaux historiques de Pons, et le remercie de son
Éloge funèbre
du
député Gévaudan…
29 juillet
, démarche auprès de M. de Joubert, avocat général près la Cour de Cassation, pour Pons…
2 mai
1827
, vif commentaire sur le licenciement de la Garde nationale parisienne et la destitution du maréchal Oudinot : « dans
aucun drame, mélodrame, tragédie classique ou romantique, on n’a vu une peripétie si surprenante »…
30 juin
, se félicitant des
résultats de l’école d’enseignement mutuel de Nogent, et remarques sur l’épidémie qui moissonne des fils de ministres (Villèle,
Peyronnet, Castelbajac)…
16 août
, réflexions sur Napoléon : « Il a voulu être le Hugues-Capet d’un pays, dont il pouvait
et devait être à la fois le Washington et le Lycurgue ! C’est parce que j’aurais trop de reproches à faire à sa mémoire que j’ai
renoncé au projet d’écrire sa vie… Elle n’eût pourtant pas été dans le genre de la Rhapsodie de Walter Scott »…
20 septembre
,